La Nation Bénin...
L’Agence
de promotion des investissements et des exportations (Apiex) a procédé vendredi
9 mai dernier à Cotonou, au lancement officiel du guichet électronique pour la
facilitation des investissements. Une avancée majeure dans la digitalisation
des services publics, saluée par les partenaires techniques et financiers du
Bénin.
Le Bénin continue de tracer sa voie vers la digitalisation complète de son administration publique. Dernier jalon en date, le lancement officiel, vendredi 9 mai dernier à Cotonou, du guichet électronique pour la facilitation des investissements, piloté par l’Agence de promotion des investissements et des exportations (Apiex). Cet outil numérique, accessible via “guichet.investbenin.bj”, entend rationaliser et moderniser les processus administratifs liés à l’investissement privé et au commerce extérieur. Le guichet électronique se présente comme une solution intégrée, conçue pour permettre aux investisseurs de soumettre directement en ligne leurs demandes d’agrément au Code des investissements, aux régimes spéciaux des zones économiques, notamment la Zone industrielle de Glo-Djigbé, ainsi qu’aux dispositifs prévus par l’article 8 de la loi de finances. Il offre aussi aux exportateurs un accès simplifié à l’accompagnement technique pour renforcer leur compétitivité à l’international.
Selon Marc Anani Isaac, directeur de la Promotion des investissements à l’Apiex, la création de cette plateforme n’est pas un simple exercice de modernisation. « Elle marque une étape décisive dans notre engagement pour la transformation numérique et l’attractivité du Bénin. Elle vise à simplifier les procédures administratives, réduire les délais de traitement, accroître la transparence et créer un environnement plus rassurant pour les investisseurs », a-t-il expliqué. Le guichet électronique s’inscrit dans une dynamique de digitalisation enclenchée depuis 2016, où plusieurs secteurs de l’administration béninoise ont franchi le pas de la dématérialisation en fiscalité, état civil, justice, éducation, formalisation des entreprises, etc. A titre d’exemple, le site MonEntreprise.bj, mis en place avec l’appui du Royaume des Pays-Bas, a notamment permis au Bénin d’être classé parmi les pays les plus rapides au monde pour la création d’entreprises. La réalisation technique et financière de ce guichet a été rendue possible grâce à une étroite collaboration entre l’Apiex, la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (Cnuced) et le Royaume des Pays-Bas.
Booster l’attractivité
«
Le développement du secteur privé est essentiel pour créer des emplois décents,
surtout pour les jeunes et les femmes. Ce guichet électronique, que nous avons
soutenu à hauteur de 600 000 euros, offre aux investisseurs un environnement
numérique sécurisé, transparent et accessible depuis n’importe où », a souligné
Joris Jurriens, ambassadeur des Pays-Bas au Bénin. Il a salué l’engagement du
Bénin pour la digitalisation et exprimé son espoir de voir de plus en plus
d’entreprises néerlandaises s’intéresser au marché béninois, notamment à
travers une mission commerciale prévue d’ici la fin de l’année.
La
fonctionnalité de l’outil est de sorte qu’une fois connecté, l’utilisateur ait
accès à une interface intuitive. Il peut créer un compte, déposer une demande,
suivre son traitement, soumettre un projet d’investissement et obtenir un
accompagnement personnalisé. Le guichet est conçu non seulement comme un outil
de simplification administrative, mais aussi comme une vitrine des opportunités
d’affaires au Bénin, à l’intention des partenaires étrangers. Les porteurs de
projets y trouveront un espace dédié pour présenter leurs initiatives à la
recherche de financement, tandis que les investisseurs auront accès à une base
d’informations sur les avantages fiscaux, juridiques et institutionnels
offerts. Au-delà de l’innovation technologique, ce guichet traduit la volonté
du Bénin de se positionner comme un hub régional d’investissement en Afrique de
l’ouest. En misant sur la digitalisation, le Bénin entend attirer davantage de
capitaux privés, réduire les lenteurs administratives, renforcer la traçabilité
des demandes et combattre la corruption, autant d’éléments déterminants dans
l’évaluation du climat des affaires. Ce projet est un exemple réussi de
coopération entre l’État et ses différents partenaires.
« Ensemble, continuons à œuvrer pour un Bénin plus attractif, plus compétitif et résolument tourné vers le développement », a appelé Marc Anani Isaac.