La Nation Bénin...
La Journée mondiale de la santé mentale est célébrée chaque
10 octobre. Cette année, la communauté internationale fait focus sur
l’universalité des droits humains en matière de santé mentale. Il s’agit de
mieux faire connaître cette question et de mener des actions pour favoriser et
protéger la santé mentale de tous.
Plus qu’une question de droit, la bonne santé mentale est
essentielle au bien-être de tous. La
réalité dans le monde montre à suffisance qu’il ne s’agit pas d’une légère
préoccupation. Tout le monde est un potentiel malade mental. « Une personne sur
huit dans le monde a des problèmes de santé mentale, qui peuvent retentir sur
sa santé physique, son bien-être, ses rapports avec autrui et ses moyens de
subsistance », souligne l’Organisation mondiale de la Santé.
Les jeunes sont très exposés.
« Les problèmes de santé mentale touchent aussi de plus en plus d’adolescents, d’adolescentes et de jeunes. Les problèmes de santé mentale touchent un adolescent sur sept dans le monde, la dépression devenant l’une des principales causes de maladie et de handicap chez les adolescents », révèle l’organisation.
Paradoxalement, les droits des personnes atteintes de
troubles mentaux sont peu considérés. « Partout dans le monde, les droits
humains des personnes qui ont des problèmes de santé mentale sont encore
largement bafoués. Beaucoup de personnes sont exclues de la vie de leur
communauté et victimes de discrimination, tandis que beaucoup d’autres n’ont
pas accès aux soins de santé mentale dont elles ont besoin », relève l’Oms.
Florence Baingana, conseiller du Bureau régional de l’Oms
pour l’Afrique regroupe les droits des personnes souffrant de troubles mentaux
en deux grandes catégories. La première concerne les services de santé mentale
de qualité. Cela inclut des travailleurs de la santé compétents, des
médicaments disponibles pour la santé mentale, l’accessibilité et la gratuité
des services fournis, l’accessibilité des services sociaux aux personnes qui
expriment la demande sans contrainte.
La seconde catégorie concerne l’accessibilité des personnes
souffrant de santé mentale à l’éducation, à la protection et à l’aide sociale,
à l’emploi en lien avec l’éducation, à des aménagements spécifiques dans les
écoles aux enfants souffrant de troubles mentaux ou ayant des difficultés
d’apprentissage et aux logements pour les personnes atteintes de troubles
mentaux .
Pour cette édition 2023, la communauté internationale
exhorte les pays à reconsidérer les droits des personnes atteintes de troubles
mentaux comme des droits universels.