La Nation Bénin...
Les
opportunités d’affaires en termes d’acquisitions de biens et services pour la
Bad ont été exposées, hier mardi 30 juillet à Cotonou, au secteur privé. Mieux
informées sur les procédures, les Pme pourront soumissionner aux offres de
l’institution financière panafricaine.
Les
acquisitions institutionnelles du groupe de la Banque africaine de
développement (Bad) constituent une aubaine à saisir par le secteur privé
béninois. A la faveur d’une séance de sensibilisation tenue ce mardi 30 juillet
à Cotonou, les opportunités d’affaires, à travers les achats de biens et
services de la Banque, ont été présentées aux responsables des petites et moyennes
entreprises (Pme).
Serge
Dossou-Yovo, directeur général du Financement du Développement au ministère de
l’Economie et des Finances, se réjouit de cette campagne qui permet d’outiller
les jeunes créateurs d’emploi et de richesse à participer désormais aux appels
d’offres et de manifestation d’intérêt de la Banque.
Les
entreprises béninoises ne prennent pas une part importante dans la valeur des
marchés attribués par la Bad, fait remarquer Robert Masumbuko, responsable-pays
de la Bad au Bénin. Pendant ce temps, des pays membres non régionaux tels que
la France, les Etats-Unis, la Corée du Sud, le Royaume Uni, la Suisse, figurent
dans le Top 15 des fournisseurs de la Banque. Le représentant résident de la
Banque exhorte les chefs d’entreprise béninois et surtout les femmes à
s’enregistrer dans la base de données des fournisseurs de la Banque et à
participer aux processus d’acquisition sur les projets financés par la Banque
et exécutés par les pays emprunteurs et surtout des achats de biens, services immobiliers
et travaux pour les besoins internes de la Banque.
Il
revient aux potentiels soumissionnaires de guetter les opportunités de marché
en consultant régulièrement la presse locale et internationale mais aussi et
surtout le site de la Bad. Le Plan annuel des acquisitions publié en début
d’exercice permet de prévoir et d’allouer des ressources humaines et
financières nécessaires pour préparer les offres.
Se conformer aux exigences
Les dépenses consacrées aux acquisitions par la Bad, première institution de financement du développement en Afrique, ont atteint un montant de 90 millions de dollars américains (Usd) soit plus de 54 milliards F Cfa en 2023, indique Marcelle Akposso, responsable de la Division des Achats institutionnels qui conduit la délégation de la Bad. Plus de 8000 transactions d’achats ont été effectuées l’année dernière au profit des partenaires d’affaires, poursuit-elle.
La
compétition reste la règle, quoique la Banque puisse recourir à une entente
directe (gré à gré) dans des cas exceptionnels, indique la chargée de passation
des marchés abordant les règles d’éligibilité. La compétition est ouverte pour
les acquisitions de plus de 70 000 Usd et restreinte pour les achats entre 13
000 et 70 000 Usd, précise Mme Akposso.
Le
rapport qualité-prix reste de mise tout comme la transparence et l’égale
opportunité dans les principes d’octroi des marchés. En termes de critères
d’éligibilité, les biens et services doivent provenir d’un pays membre du
groupe ainsi que l’entreprise et la personne morale. Le non-respect de la
règlementation officielle du pays dans lequel l’entreprise est enregistrée est
rédhibitoire tout comme les conflits d’intérêts, les difficultés financières,
les actes de corruption, de fraude et de collusion, martèle la responsable de
la division des achats institutionnels de la Bad.
La
Banque propose une plateforme électronique pour l’e-procurement,
l’e-contracting et l’enregistrement des fournisseurs. Ces derniers sont invités
à se munir de leurs terminaux de paiement P-card, méthode d’acquisition
simplifiée pour les achats de faible valeur, en vue du paiement rapide en
vingt-quatre heures après la réception du bien ou du service. La Bad peut
offrir une avance conditionnée par une garantie bancaire et pleinement justifiée
après adjudication d’un marché■