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Célébration de la 41e journée nationale de l’arbre à Natitingou: 3 334 plants mis en terre sur deux hectares à Pouya

Environnement
A Natitingou, trois mille trois cent trente-quatre (3 334) plants de quatre espèces  ont été mis en terre au Ceg Pouya A Natitingou, trois mille trois cent trente-quatre (3 334) plants de quatre espèces ont été mis en terre au Ceg Pouya

La 41e journée nationale de l’arbre (Jna) a été célébrée à Natitingou, ce dimanche 1er juin, couplée avec le lancement de la campagne nationale de reboisement. L’Inspection forestière de l’Atacora, sous la houlette de la préfecture de Natitingou, a procédé à la mise en terre, au Collège d’enseignement général (Ceg) Pouya, de trois mille trois cent trente-quatre (3 334) plants de quatre espèces plus des plants d’anacardiers sur une superficie de deux hectares.

 

Par   Alexis METON A/R Atacora-Donga, le 02 juin 2025 à 08h56 Durée 2 min.
#41e journée nationale de l’arbre

« Faisons de nos enfants des ambassadeurs des forêts pour un Bénin plus vert ». C’est le thème de la 41e journée nationale de l’arbre célébrée, ce dimanche 1er  juin. À Natitingou, pour marquer d’une pierre blanche cet événement capital pour l’environnement, l’Inspection forestière de l’Atacora a mis en terre sous la direction de la préfecture trois mille trois cent trente-quatre (3 334) plants de quatre espèces et des plants d’anacardiers au Ceg Pouya en présence des membres de la Conférence administrative départementale (Cad), des élèves, des enfants ambassadeurs des forêts et leurs encadreurs, du maire de Natitingou et ses cadres... Des plants de Caïcédrat, Gmelina, Ceiba senegalensis, Afzelia Africana et d’anacardiers soigneusement mis en terre dans l’espoir d’obtenir une forêt sur cette aire du Ceg Pouya. Nanwan Yokossi, directeur dudit collège prend l’engagement d’entretenir ces plants pour bénéficier d’autres actions de reboisement.

Le thème évocateur, comme le souligne le lieutenant-colonel Mathias Affoukou, chef de l’Inspection forestière de l’Atacora, invite à repenser l’engagement envers la forêt à travers la jeunesse. Il résonne dans le département de l’Atacora, affirme-t-il, où les pressions humaines sur les écosystèmes forestiers (agriculture extensive, carbonisation, surpâturage) ne cessent de s’intensifier. Face à la menace que de telles pratiques constituent pour l’avenir, Mathias Affoukou conseille d’agir, mais en symbiose avec les enfants. « Vous convenez avec moi que l’école est un terrain d’éducation à la terre. En choisissant de planter sur environ deux hectares dans un collège, nous posons un acte fort. L’école devient un terreau fertile non seulement pour les savoirs, mais aussi pour la conscience individuelle, collective et l’éducation environnementale. Chaque plant mis en terre aujourd’hui pourra devenir un outil pédagogique vivant, un support de sensibilisation, une preuve tangible, un symbole de résilience et bien d’autres encore», affirme le chef d’Inspection forestière de l’Atacora. 

Perspectives et défis à relever

Se référant à l’atelier bilan des quarante ans de la Jna, organisé le 17 avril et la journée de réflexion au niveau national, le mardi 27 mai à Cotonou, Mathias Affoukou fait constater qu’il y a eu des millions de plants mis en terre, des efforts considérables de l’Etat, de la population et des partenaires, mais des faiblesses persistantes liées aux plantations abandonnées, à la mortalité élevée des plants dans certaines communes, au suivi insuffisant, à la plantation disparue pour cause d’urbanisation. Il informe que les efforts de reboisement sont estimés de nos jours à 553 ha par an et les poches de dégradation sont évaluées à 94 120 ha. « Il nous faut, pour les reboisements futurs, atteindre 2500 ha par an », exhorte le Cif. « À vous, autorités politico-administratives, élus et partenaires, représentants d’Ong, enseignants, parents, je lance cet appel, avec la permission du préfet : faisons du thème de cette année une stratégie de terrain. Créons dans chaque commune, chaque école, un noyau d’ambassadeurs juniors de la forêt. Appuyons-les, formons-les, valorisons leur engagement, leur dévouement, leur labeur », a-t-il insisté.

Taté Ouindéyama, maire de Natitingou rend hommage au général Mathieu Kérékou pour avoir initié en 1985 la Jna. Il décerne un satisfécit au président Patrice Talon qui œuvre pour que dans chaque commune, la célébration puisse s’exécuter avec enthousiasme chaque année. Il rappelle l’importance de l’arbre et exhorte les populations à en prendre soin. Son souhait est que les deux hectares plantés deviennent une forêt. L’édition 2025 de la Jna dans l’Atacora s’inscrit dans un contexte de volonté politique renforcée, incarnée notamment par la mise en œuvre de l’arrêté n°007/Mcvdd/Dc/Sgm/Dgefc/Sa du 17 janvier 2022, qui encadre désormais les actions de reboisement et de restauration du domaine forestier de l’État, affirme Abdoulaye Affo, secrétaire général du département, représentant le préfet de l’Atacora.

« Pendant trois jours, dans toutes nos communes, arrondissements et localités, se dérouleront des activités riches et diversifiées comme la mise en terre de milliers de plants adaptés au contexte écologique local, sensibilisations dans les écoles et éducation environnementale, visites pédagogiques sur les sites de conservation de la biodiversité, animations communautaires et échanges avec les populations. Mais chers partenaires, chers bénéficiaires, planter ne suffit pas. La survie de chaque plant dépend de notre engagement collectif et individuel. C’est pourquoi, je demande, au nom du préfet, de prendre l’engagement d’entretenir les plants mis en terre, arrosez-les, protégez-les, surveillez-les, adoptez-les comme des êtres vivants qui ont besoin de soins et d’attention », a exhorté Abdoulaye Affo■