La Nation Bénin...
Le sous-secteur « Pêche et aquaculture »
bénéficiera des crédits de paiement d’un montant total de 7,075 milliards F Cfa
pour améliorer la disponibilité et l’accessibilité aux connaissances, intrants
et matériels aquacoles.
Un budget de 7,075 milliards F Cfa sera
consacré en 2024 au Programme Pêche et Aquaculture (Ppa), un des quatre
programmes-cadres dédiés au secteur agricole. Piloté par la direction de la
Production halieutique, il vise essentiellement la sécurité alimentaire et
nutritionnelle de la population et l’augmentation du volume et des recettes
d’exportation des produits halieutiques.
L’objectif visé est d’accroître les niveaux de
production et de compétitivité des filières halieutiques en vue d’améliorer la
contribution du sous-secteur au produit intérieur brut agricole (Piba) et au
Pib tout court.
Pour ce faire, le programme sera développé
suivant trois principaux axes à savoir l’amélioration de la productivité et de
la production des produits halieutiques, la promotion et structuration
équitable des chaînes de valeur ajoutée et le renforcement de la résilience
face aux changements climatiques et l’amélioration de la sécurité alimentaire
et nutritionnelle des populations vulnérables.
Les interventions permettront d’accroître la
production de poissons tilapia, claria et autres poissons d’aquaculture dans le
but d’augmenter la couverture des besoins de la population en protéines et
d’assurer la sécurité alimentaire et nutritionnelle. Cela se traduira notamment
par un taux d’accroissement de la production de 10,69 % pour les tilapias, de
2,34 % pour les clarias et de 2,12% pour d’autres espèces dans les unités
d’élevage en 2024. Le taux de conformité aux normes des produits halieutiques
des femmes et des hommes devrait atteindre 100 % contre 87,22 % envisagé en
2023.
Actions
En dépit des interventions dans le sous-secteur
depuis plusieurs années, de nombreux problèmes subsistent encore. Il s’agit,
entre autres, de la surexploitation de la plupart des pêcheries continentales,
de la faiblesse de suivi-contrôle-surveillance, des coûts élevés des
équipements et matériels de pêche, des intrants et des infrastructures
aquacoles, de l’insuffisance d’aménagement des points de débarquement, de la
pollution par des rejets de déchets liés aux activités humaines et
industrielles, notamment ceux de phosphate venant du Togo. A cela, s’ajoutent
les effets du réchauffement climatique, l’insuffisance d’unités de production
d’alevins et d’aliments poisson, le manque de financements adaptés pour les
promoteurs aquacoles, la méconnaissance des zones de pêche à forte potentialité
(récif de corail) et la non-maitrise des techniques d’exploitation.
Pour atteindre les objectifs, la disponibilité
et l’accessibilité aux connaissances, aux alevins, autres intrants et matériels
aquacoles devront être améliorées. Les actions à mettre en œuvre dans le cadre
du Projet de vulgarisation de l’aquaculture continentale (Provac 3), du
Programme national de développement de la filière (Pndf) Aquaculture et du
Projet de promotion de l'aquaculture durable et de compétitivité des chaînes de
valeur de la pêche (Promac) permettront de réduire les écarts constatés. Elles porteront
sur l’appui à la production halieutique, la gestion des écosystèmes aquatiques
et la construction et la réhabilitation des infrastructures de stockage, de
conservation, de transformation et de commercialisation des produits
halieutiques.