La Nation Bénin...
La
41e journée nationale de l’arbre (Jna) a été célébrée à Natitingou, ce dimanche
1er juin, couplée avec le lancement de la campagne nationale de reboisement.
L’Inspection forestière de l’Atacora, sous la houlette de la préfecture de
Natitingou, a procédé à la mise en terre, au Collège d’enseignement général
(Ceg) Pouya, de trois mille trois cent trente-quatre (3 334) plants de quatre espèces
plus des plants d’anacardiers sur une superficie de deux hectares.
«
Faisons de nos enfants des ambassadeurs des forêts pour un Bénin plus vert ».
C’est le thème de la 41e journée nationale de l’arbre célébrée, ce dimanche
1er juin. À Natitingou, pour marquer
d’une pierre blanche cet événement capital pour l’environnement, l’Inspection
forestière de l’Atacora a mis en terre sous la direction de la préfecture trois
mille trois cent trente-quatre (3 334) plants de quatre espèces et des plants
d’anacardiers au Ceg Pouya en présence des membres de la Conférence
administrative départementale (Cad), des élèves, des enfants ambassadeurs des
forêts et leurs encadreurs, du maire de Natitingou et ses cadres... Des plants
de Caïcédrat, Gmelina, Ceiba senegalensis, Afzelia Africana et d’anacardiers
soigneusement mis en terre dans l’espoir d’obtenir une forêt sur cette aire du
Ceg Pouya. Nanwan Yokossi, directeur dudit collège prend l’engagement
d’entretenir ces plants pour bénéficier d’autres actions de reboisement.
Le
thème évocateur, comme le souligne le lieutenant-colonel Mathias Affoukou, chef
de l’Inspection forestière de l’Atacora, invite à repenser l’engagement envers
la forêt à travers la jeunesse. Il résonne dans le département de l’Atacora,
affirme-t-il, où les pressions humaines sur les écosystèmes forestiers
(agriculture extensive, carbonisation, surpâturage) ne cessent de
s’intensifier. Face à la menace que de telles pratiques constituent pour
l’avenir, Mathias Affoukou conseille d’agir, mais en symbiose avec les enfants.
« Vous convenez avec moi que l’école est un terrain d’éducation à la terre. En
choisissant de planter sur environ deux hectares dans un collège, nous posons
un acte fort. L’école devient un terreau fertile non seulement pour les
savoirs, mais aussi pour la conscience individuelle, collective et l’éducation
environnementale. Chaque plant mis en terre aujourd’hui pourra devenir un outil
pédagogique vivant, un support de sensibilisation, une preuve tangible, un
symbole de résilience et bien d’autres encore», affirme le chef d’Inspection
forestière de l’Atacora.
Perspectives et défis à relever
Se
référant à l’atelier bilan des quarante ans de la Jna, organisé le 17 avril et
la journée de réflexion au niveau national, le mardi 27 mai à Cotonou, Mathias
Affoukou fait constater qu’il y a eu des millions de plants mis en terre, des
efforts considérables de l’Etat, de la population et des partenaires, mais des
faiblesses persistantes liées aux plantations abandonnées, à la mortalité
élevée des plants dans certaines communes, au suivi insuffisant, à la
plantation disparue pour cause d’urbanisation. Il informe que les efforts de
reboisement sont estimés de nos jours à 553 ha par an et les poches de dégradation
sont évaluées à 94 120 ha. « Il nous faut, pour les reboisements futurs,
atteindre 2500 ha par an », exhorte le Cif. « À vous, autorités
politico-administratives, élus et partenaires, représentants d’Ong,
enseignants, parents, je lance cet appel, avec la permission du préfet :
faisons du thème de cette année une stratégie de terrain. Créons dans chaque
commune, chaque école, un noyau d’ambassadeurs juniors de la forêt.
Appuyons-les, formons-les, valorisons leur engagement, leur dévouement, leur labeur
», a-t-il insisté.
Taté
Ouindéyama, maire de Natitingou rend hommage au général Mathieu Kérékou pour
avoir initié en 1985 la Jna. Il décerne un satisfécit au président Patrice
Talon qui œuvre pour que dans chaque commune, la célébration puisse s’exécuter
avec enthousiasme chaque année. Il rappelle l’importance de l’arbre et exhorte
les populations à en prendre soin. Son souhait est que les deux hectares
plantés deviennent une forêt. L’édition 2025 de la Jna dans l’Atacora s’inscrit
dans un contexte de volonté politique renforcée, incarnée notamment par la mise
en œuvre de l’arrêté n°007/Mcvdd/Dc/Sgm/Dgefc/Sa du 17 janvier 2022, qui
encadre désormais les actions de reboisement et de restauration du domaine
forestier de l’État, affirme Abdoulaye Affo, secrétaire général du département,
représentant le préfet de l’Atacora.
«
Pendant trois jours, dans toutes nos communes, arrondissements et localités, se
dérouleront des activités riches et diversifiées comme la mise en terre de
milliers de plants adaptés au contexte écologique local, sensibilisations dans
les écoles et éducation environnementale, visites pédagogiques sur les sites de
conservation de la biodiversité, animations communautaires et échanges avec les
populations. Mais chers partenaires, chers bénéficiaires, planter ne suffit
pas. La survie de chaque plant dépend de notre engagement collectif et
individuel. C’est pourquoi, je demande, au nom du préfet, de prendre
l’engagement d’entretenir les plants mis en terre, arrosez-les, protégez-les,
surveillez-les, adoptez-les comme des êtres vivants qui ont besoin de soins et
d’attention », a exhorté Abdoulaye Affo■