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La Fédération nationale des Coopératives des cuniculteurs modernes et professionnels du Bénin (Fnccmpb) était en assemblée générale extraordinaire, vendredi 5 septembre dernier, à Cotonou. A l’occasion, les délégués ont toiletté les textes fondamentaux de leur faîtière, étoffé le conseil d’administration et renforcé leurs capacités en gestion coopérative.
Ils sont venus des quatre coins du Bénin, en réponse à l’invitation d’Elisée Hounkponou, président de la Fédération nationale des Coopératives des Cuniculteurs modernes et professionnels du Bénin (Fnccmpb), pour une assemblée générale extraordinaire. Il était question pour les membres conviés à ce rendez-vous d’adapter les textes à la nouvelle dynamique au sein de la fédération et de renforcer les compétences des membres en gestion coopérative pour faire face aux défis de la filière.
« Depuis notre élection en 2023, nous avons travaillé à créer beaucoup de coopératives sur toute l'étendue du territoire national. Il y avait de nouveaux responsables départementaux notamment pour l’Atacora, l’Alibori, le Zou et les Collines et beaucoup de coopératives ont été créées de façon générale. Maintenant, nous avons voulu impliquer les nouveaux responsables dans la gestion du conseil d'administration de la fédération. Pour que les nouveaux responsables soient intégrés dans le conseil d’administration, il faut, selon nos textes, passer par une assemblée générale extraordinaire pour toiletter d'abord les textes et ensuite pourvoir aux postes vacants. Et là, nous avons un bureau réellement étoffé pour pouvoir relever les défis à venir», explique le président de la fédération.
Parlant de défis, dit-il, il paraît opportun d’informer les membres sur les principes de la vie coopérative. Pour lui, il faudrait que chaque membre sache qu'une coopérative n'est pas une association ordinaire. « Il ne faudrait pas que ça soit le bureau national seulement qui soit actif ou bien qu'on ne sente pas que la vie de la fédération est seulement au niveau du sommet. Il faut qu'au niveau des départements et des communes, la fédération soit vraiment présente et vraiment active », insiste Elisée Hounkponou.
A l’en croire, le problème majeur des producteurs est l'accès au marché. A ce propos, des comités ont été mis en place pour travailler sur la question. Et bientôt sur le terrain, promet-il, les éleveurs vont constater l'impact des actions qui seront menées incessamment.
Soutien des autorités
Les travaux de cette assemblée générale extraordinaire ont connu la présence de plusieurs invités dont des responsables en charge de l'élevage au Bénin. Ces derniers ont salué les actions que mènent les cuniculteurs en vue de la structuration de la filière, du renforcement des capacités des acteurs, de la valorisation des productions locales.
« Nous sommes venus ici pour vous apporter notre soutien, vous dire que nous sommes avec vous et que nous encourageons les initiatives du genre qui permettent de maintenir sur orbite les filières qui vont nous permettre d'améliorer la disponibilité en produits carnés au Bénin. Nous sommes venus juste pour vous donner de la force, vous accompagner et vous encourager également », affirme Michel Crinot, représentant du directeur de l’Elevage. Ils ont, par ailleurs, rassuré de leur disponibilité à soutenir la fédération pour le développement de la filière. « Je réaffirme notre disponibilité à œuvrer à vos côtés pour le développement de la filière cunicole au bénéfice de notre économie locale et de la sécurité alimentaire de notre population », rassure Donatien Zinsou Migan, directeur départemental de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche du Littoral.
La rencontre s’est achevée, samedi dernier, après une série de formations à l’endroit des délégués sur la bonne gouvernance au sein des coopératives cunicoles, les stratégies de mobilisation des partenaires techniques et financiers, l’organisation et la dynamisation des clusters départementaux pour le développement de la cuniculture.
Outre l’accès au marché pour l’écoulement, les acteurs de la filière sont confrontés à un autre défi majeur, selon eux. Il s’agit de l’accès à un vaccin extrêmement important, cédé à 800 F Cfa par tête de lapin, qui concourt au renforcement du système immunitaire de ces animaux. Mais les éleveurs estiment que le produit est cher et profitent de l’Ag extraordinaire pour adresser un plaidoyer au gouvernement. « Le virus appelé le Vhd vient périodiquement pour décimer les cheptels. Et c'est vrai que le gouvernement du Bénin a mis à la disposition des éleveurs un vaccin, qui permet de protéger les cheptels. Mais le vaccin coûte extrêmement cher, 800 francs par tête de lapin. C'est extrêmement cher comparativement à ce que le gouvernement fait à d'autres filières comme le bœuf. Le bœuf qui est vendu à 300 000 F Cfa, son vaccin est à 150 F Cfa, alors que l'éleveur de lapin doit prendre un vaccin à 800 F Cfa fois le nombre total de lapins», explique le président de la fédération. Il suggère à l’Exécutif béninois de les aider en subventionnant le produit afin que son prix soit beaucoup plus accessible aux éleveurs.
Les acteurs engagés pour relever les défis