La Nation Bénin...
L’Unité
de gestion du projet Autonomisation des femmes et dividende démographique au
Sahel (Swedd Bénin) ainsi que ses partenaires dont le projet Educo, chef de
file des Ong de la zone Sud du pays, engagés dans la mise en œuvre du
sous-projet «Maintien des filles à l’école » ont marqué une pause, le temps
d’un atelier de capitalisation de l’opération de distribution des kits
scolaires et de celle de transferts monétaires conditionnels au profit des
élèves filles orphelines. Georges Ayeni, spécialiste en suivi-évaluation, a
représenté le projet Swedd Bénin à cet atelier organisé du 25 au 27 janvier,
dans la ville de Grand-Popo.
Le
transfert monétaire conditionnel, édition 2022-2023, et la toute première
distribution de kits scolaires, édition 2023-2024, sont les deux opérations qui
ont préoccupé l’Unité de gestion du projet Autonomisation des femmes et
dividende démographique au Sahel (Swedd Bénin) et ses partenaires réunis à
l’atelier de capitalisation. Ces interventions gouvernementales du sous-projet
« Maintien des filles à l’école », rendues possibles depuis 2022 grâce à
l'appui financier de la Banque mondiale, sont passées au peigne fin. Il a été
question de l’évaluation des méthodologies de distribution des kits scolaires
et des transferts monétaires. Ensuite, l’attention a porté sur les bilans des
deux opérations. Les consultations départementales réalisées sur le déroulement
desdites opérations n’ont pas manqué d’attention. Egalement, l’atelier s’est
penché sur la problématique de la mobilisation sociale. Il a été aussi question
de la sensibilisation des bénéficiaires au bon usage des transferts monétaires
et à l’usage recommandé des kits scolaires.
Relativement
aux partenaires conviés aux réflexions, les Organisations non gouvernementales
(Ong) qui interviennent dans les zones Nord et Sud se sont toutes mobilisées.
La zone Nord est constituée des cinq départements de la partie septentrionale
du pays où intervient le consortium des Ong ayant pour chef de file Care. La
zone Sud regroupe l’Atlantique, le Littoral, le Mono, le Couffo, l’Ouémé, le
Plateau et le Zou, soit sept départements où cinq Organisations non
gouvernementales, dont le chef de file est le projet Educo, mènent leurs
activités au nom du projet Swedd Bénin, permettant ainsi d’impacter directement
les bénéficiaires. Ont également pris part à l’atelier national, les
représentants des opérateurs de transfert monétaire ainsi que des professionnels
des centres de promotion sociale et des cadres des directions départementales
du ministère des Affaires sociales et de la Microfinance qui assure la tutelle
du projet Swedd au Bénin.
30 000 filles à impacter
La
tenue de cette rencontre a été saluée par la direction départementale en charge
des Affaires sociales du Mono, département qui l’a abritée. Au nom de la
structure, Eudoxie Fidèle Sekpe a soutenu que leurs échanges notamment ceux
portant sur les bonnes pratiques vont contribuer à l’amélioration de ce qui se
fait en vue d’atteindre au mieux les objectifs visés. Prosper Lokonon,
coordonnateur du sous-projet dans la zone Sud, a tenu, quant à lui, à
reconnaître « la noblesse » de la vision et la cible des bénéficiaires. « Parce
que si ce projet n'arrivait pas, dit-il, il y aurait assez de filles qui ne
seraient pas à l'école ». Augustin Yènou, directeur départemental des
Enseignements maternel et primaire du Mono, confirme que les taux de rétention
des filles à l’école sont en hausse dans son département depuis la mise en
œuvre du sous-projet. « Les recommandations de cet atelier permettront à
chacun, à son niveau, de mieux faire les choses et de réussir le pari de faire
en sorte que 30 000 filles puissent être maintenues dans les établissements
scolaires du secondaire d’ici à la fin de 2024 », souligne Georges Ayeni,
spécialiste en suivi-évaluation du projet Swedd-Bénin. A l’en croire, ce sont
environ 32 000 kits scolaires qui sont déjà distribués sur toute l’étendue du
territoire national. Les transferts monétaires conditionnels ont impacté
environ 30 000 filles dont 22 000 élèves des collèges, cible visée
prioritairement par le projet Swedd. L’effet escompté, selon Georges Ayeni,
c’est de permettre aux filles de disposer de quoi manger.