La Nation Bénin...

Le rideau est tombé,vendredi 22 septembre dernier, sur la formation organisée à l’Ecole du patrimoine africain (Epa) à l’intention des archivistes et bibliothécaires du Burundi, du Rwanda et de la République démocratique du Congo. Les stagiaires ont reçu leurs parchemins leur permettant de contribuer à l’amélioration de la gestion des fonds d’archives de leurs pays respectifs.
Après six semaines d’enseignements théoriques et pratiques, les archivistes et bibliothécaires du Burundi, du Rwanda et de la République démocratique du Congo en formation à l’Ecole du patrimoine africain (Epa) repartent chez eux aguerris en techniques modernes de gestion du patrimoine documentaire. Ils ont reçu leurs parchemins, vendredi dernier, pour faire valoir leurs nouvelles compétences au sein de leurs structures respectives.
Selon la coordination de pôle collections, Diane Toffoun, cette formation s’inscrit dans le cadre de la deuxième édition du programme Form Arch. Elle est organisée en partenariat avec les Archives générales du Royaume (Agr) et grâce au soutien de la Coopération belge au développement.
Le programme général de formation, à l’en croire, a été axé, entre autres, sur les modules : « Principes généraux en gestion des archives », « Conservation des documents d’archives : matériau et dégradation », « Evaluation de l’état de conservation et de gestion des fonds d’archives », « Stockage et gestion des magasins d’archives », « Intervention et traitements », « Plan de conservation prévenue pour un service d’archives » et « Transfert de support et traitement informatique des dossiers d’archives. Ces modules ont été conduits par des enseignants et professionnels en provenance d’universités françaises et sénégalaises, de la direction des Archives nationales du Bénin, du Musée des civilisations de Dschang au Cameroun, et bien évidemment de l’Epa. Les onze participants ont été outillés pour mieux prendre en charge la gestion des documents d’archives, grâce aux différents cours théoriques reçus suivis de pratiques au Centre béninois de recherche scientifique et de l’innovation (Cbrsi) à Porto-Novo, assure Diane Toffoun qui a coordonné les six semaines de formation.
Le directeur de l’Epa, Samuel Kidiba, a dit toute la fierté de l’école de recevoir et de former des ressortissants des pays africains en matière de gestion archivistique. Cela est d’autant plus important, selon lui, que l’Afrique qui aspire à un développement ne saura atteindre cet objectif sans sa mémoire. Les archives sont un véritable miroir et motif de souveraineté nationale des Etats. Mais pour y parvenir, elles doivent placer en amont des principes généraux de leur gestion et traitement à savoir : la collecte, le tri, le classement, l’analyse, le conditionnement, l’inventaire, la cotation et le rangement, insiste Samuel Kidiba. Cet ensemble de modules abordés au double plan théorique et pratique a été enseigné aux participants pendant plus d’un mois de formation. Le directeur de l’Epa invite les stagiaires à aller appliquer ces formules magiques de théories appliquées en matière de gestion archivistique, et surtout les partager avec leurs collègues restés aux pays. « L’Epa attend votre retour, l’écho de votre pratique sur le terrain. Elle vous accompagnera sans relâche », lance Samuel Kidiba qui informe du lancement très prochainement de la licence professionnelle relookée en gestion du patrimoine à la rentrée académique 2017-2018 à l’Epa, sous la supervision scientifique de l’Université d’Abomey-Calavi.
Innocent Biratunganyè, chef service archives à la télévision nationale du Burundi, au nom des onze participants, a exprimé sa gratitude à l’Epa et à ses partenaires pour leur avoir donné cette opportunité de formation et partager avec eux une partie de sa mine d’expériences théoriques et pratiques en matière de gestion du patrimoine et d’archives. Ils promettent de mettre en pratique les notions reçues pour mériter la confiance placée en eux?