La Nation Bénin...
Le
social reste au cœur des actions du gouvernement. Depuis le premier quinquennat
jusqu’à ce jour, plusieurs réformes structurantes ont été menées avec des
effets positifs sur les couches vulnérables. Le bilan des acquis dans ce
secteur est des plus reluisants.
La
situation des personnes handicapées s’est améliorée de manière sensible au
cours de ces dernières années. Ce ne sont pas que des mots mais des faits réels
et concrets qui ont impacté cette catégorie d’acteurs sociaux diminués par
divers handicaps.
En
effet, le Bénin a connu de réelles avancées en matière de protection des droits
des personnes handicapées avec la promulgation en 2017 de la loi portant
protection et promotion des personnes handicapées, qui leur consacre des droits
spécifiques en matière de santé, d’éducation, de formation, d’insertion
professionnelle, de protection sociale et de justice. Ainsi, entre 2018 et
2023, plus de 50 000 personnes handicapées, enfants et adultes, ont bénéficié
d’interventions chirurgicales, d’aides techniques telles que les fauteuils
roulants, les tricycles, les béquilles et cannes, ainsi que d’aides sociales
annuelles et autres.
Selon
Véronique Tognifodé, entre 2016 et 2020, près de 30 000 personnes handicapées
ont été touchées sur toute l’étendue du territoire national par l’ensemble des
appuis. Outre les bourses et aides universitaires, des aides sociales annuelles
de 100 000 F Cfa ont été spécialement accordées à 375 étudiants handicapés pour
la poursuite de leurs études.
Carte
d’égalité
Depuis
2023, des décrets accordant aux personnes handicapées des avantages forts ont
été pris. Il s’agit de subventions sur l’acquisition des appareils, de mesures
de facilitation de la mobilité, de l’éducation, de la formation professionnelle
et universitaire, de l’insertion professionnelle tant dans le secteur public
que privé, en matière de loisirs et de transport en commun.
Grâce
aux réformes, dans les concours de la fonction publique, les personnes
handicapées ont commencé par bénéficier d’un quota de 5 % qui leur est accordé.
A titre d’illustration, explique la ministre, « le dernier concours direct de
recrutement au profit du ministère de la Justice et de la Législation a
respecté cette disposition et une dizaine de personnes handicapées ont été
recrutées dans la Fonction publique ».
Sur
un autre plan, les procédures pour l’octroi de la carte d’égalité des chances
sont en cours de finalisation. La carte d'égalité des chances au Bénin est un
dispositif mis en place pour promouvoir l'inclusion sociale et garantir l'accès
aux droits pour les personnes vulnérables, en particulier celles en situation
de handicap. Elle constitue une initiative visant à renforcer l'égalité des
chances en offrant des avantages spécifiques à des groupes souvent
marginalisés.
Dans
la pratique, la carte permet à ses titulaires de bénéficier de réductions ou
d'exonérations sur certains services publics et privés. Par exemple, elle peut
offrir des avantages dans les transports publics, dans les établissements
publics de santé, ou dans l'accès à des activités culturelles et sportives.
Elle favorise également l'accès à une éducation inclusive et à des opportunités
professionnelles adaptées, contribuant ainsi à l'autonomisation des personnes
handicapées.
Les
détenteurs de la carte peuvent avoir accès à des soins médicaux et des
traitements spécialisés avec des conditions privilégiées (exonérations de
certains frais ou accès à des services médicaux spécifiques).
La
carte est également un outil pour sensibiliser le public et les institutions à
la nécessité d’assurer une égalité de traitement pour tous les citoyens,
indépendamment de leur situation de handicap.
«
Un comité interministériel appuyé par des experts travaille pour identifier le
taux d’incapacité liée au handicap et déterminer un taux d’accompagnement au
titre des différents projets du gouvernement », rassure la ministre Véronique
Tognifodé.
Femmes
et filles
L’amélioration des conditions de vie des femmes et des filles est plus que palpable. Depuis 2016, les réformes en cours dans le domaine de l’autonomisation des femmes ont permis d’améliorer considérablement leur statut. « Nous avons réorganisé et dynamisé les groupements féminins à travers la mise en place d’une plateforme numérique de recensement, le renforcement des capacités et les appuis en matériel », précise la ministre. Au total, près de 4 000 groupements actifs ont été recensés et catégorisés sur la plateforme et environ 8 500 femmes ont été formées en gestion financière et épargne crédit. Les mêmes groupements ont bénéficié d’équipements pour la transformation de noix de karité, de riz, d’arachide, de manioc et de maïs sur toute l'étendue du territoire national.
Maintien
à l’école
De
la même manière, plusieurs projets et programmes d’envergure nationale ont été
mis en place afin de former cette cible et de lui accorder des moyens
financiers substantiels pour le démarrage d’une activité génératrice de
revenus. Dans ce cadre, 770 espaces sûrs répartis sur l’ensemble du territoire
accueillent les adolescentes et jeunes filles pour leur formation et
orientation. Les espaces sûrs en question sont des cadres appropriés et
sécurisés où les adolescentes et jeunes filles sont entretenues sur des
thématiques visant à améliorer leurs connaissances en matière de compétences de
vie courante et de santé sexuelle et reproductive. A ce jour, avec le projet
Swedd, sur près de 200 000 filles ayant fréquenté les espaces sûrs, environ
56
000 filles de 14 à 24 ans ont été formées à divers métiers alternatifs et
professionnels comme la sérigraphie, la peinture bâtiment, la réparation de
panneaux photovoltaïques. Ensuite, elles ont été équipées et installées. Le
montant total investi dans cette initiative est de 7 milliards de F Cfa.
Concernant
le maintien des filles à l’école, l’intervention de l’Etat est structurée. Par
exemple, pour encourager la scolarisation, des kits scolaires ont été
distribués annuellement à 500 000 filles dans les écoles primaires et
secondaires publiques sur l’ensemble du territoire national. De même, des kits
hygiéniques sont distribués aux adolescentes pour la gestion de leurs
menstrues. Dans le même ordre d’idées, plus de 180 000 filles ont bénéficié des
transferts monétaires. Les exonérations ont été maintenues et améliorées pour
s’étendre jusqu’en classe de terminale.
Les
écolières des Cm1 et Cm2 bénéficient ainsi de transferts monétaires de 9 000 F
Cfa par mois pendant 9 mois par an et sur 3 ans ainsi que de kits scolaires
comprenant des panneaux et lampes solaires d'un coût unitaire moyen annuel de
65 000 F Cfa pendant trois ans.
De
même, grâce à ce projet, 120 filles de l'enseignement technique ont bénéficié
d'une bourse de soutien composée de transferts monétaires de
Contre
les violences
Pour
lutter contre les violences basées sur le genre, le système de protection de la
femme a été entièrement repensé le renforcement du cadre législatif,
réglementaire et institutionnel d’une part, et l’actualisation des mécanismes
de prise en charge d’autre part.
En
2021, le cadre législatif a été ainsi renforcé pour améliorer considérablement
la protection des femmes contre les violences en confiant à la Cour de
répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet), la répression
de certaines infractions commises sur les filles de moins de 13 ans. Dans la
même veine, les Centres intégrés de prise en charge (Cipec) des victimes et
survivantes de violences basées sur le genre ont été renforcés et l’Institut
national de la femme (Inf) redynamisé. Cet institut est désormais doté de
larges pouvoirs et représenté dans toutes les communes, pour protéger les
filles et les femmes, puis œuvrer à leur émancipation. Ces dispositions ont
amélioré l’accès aux services, la dénonciation, et la prise en charge intégrée
et holistique des victimes. Ainsi, la lutte contre les violences faites aux
femmes et aux filles est intensifiée. Pour protéger les filles afin de leur
permettre de finir sans entrave, ni chantage sexuel leur formation, les
relations amoureuses entre apprenante et formateur sont interdites au Bénin
aussi bien à l’école que dans les ateliers.
Entre 2016 et 2023, plus de 64 000 femmes victimes de Vbg sont prises en charge dans les Centres de promotion sociale (Cps) dans les 77 communes.
Microfinance
et Arch
Les
indicateurs de protection de l’enfant en décembre 2015 affichaient 3 filles sur
10 victimes de mariages précoces, 54 % des enfants en situation de travail et
91% victimes d’au moins une forme de violence au cours de la dernière semaine
avant l’enquête.
A
ce jour, environ 150 000 enfants ont bénéficié de services et prestations
intégrés et de réinsertion. Cette prise en charge s’est accrue, avec
l’installation, depuis 2020, en pleine pandémie de Covid-19, de la ligne
d’assistance aux enfants (numéro vert gratuit 138) qui a permis, outre la
dénonciation, l’écoute, les conseils et informations, d’appréhender et de
poursuivre les auteurs des violences et maltraitances sur les enfants.
De
même, le gouvernement a créé des Centres d’accueil et de transit d’enfants
(Cate) à Cotonou, à Allada et à Kandi, qui ont hébergé, pris en charge et
réinséré plus de 1 000 enfants en situation difficile, en fugue, et assaini les
Centres d’accueil et de protection d’enfants (Cape) avec la mise en place d’une
plateforme, le contrôle et la fermeture des structures qui ne sont pas aux
normes.
Dans le secteur de la microfinance, les actions du gouvernement ont été plus qu’impactantes. En effet, il a réorganisé tout le système de microcrédits. Grâce à la digitalisation, on observe plus de transparence dans l’octroi des fonds. Puis, le montant du prêt est passé de 30 000 F Cfa à 50 000 F Cfa puis à 100 000 F Cfa et le taux d’intérêt réduit à 4 %. A ce sujet, les frais de dossiers sont désormais à 400 FCfa désormais.
De
même, le microcrédit Alafia a impacté plus de 650000 bénéficiaires.
Le
montant de décaissement aujourd’hui est de plus de 12 milliards F Cfa en
moyenne par an et les remboursements sont suivis pour la pérennité du
programme.
En
termes de perspectives, le gouvernement travaille à augmenter les montants à
200000
FCfa, avec une réduction du taux d’intérêt, tout en corrigeant les disparités
entre communes.
Au
titre du projet assurance pour le renforcement du capital humain, des milliers
d’artisans ont été impactés par Arch formation dans 8 communes pilotes pour
améliorer leur productivité et professionnalisme.
Mieux,
20 % des artisans formés ont bénéficié de crédit pour acquérir du matériel afin
de s’installer à leur propre compte. Des milliers de filles ont été aussi
formées à divers métiers pour un investissement de 7 milliards F Cfa.
Grâce
à l’Arch maladie, depuis 2016, l’Etat prend en charge les frais médicaux des
pauvres à hauteur de 50 à 100 %. A ce jour, un million de pauvres ont reçu
gratuitement leurs cartes d’identité biométriques, ce qui leur permet d’avoir
accès aux soins.
Au
total, un montant de 30 milliards F Cfa a été investi depuis le démarrage de
l’Arch, et l’assurance maladie se déploie progressivement dans toutes les
communes du pays. Selon le gouvernement, cet effort va se concrétiser partout
avant 2026 afin que toutes les populations béninoises bénéficient de soins de
santé adéquats partout dans le pays, chaque fois qu’elles en ont besoin■