La Nation Bénin...
Le Conseil des droits de l'Homme des Nations Unies entame
sa 55e
session ordinaire le 26 février sous la présidence de
l’Ambassadeur Omar Zniber, Représentant permanent du Maroc
auprès de l’Office des Nations Unies. La durée exceptionnelle de
cette réunion est nécessaire pour examiner plus de 100 rapports
sur la situation des droits de l'Homme dans près de 45 pays, et
tenir 23 débats interactifs avec des titulaires de mandats au titre
des procédures spéciales. Outre sa longueur, cette session a la
particularité d’être directement affectée par le manque de liquidités
auquel fait face le Secrétariat de l’Onu. Ainsi, seul le premier jour
du segment de haut-niveau sera filmé, la participation à distance
ne sera pas possible et la transcription des échanges ne sera pas
effectuée, au grand dam des défenseurs des droits de l’homme.
Session extraordinaire sur Gaza
La situation humaine devient de plus en plus désespérée, selon les acteurs humanitaires qui ont un accès restreint à Gaza. Bien qu’un rapport du Chef des droits de l’homme sur la situation dans les Territoires Palestiniens Occupés sera présenté le 29 février et qu’un Dialogue Interactif avec le Rapporteur spécial, Francesca Albanese, se tiendra le 26 mars, il ne serait pas étonnant qu’une majorité d’Etats-membres réclament la tenue d’une Session extraordinaire sur la question. Le Président du Conseil a dit que «si les conditions sont réunies et si les membres souhaitent (en) organiser une, (il) en prendrait acte et irait dans ce sens ». Confronté à un manque sérieux de liquidités, le Secrétariat des Nations Unies n’est pas en mesure de débloquer les fonds nécessaires pour assurer une couverture complète des six semaines de travaux de la 55e Session du Conseil des Droits de l’Homme. Cette restriction empêche également la participation en ligne, ce qui affecte les pays sans représentation permanente à Genève. Au lendemain du 75e anniversaire de la Déclaration Universelle des Droits de l’homme fêté en 2023, et au moment où les violations des droits de l’homme et du droit international humanitaire sont en augmentation, de nombreux diplomates se disent surpris que les mesures prises affectent l’accès à l’information et aux discussions non seulement des Etats, mais également de la société civile et de la presse internationale