La Nation Bénin...
Après
moult atermoiements, les producteurs de palmier à huile et les transformateurs
ont fini par mettre en place leur association interprofessionnelle avec son
conseil d’administration et son conseil de surveillance, hier mardi 29 avril à
Cotonou. Dénommée Association interprofessionnelle du palmier à huile du Bénin
(Aiph Bénin), elle a pour mission de défendre les intérêts des acteurs et
d’être l’interface entre eux et l’Etat.
Le
29 avril 2025 sera marqué en lettres d’or dans les annales de la filière
palmier à huile au Bénin. A cette date, la famille des producteurs et celle des
transformateurs du palmier à huile se sont réunies pour donner naissance à leur
interprofession dénommée Association interprofessionnelle du palmier à huile du
Bénin (Aiph Bénin) dotée du conseil d’administration et du conseil de
surveillance.
A l’ouverture des travaux de l’assemblée générale constitutive tenue dans les locaux de la Chambre nationale d’agriculture du Bénin à Cotonou, Jean- Baptiste Noulèkoun, président du Cadre de concertation des acteurs de palmier du Bénin, s’est réjoui de la tenue des assises. Evoquant les diverses péripéties traversées par la filière, il a invité les participants à faire table rase du passé.
Faisant allusion à l’interruption d’une précédente assemblée générale constitutive, il y a un mois, du fait des incompréhensions et inconhérences, Abdel Rachid Nouhoun, directeur de la Législation rurale, de l’appui aux organisations professionnelles et à l’entreprenariat agricole (Dlropea), a noté que la reprise des travaux est un événement heureux. Pour lui, l’Interprofession du palmier à huile est un cadre de discussions entre la famille des producteurs composés des coopératives d’aménagement rural et des planteurs privés et la famille des transformateurs. Il s’agit d’un creuset où les représentants des deux familles vont discuter sur les conditions de conduite de la vie de la filière. « La vie de la filière dépendra des décisions que prendront ensemble ces deux familles », a-t-il précisé. L’interprofession, a-t-il poursuivi, constitue aussi l’interface entre l’Etat et les acteurs de la filière. Ses membres ont le pouvoir de porter réellement les besoins et attentes des acteurs. Selon lui, ce sont ces impératifs qui ont conduit le ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche à inviter les deux familles à travailler pour asseoir une interprofession digne.
Du rêve à la réalité
La
mise en place de l’Interprofession est un vieux rêve. Cet événement est attendu
depuis trois ans, a rappelé Hermann Imali Djetta, président de la Chambre
nationale d’agriculture du Bénin, et président du Comité technique
d’orientation. Dans son rôle, a-t-il fait savoir, la Chambre d’agriculture du
Bénin a tenté d’accompagner la filière palmier à huile, l’une des plus
importantes du pays, à se structurer en se dotant d’une interprofession. L’Etat
ayant œuvré pour cette dynamique, les filières anacarde et soja ont pu réussir
chacune l’exercice de la mise en place de leur interprofession. «Le palmier à huile qui devrait être la
première filière à se doter de l’interprofession après le coton est devenue la
troisième à le faire », a souligné Hermann Djetta ajoutant que l’heure de Dieu
est la meilleure.
Après l’étude et l’amendement des statuts et du règlement intérieur de l’Interprofession, les participants ont élu les 11 membres du Conseil d’administration présidé par Arouna Lawani pour un mandat de 5 ans renouvelable une fois alors que les trois membres du Conseil de surveillance présidé par Carin D.N. Dognon ont un mandat de trois ans non renouvelable.