La Nation Bénin...
La
mise en œuvre du Système interconnecté de gestion des marchandises en transit
(Sigmat) sera une réalité dans les semaines à venir entre le Bénin et le Nigeria. Une réunion
technique de deux jours s’est ouverte à cet effet, ce lundi 19 mai, sous
l’égide de la Cedeao, au poste juxtaposé des douanes de Sèmè-Kraké et réunit
les autorités des administrations douanières des deux pays ainsi que des
experts techniques de gestion automatisée de marchandises.
Le
Système interconnecté de gestion des marchandises en transit (Sigmat) apparait
comme une panacée informatique douanière trouvée sous l’égide de la Cedeao pour
mettre fin aux nombreuses difficultés auxquelles sont confrontées les
administrations des Douanes des pays de l’espace communautaire en général et le
corridor Abidjan-Lagos en particulier en matière de transit des marchandises.
Il permet une circulation plus rapide des marchandises sur les corridors
commerciaux, supprime les nombreux contrôles, permet d’anticiper les risques
notamment de fraude et d’accélérer le dédouanement des marchandises. L’outil
est dans sa phase active de mise en œuvre dans beaucoup d’Etats de la Cedeao.
Le Bénin et le Nigeria ont aussi franchi un grand pas à cet effet. Une réunion
technique de deux jours s’est ouverte ce lundi 19 mai, sous l’égide de la
Cedeao, au poste juxtaposé des douanes de Sèmè-Kraké. La rencontre mobilise les
autorités des administrations douanières des deux pays ainsi que des experts
techniques de gestion automatisée de marchandises.
Pour
la directrice générale des Douanes, Adidjath Hassan Zanouvi, le Sigmat mis en
place par la Cedeao se veut un projet ambitieux qui à terme devrait permettre
de fluidifier les échanges transfrontaliers entre les deux pays. Elle a insisté
sur le rôle du transit qui permet de rapprocher les pays sur les plans économique,
politique et social. Outre sa fonction en matière de développement, le transit
douanier est une des pierres angulaires de la Cedeao. Malgré les progrès
significatifs de ces dernières années, des efforts restent encore à faire en
matière d’interconnexion entre le Bénin et le Nigeria. La Dg douane se réjouit
alors de la présente rencontre décisive. Laquelle vise à faire l’état des lieux
du déploiement du Sigma entre les deux pays. Les avantages du déploiement du
Sigma s’énoncent en termes de prise en charge plus efficace des marchandises,
de célérité et de traitement, de lutte contre les pratiques frauduleuses, de
maitrise des flux des échanges entre les deux pays ainsi que des statistiques
de transit que représente l’interconnexion. La Dg Adidjath Hassan Zanouvi
nourrit l’espoir qu’à l’issue des deux jours de travaux, des solutions
pratiques et efficaces seront trouvées par les experts et cadres techniques des
deux administrations douanières afin que le déploiement du Sigmat entre le
Bénin et le Nigeria soit une réalité dans les semaines à venir.
Le directeur général des Douanes du Nigeria, Ba Adéniyi, a abondé dans le même sens. Les deux pays, à l’en croire, auront beaucoup à gagner avec le Sigmat. Le directeur de l’Union douanière et de la fiscalité de la Cedeao, représentant le président de la commission de la Cedeao, Salifou Tiemtoré, ouvrant les travaux, a renouvelé la disponibilité de l’organisation sous-régionale à accompagner les experts des deux pays dans cet exercice technique pour la mise en œuvre effective du Sigmat. « L’inexistence du Sigma rend le travail douanier excessivement long et excessivement pénible. Ce qui est à l’origine de beaucoup d’imperfections et de beaucoup de difficultés pour les administrations des douanes avec des risques de perte de recettes, des fraudes et des problèmes de sécurité », a-t-il souligné. Le représentant du président de la commission de la Cedeao a assuré que la solution informatique Sigmat marche déjà avec satisfaction dans beaucoup d’Etats membrs de l’espace communautaire. Le rêve de la Cedeao, est de voir les cinq Etats sur le corridor Abidjan-Lagos interconnectés afin de voir toutes les cargaisons en circulation sur le corridor inscrites et disponibles dans les systèmes informatiques douaniers des cinq Etats à la fois, a-t-il indiqué.