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Pêche et aquaculture: Un programme de 7 milliards en 2024

Economie
Un budget de 7,075 milliards F Cfa sera consacré en 2024 au Programme Pêche et Aquaculture Un budget de 7,075 milliards F Cfa sera consacré en 2024 au Programme Pêche et Aquaculture

Le sous-secteur « Pêche et aquaculture » bénéficiera des crédits de paiement d’un montant total de 7,075 milliards F Cfa pour améliorer la disponibilité et l’accessibilité aux connaissances, intrants et matériels aquacoles.

Par   Claude Urbain PLAGBETO, le 28 nov. 2023 à 06h42 Durée 3 min.
#Pêche et aquaculture #7 milliards en 2024

Un budget de 7,075 milliards F Cfa sera consacré en 2024 au Programme Pêche et Aquaculture (Ppa), un des quatre programmes-cadres dédiés au secteur agricole. Piloté par la direction de la Production halieutique, il vise essentiellement la sécurité alimentaire et nutritionnelle de la population et l’augmentation du volume et des recettes d’exportation des produits halieutiques.

L’objectif visé est d’accroître les niveaux de production et de compétitivité des filières halieutiques en vue d’améliorer la contribution du sous-secteur au produit intérieur brut agricole (Piba) et au Pib tout court.

Pour ce faire, le programme sera développé suivant trois principaux axes à savoir l’amélioration de la productivité et de la production des produits halieutiques, la promotion et structuration équitable des chaînes de valeur ajoutée et le renforcement de la résilience face aux changements climatiques et l’amélioration de la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations vulnérables.

Les interventions permettront d’accroître la production de poissons tilapia, claria et autres poissons d’aquaculture dans le but d’augmenter la couverture des besoins de la population en protéines et d’assurer la sécurité alimentaire et nutritionnelle. Cela se traduira notamment par un taux d’accroissement de la production de 10,69 % pour les tilapias, de 2,34 % pour les clarias et de 2,12% pour d’autres espèces dans les unités d’élevage en 2024. Le taux de conformité aux normes des produits halieutiques des femmes et des hommes devrait atteindre 100 % contre 87,22 % envisagé en 2023.

Actions

En dépit des interventions dans le sous-secteur depuis plusieurs années, de nombreux problèmes subsistent encore. Il s’agit, entre autres, de la surexploitation de la plupart des pêcheries continentales, de la faiblesse de suivi-contrôle-surveillance, des coûts élevés des équipements et matériels de pêche, des intrants et des infrastructures aquacoles, de l’insuffisance d’aménagement des points de débarquement, de la pollution par des rejets de déchets liés aux activités humaines et industrielles, notamment ceux de phosphate venant du Togo. A cela, s’ajoutent les effets du réchauffement climatique, l’insuffisance d’unités de production d’alevins et d’aliments poisson, le manque de financements adaptés pour les promoteurs aquacoles, la méconnaissance des zones de pêche à forte potentialité (récif de corail) et la non-maitrise des techniques d’exploitation.

Pour atteindre les objectifs, la disponibilité et l’accessibilité aux connaissances, aux alevins, autres intrants et matériels aquacoles devront être améliorées. Les actions à mettre en œuvre dans le cadre du Projet de vulgarisation de l’aquaculture continentale (Provac 3), du Programme national de développement de la filière (Pndf) Aquaculture et du Projet de promotion de l'aquaculture durable et de compétitivité des chaînes de valeur de la pêche (Promac) permettront de réduire les écarts constatés. Elles porteront sur l’appui à la production halieutique, la gestion des écosystèmes aquatiques et la construction et la réhabilitation des infrastructures de stockage, de conservation, de transformation et de commercialisation des produits halieutiques.

Il s’agit de gagner l’adhésion et la participation actives de toutes les catégories d’acteurs aux actions de développement envisagées pour le sous-secteur et d’assurer une gestion durable de la pêche et de l’aquaculture.