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Mise en service d’une unité moderne de transformation de soja à Léma : un nouvel espoir pour les populations de Dassa et environ.

Région
Mise en service d’une unité moderne de transformation de soja à Léma Mise en service d’une unité moderne de transformation de soja à Léma

Depuis mercredi 7 mai, l’arrondissement de Léma à Dassa dispose d’une unité moderne de transformation de soja en fromage. Cette infrastructure, fruit d’un partenariat entre l’État béninois et l’Agence française de développement (AFD) à travers le Projet d’appui au développement des filières protéiniques (Padefip), vise à améliorer les conditions de travail des femmes et à dynamiser la filière soja dans la région.

Par   Désiré C. VIGAN A/R Mono-Couffo, le 08 mai 2025 à 20h58 Durée 3 min.
#Mise en service d’une unité moderne de transformation de soja à Léma

Après Zogbodomey, Léma devient ainsi la deuxième localité à bénéficier de ce type d’infrastructure. Conçue avec des matériaux durables, l’unité est équipée d’un extracteur performant, d’un forage avec pompe et système d’épuration des eaux, de foyers améliorés, de vestiaires, de magasins de stockage sécurisés et de blocs sanitaires. Ces installations modernes permettent d’assurer une transformation hygiénique du soja, essentielle pour garantir la qualité du fromage produit.



En plus de cette unité moderne, 70 kits de transformation artisanale ont été remis aux groupements féminins de la localité. Ces kits comprennent des moulins à essence, des fûts, des moules de passoires et des dispositifs semi-artisanaux, renforçant la capacité de production artisanale aux côtés de la nouvelle infrastructure. Le coût total de ces investissements est estimé à environ 70 millions de francs CFA.

L’inauguration officielle a réuni des représentants de plusieurs autorités, dont le préfet des Collines, le maire de Dassa, des membres de l’Unité de pilotage du Padefip, ainsi que Denis Dakoure de l’AFD. Philbert Aïgbanvi, directeur départemental du ministère de l’Agriculture, a procédé à la coupure du ruban et à la remise des équipements. Tous ont insisté sur la nécessité d’une gestion collective, responsable et durable de cette infrastructure, soulignant que la maintenance et l’hygiène sont des conditions essentielles pour assurer la durabilité des acquis.

L’enthousiasme était palpable parmi les femmes bénéficiaires, qui voient dans cette initiative une réelle opportunité d’amélioration de leurs conditions de vie et de travail. L’impact attendu est multiple : amélioration de la santé publique grâce à une production plus saine, augmentation des revenus des groupements féminins et stimulation de l’économie locale.

Selon les responsables du projet, une production respectueuse des normes d’hygiène permettra aussi d’accéder plus facilement aux marchés nationaux, voire internationaux, renforçant ainsi la compétitivité du fromage de soja produit localement.

Cette initiative s’inscrit pleinement dans la vision gouvernementale qui prône la transformation locale des productions agricoles pour une meilleure valeur ajoutée. Elle marque une étape clé dans la lutte contre le déficit nutritionnel en protéines détecté dans la région depuis 2015, et un pas important vers l’autonomisation économique des femmes rurales de Dassa et environs.

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