La Nation Bénin...
Les lectures-spectacle organisées dans les lycées et collèges de la commune de Ouidah dans le cadre du marché local du Festival international de théâtre du Bénin (Fitheb) appelée «Xwéxi» a permis d’une part d’installer des clubs et d’autre part, de poser des jalons pour la relève.
«Si nous partons sans transmettre le flambeau, il y aura un vide pour le théâtre ». C’est tout souriant, que le directeur du Festival international de théâtre du Bénin (Fitheb), Erick-Hector Hounkpè s’est adressé, jeudi 1er décembre, aux élèves du lycée technique de Ouidah pour leur expliquer l’importance et l’utilité du « Club des amis du Fitheb » qui sera implanté dans leur centre de formation. Ceci, pour leur permettre de s’engager au service de la culture. L’exhortation du comédien-directeur a été accueillie par des ovations nourries des élèves. Certains parmi eux n’ont pas hésité à faire savoir leur attachement à cet art de la scène. Un attachement né ces derniers jours à la suite des séances d’exercice et de répétition faits en marge de la présentation des spectacles-lecture à l’occasion du « Xwéxi Ouidah 2016». Après Bohicon, Kandi, Dassa, Lokossa… la cité de Kpassè a été retenue comme l’ultime étape du Fitheb migratoire. A la différence des autres étapes, celle-ci a été étalée sur plusieurs jours avec un programme varié. «Ouidah est une ville de culture et il fallait marquer la différence», justifiait le directeur du festival à l’occasion de la première nuit de spectacles, mardi 29 novembre dernier au Fort français situé dans la ville.
Et si Ouidah est ville de culture, il eût fallu aussi que ses élèves, relève incontournable pour les arts, s’inscrivent assez tôt dans la logique de la relève. Ceux-ci se disent prêts pour le défi, mais cela passe par des préalables, leur a rappelé Erick-Hector Hounkpè. Au nombre de ceux-ci, la lecture figure en bonne place. Si trois établissements de la ville ont été retenus dans le cadre des lectures-spectacle, ce n’est pas par hasard, annoncent les organisateurs du « Xwéxi Ouidah 2016 ». En effet, le challenge pour être du team final a obligé nombre des élèves à s’approprier la pièce «La secrétaire particulière» de Jean Pliya. Pour le directeur du Fitheb, la lecture se meurt dans les écoles. Or, sans elle, le théâtre est en souffrance. Raison pour laquelle il a exhorté les apprenants du lycée technique de Ouidah à lire au moins un livre par jour, soit douze livres par an. Ce qui leur permettra de se cultiver, de s’informer mais aussi de se perfectionner et d’améliorer leur niveau de connaissance. Celui-ci leur a clairement signifié que les technologies de l’information avec leurs corolaires que constituent les réseaux sociaux, de même que la télévision, bien qu’étant utiles, ne peuvent remplacer les connaissances livresques. Et si « soldats du Fitheb » ils veulent être vraiment, cela passe aussi par un bon niveau de culture et donc de lecture, a soutenu Erick-Hector Hounkpè.