La Nation Bénin...
La
Chambre consulaire régionale de l’Union économique et monétaire ouest-africaine
organise, du 29 au 31 octobre à Cotonou, un séminaire d’échanges et de partage
sur les bonnes pratiques en matière d’accès aux marchés dans le cadre de
l’accord de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf). Ces
assises permettront aux participants d’affiner leurs connaissances sur la
Zlecaf afin de mieux saisir les opportunités qu’elle offre.
Contribuer
à renforcer le secteur privé de l’Union économique et monétaire ouest-africaine
(Uemoa) afin de positionner l’Union comme une force économique de plus en plus
dynamique sur la scène continentale d’une part, et mieux outiller
l’administration publique dans le cadre de sa participation aux négociations et
questions liées à l’accès aux marchés régionaux, africains et internationaux
d'autre part. Ce sont les objectifs du séminaire organisé par la Chambre
consulaire régionale de l’Uemoa, du 29 au 31 octobre à Cotonou, pour le partage
et les échanges sur les bonnes pratiques en matière d’accès aux marchés dans le
cadre de l’accord de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf).
Lancée
en 2021, la Zone de libre-échange continentale africaine représente une avancée
significative vers l’intégration économique de l’Afrique. Cette initiative vise
à créer un marché unique pour les biens et services à travers le continent,
offrant ainsi de multiples opportunités pour le secteur privé. Pavlos
Evangelidis, représentant de la délégation de l’Union européenne, abordant les
impacts attendus de la mise en oeuvre de la Zlecaf notamment en matière de
réduction de la pauvreté et de floraison du commerce international, précise que
des démarches sont en cours pour effectuer les réajustements nécessaires et
permettre les échanges de marchandises. Il a également énuméré plusieurs
actions de l’Ue visant à favoriser le dynamisme des marchés de la Zlecaf. « Si
on devrait cibler l’opérationnalisation de la Zlecaf de manière durable, nous
ne pouvons évoluer sans l’implication étroite du secteur privé», a-t-il
insisté.
Ce
séminaire, le troisième d’une série de quatre activités, revêt une importance
capitale pour le renforcement de la compétitivité du secteur privé face à
l’enjeu de la Zlecaf. Léonard Dossou, représentant de la présidente de la
Chambre consulaire régionale de l’Uemoa, a ainsi réaffirmé la portée de
l’événement et exprimé sa gratitude à toutes les parties prenantes.
« L’accès aux marchés au coeur de ce séminaire est un facteur essentiel de
réussite pour nos entreprises. Trop souvent nos petites et moyennes entreprises
peinent à identifier les marchés porteurs, à comprendre les exigences d’accès et
à optimiser leurs exportations; ce qui constitue un frein pour leur
développement », a-t-il diagnostiqué avant de marteler que le succès de la
Zlecaf dépend de la capacité des entreprises à être compétitives, innover et
saisir les opportunités offertes par cette initiative historique.
« La commission de l’Uemoa est soucieuse des retombées économiques de la mise en œuvre de la Zlecaf pour l’espace Uemoa. Elle est aux côtés des Etats membres afin de les aider à maximiser les gains attendus et à mitiger les risques éventuels », a indiqué Yawovi Batchassi, représentant résident de la Commission de l’Uemoa au Bénin. Il poursuit en faisant savoir que ce séminaire offre l’occasion de s’informer sur l’état de mise en œuvre de l’Accord, de partager les expériences et les facteurs clés de succès puis de présenter quelques outils importants pour l’accès aux marchés. Parmi ces outils, on peut retenir Trade Map, Market Access Map et Export Potential Map
Pour
sa part, le gouvernement béninois reste déterminé à offrir les meilleures
conditions d’exercice et de croissance aux entreprises et à la Zlecaf.
Représentant le ministre de l’Industrie et du Commerce, Is-Deen Bouraima a
appelé à œuvrer pour une plus grande
capacité des entreprises face aux enjeux endogènes. Le présent séminaire de
partage d’expériences vient alors combler un vide, a-t-il fait constater.
« En cette période difficile où notre zone est confrontée à une crise
sécuritaire qui met en cause les fondamentaux traditionnels du commerce, il est
nécessaire et important de renforcer les relations de coopération entre les
acteurs du secteur privé. L’avènement de la Zlecaf doit encourager à favoriser
la co-entreprise et le co-investissement au niveau de notre communauté »,
a déclaré Is-Deen Bouraima■