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Finab 2023: Un pont d’échanges entre le Bénin et le reste du monde

Culture
Par   CM, le 19 déc. 2022 à 06h15
Les arts et la culture d’Afrique et du monde seront sous les feux de la rampe au Bénin du 14 au 19 février 2023 à travers le Festival international des arts du Bénin (Finab). Cotonou, Porto-Novo et Ouidah accueilleront, à cette occasion, des milliers de participants à ce grand rendez-vous artistique et culturel qui ouvre les portes de la culture africaine sur le monde.Le Festival international des arts du Bénin (Finab), selon son initiateur, Ulrich Adjovi, « revêt un caractère inédit, car il est rare de voir sur le continent une telle plateforme réunir, en une seule et même occasion, autant d'œuvres d’art et d’artistes africains toutes catégories confondues ». Face aux acteurs culturels et aux médias pour le lancement de ce festival qui ambitionne de donner un nouveau visage aux arts et à la culture, le promoteur du Finab soutient qu’il sera un pôle d’attraction supplémentaire pour le développement du pays. « Par cet évènement national, nous espérons drainer un public élargi (les amateurs d’art et de culture, les professionnels du monde de l’Art, les artistes, la diaspora, les estivants et divers) », assure l’organisation du festival. Festival qui, selon le promoteur, est créé pour promouvoir la culture béninoise et africaine. Pendant six jours, le Finab qui se déroulera dans les villes de Cotonou, Porto-Novo et Ouidah mettra en exergue les cultures béninoise et africaine à travers diverses activités dont un grand marché d’art dénommé «Tokp’art », inspiré du marché Tokpa, le plus grand marché de l’Afrique de l’Ouest, des ateliers de formation et de renforcement de capacités, des espaces de création et bien d’autres programmes culturels. Aristide Agondanou, directeur artistique du festival et la chanteuse Assy Kiwa, responsable des showcases, ont présenté à l’occasion, l’opportunité que représente ce festival qui réunit chaque deux ans, toutes les sept disciplines artistiques avec pour objectif de permettre aux artistes et acteurs culturels de se rencontrer et de nouer des partenariats et des collaborations. Pour eux, le Finab se veut être un festival de référence dans le monde, un pont d’échanges culturels, sociaux, éducatifs et économiques et une plate-forme de partage d’expériences.

Soutenir la création

Si ce festival a vu le jour, c’est aussi pour «répondre à la problématique du manque de visibilité et de moyens financiers des artistes et des créateurs pour développer convenablement leurs activités, en assurant la promotion nationale et internationale des créateurs auprès des professionnels et particuliers (programmateurs, galeristes, collectionneurs...) de différents domaines, de plusieurs pays et leur exposition au grand public ». Il entend aussi soutenir la création, la production et la circulation des spectacles et des œuvres de qualité de plusieurs pays au Bénin, mais surtout développer des plateformes d’échanges, de formation et partage entre les acteurs culturels et artistiques béninois, africains et du monde. Cela réjouit fort bien Florent Couao-Zotti. Représentant le ministre en charge de la Culture au lancement du festival. Il s’est félicité de l'ambition des organisateurs de s’incruster dans la logique du gouvernement qui, ces dernières années, donne des ailes au tourisme et fait des arts et de la culture, les béquilles sans lesquelles le secteur ne peut décoller. Cette édition accueillera le Maroc comme pays invité. Elle portera sur le thème « La diversité culturelle, un levier d’attraction et de rayonnement pour les pays du Sud ». Le Finab rassemblera tous les deux ans en février, les œuvres d’une centaine d’artistes, groupes d’artistes béninois et internationaux, toutes disciplines confondues. Il s’adresse à tout public avec pour cœur de cible les passionnés d’art et de la culture, les artistes, les acteurs culturels… Des spectacles de danse, des soirées théâtrales et d’art oratoire, une soirée spectacle de restitution, des compétitions (danse, musique, arts plastiques), des projections de film, de la littérature, un défilé de mode, un carnaval… sont prévus. En somme, un événement culturel qui mettra en évidence l’art dans toute sa diversité? Ludovic Fadaïro sera célébré ! L’organisation de cette première édition du Festival international des arts du Bénin (Finab) sera également l’occasion de célébrer plusieurs grands noms de la culture africaine pour l’immensité de leur carrière et leur travail inlassable à valoriser l’art et la culture africains. Cette grand-messe de la culture africaine permettra donc de distinguer Angélique Kidjo, le styliste Alphadi, Tibari Kantour (artiste plasticien) … Ce sera surtout et aussi une occasion pour rendre hommage au plasticien Ludovic Fadaïro. Figure emblématique de l'art béninois, ce grand homme du pinceau « fait partie des tout premiers peintres du continent à se détourner des techniques conventionnelles apprises dans les écoles d'art ». Pur produit de l’Artist School d’Amsterdam et des Beaux-Arts de Montréal et de Paris, il s’est très tôt distingué par l’utilisation de l’encre végétale et des pigments naturels, des matériaux de récupération et ses effets de patine. Pour lui, l’œuvre est mystique, puissante et foisonnante de signes et de symboles. Il explore à travers son œuvre, la “communion avec les habitants du vide”. Pour Fadaïro, cette «communion avec les habitants du vide » est une recherche sur l’homme passé, sur son présent immédiat et son présent futur?