La Nation Bénin...
Le volet Santé animale du projet de
Sécurité sanitaire mondiale-Afrique (Ghs-Afrique), financé par l’Agence des
Nations Unies pour le développement international (Usaid) et mis en œuvre par
le Centre d’urgence pour la lutte contre les maladies animales transfrontalières
de l’Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture a été
lancé, ce jeudi 7 mars à Cotonou.
La dynamique autour de la santé animale au
Bénin est un sujet crucial étant donné l’importance de l’élevage dans le
domaine de la sécurité alimentaire du pays. Cependant, relève Isaias Angue
Obama, représentant résident de l’Organisation des Nations unies pour
l'alimentation et l'agriculture (Fao) « le sous-secteur de l’élevage fait face
à de nombreux défis qui doivent être relevés suivant une approche holistique de
la santé, en intégrant la santé humaine, animale et environnementale, en
encourageant la collation entre les différents secteurs pour prévenir les
maladies émergentes et zoonotiques ». Isaias Angue Obama fait savoir que c’est
dans cette optique que l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et
l’agriculture s’est associée à l’Agence américaine pour le développement
international (Usaid) pour, au fil des années, améliorer les capacités des
services vétérinaires nationaux à répondre aux menaces actuelles et futures en
matière de santé animale et à préserver la santé publique. « Notre objectif
commun est d’accompagner le Bénin dans les secteurs cruciaux de la santé
animale et environnementale. Nous nous engageons à renforcer les capacités
nationales pour une prévention, une détection et une réaction efficace aux
menaces que constituent les maladies infectieuses émergentes zoonotiques dont
bon nombre trouvent leur origine chez les animaux, et aussi la résistance aux
antimicrobiens », a déclaré John Bernon, représentant de l’Usaid au Bénin. Il
indique que la mise en œuvre d’une approche, une seule santé multidisciplinaire
et multisectorielle au niveau national, régional, est donc essentielle pour
prévenir et contrôler efficacement ces maladies transmises entre les animaux et
les humains, qui peuvent se propager rapidement dans n’importe quelle région. «
La Fao offre l’occasion à notre pays de disposer des services vétérinaires
reconnus comme un bien public mondial, renforcer en outil de bonne gouvernance
à travers la composante Fao du projet de Sécurité sanitaire mondiale (Ghs)
Afrique, qui sera mis en œuvre par le Centre d’urgence pour la lutte contre les
maladies animales transfrontalières (Ectad)», fait savoir Boubacar Mamadou
Djaouga, représentant du ministre de l’Agriculture , de l’Elevage et de la
Pêche. Sécurité sanitaire mondiale-Afrique (Ghs-Afrique) est un projet d’une
durée de cinq ans, qui vise à réduire la vulnérabilité mondiale aux menaces des
maladies infectieuses présentant des préoccupations de santé publique majeure
et à s’assurer que le personnel formé, dispose des outils nécessaires pour
prévenir, détecter et réagir rapidement et efficacement à ces menaces. Le
projet contribuera à renforcer davantage la surveillance des maladies, les
zoonoses, la résistance aux antimicrobiens, la biosécurité et la biosûreté, les
systèmes de laboratoire, la formation des ressources humaines. Les
bénéficiaires des actions du projet sont les services vétérinaires, les
services de santé publique, et les services en charge de l’environnement, qui
sont des acteurs clés de mise en œuvre du concept « une seule santé ».
« Ce projet vient poser la première pierre pour
la création d’un Centre Estad pour le Bénin. Il est arrimé au cadre stratégique
de la Fao et aux différents instruments nationaux de planification », assure
Isaias Angue Obama, représentant résident de la Fao. Il rappelle que le Centre
d’urgence de maladies animales, une initiative de la Fao qui vise à aider les
pays à détecter, prévenir et contrôler les maladies animales frontières, est un
réseau mondial du Centre d’intervention d’urgence et de coordination œuvrant
avec les gouvernements nationaux, les organisations régionales et d’autres
partenaires pour renforcer la capacité des pays à faire face aux maladies
animales émergentes et à fort impact. « La santé est un bien précieux, une
richesse commune qui transcende les frontières. Nous sommes tous liés par une
responsabilité commune envers nos concitoyens et envers l’ensemble de
l’humanité. C’est cette conviction qui a inspiré la création du Ghs-Afrique,
une initiative visant à renforcer la sécurité sanitaire mondiale », a déclaré
Sibylle Assavedo, représentante du ministre de la Santé. Elle ajoute: «Ce
projet ne peut réussir que grâce à une collaboration étroite entre les acteurs.
Nous devons unir nos forces, partager nos connaissances, nos ressources, œuvrer
ensemble pour renforcer la sécurité sanitaire mondiale. Ensemble nous avons le
pouvoir de changer la donne ». Pour la première année de mise en œuvre, le
programme bénéficie d’un financement de près de trois milliards de F Cfa de
l’Agence américaine pour le développement international dont 900 millions sont
spécifiquement alloués à la Fao, qui collabore avec d’autres partenaires dont
l’Organisation mondiale de la Santé (Oms).