La Nation Bénin...
Ils sont au total soixante-dix journalistes
provenant de tout le Bénin à prendre part à un atelier de renforcement de
capacités des acteurs des médias sur la gestion des urgences de santé publique
et sur la mise en œuvre des activités du projet Redisse (Regional deseases
system surveillance enhancement). La finalité est de les outiller sur les
performances du projet afin qu’à leur tour, ils puissent diffuser la bonne
information autour d’eux.
Le projet Regional deseases system surveillance
enhancement (Redisse) arrive à terme en fin mars 2024. Après cinq ans de mise
en œuvre, les responsables font le point avec les médias. C’est dans ce cadre
que se tient l’atelier de renforcement de capacités des acteurs des médias sur
la gestion des urgences de santé publique et sur la mise en œuvre des activités
du projet. Au terme de l’atelier, les participants sont appelés à mieux
maitriser les questions humaines, environnementales et animales en lien avec le
projet.
« En renforçant les capacités des journalistes,
des animateurs d’émissions en santé sur la gestion des épidémies dans une
approche ‘’One health’’, cela va leur permettre d’avoir les informations
précises et fiables sur les maladies à potentiel épidémique, en particulier sur
les zoonoses prioritaires auxquelles notre pays fait face de façon cyclique.
Ils sont les relais essentiels pour informer le public sur les mesures
préventives, les signes d’alerte précoce et les actions à entreprendre
contribuant à renforcer la préparation et la réaction de la communauté en cas
de crise sanitaire », souligne Firmin Gbêkan, vice-président de l’Observatoire
de la déontologie et de l’éthique dans les médias (Odem).
Selon lui, cette formation est une opportunité
pour les participants. «Estimons-nous heureux parce que nous sommes à cette
formation comme dans une université où nous devrions payer les frais de
formation pour les cours que les communicateurs vont partager avec nous. Nous
sommes ici parce que les responsables du projet ont jugé bon de nous y associer
parce que seuls, ils ne peuvent pas atteindre tous les objectifs ».
Le projet Redisse anticipe sur la
désinformation. Les médias sont des parties prenantes importantes de cette
lutte. « Cette activité vise à outiller les médias pour qu’ils puissent donner
la bonne information en temps réel afin d’accompagner l’arsenal mis en place
dans le cadre de ce projet contre les épidémies et les crises sanitaires »,
soutient Fidélia Sessou Hinson, coordonnatrice du projet.
Dans le cadre du présent atelier, le projet
Redisse, initiative du Bénin financée par la Banque mondiale, fait le bilan des
acquis dans les secteurs de la santé, de l’environnement et animal. A ce titre,
plusieurs communications ont meublé les travaux, dont les «déterminants de la
santé et acquis du projet dans le secteur animal » ; « communication sur les
risques et l’engagement communautaire et la gestion des rumeurs en période de
pandémies : rôle et responsabilité des journalistes dans la gestion des épidémies
au Bénin » ; la «mobilisation sociale et mécanisme de gestion des plaintes y
compris les violences basées sur le genre, l’exploitation et abus sexuel et le
harcèlement sexuel au projet Redisse ».
Le projet Redisse travaille avec les ministères
de la Santé, de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche (Maep), du Cadre de
vie et du Développement durable. Il promeut le renforcement des systèmes de
surveillance des maladies au Bénin.
Les acteurs des médias savent désormais beaucoup sur le projet Redisse