Lancement du projet Kadjogbé Fou Itounou: CRS Bénin s’engage pour la paix et la prévention des conflits

Le projet Kadjogbé Fou Itounou (langue locale nagot) qui signifie ‘’Vivons et travaillons ensemble pour la paix’’ est mis en œuvre par l’organisation humanitaire Catholic Relief Services (CRS) grâce à la générosité du peuple américain à travers l’USAID. Faisant cette clarification, Kathérine Overcamp, Représentante Résidente de CRS au Bénin, indique que ce projet axé sur la consolidation de la paix et la prévention des conflits, se déploiera sur une période de 24 mois, touchant 4 communes du pays à savoir, Parakou et Tchaourou dans le département du Borgou, Bantè et Savè dans le département des Collines. C’est donc à juste titre que les préfets desdits départements ont conjointement procédé au lancement officiel des activités pour l’intérêt des cibles que sont les leaders traditionnels, politiques et religieux, les jeunes, les femmes et groupes marginalisés. Le projet Kadjogbè Fou Itounou ambitionne d’impacter directement 6795 participants et 33975 participants de façon indirecte. Kathérine Overcamp explique que les activités de démarrage entamées en mars 2023, ont permis à fin octobre 2023, de renforcer les capacités des équipes de mise en œuvre du projet sur les différentes approches d’implémentation, notamment celle de la cohésion sociale dénommée 3B/4D, celle de la masculinité pacifique, et la prévention ainsi que la gestion des conflits. « On évalue à 191 le nombre d’acteurs et d’autorité déjà renforcés et qui se sont engagés dans les activités de consolidation de la paix. 639 femmes, jeunes et autres personnes vulnérables se sont aussi engagés dans 29 groupes des communautés d’épargne et de crédit sur les 96 groupes prévus », a déclaré la représentante résidente de CRS Bénin. 

Des impacts positifs

En souhaitant un grand succès au projet Kadjogbè Fou Itounou, Simon Asoba, conseiller politique de l’USAID, intervenant au nom de l’Ambassadeur des USA au Bénin, fait observer que face aux défis récents et à la montée de l’insécurité dans le nord du Bénin, ces actions sont à saluer et à encourager. « J’ai eu l’occasion de voir les progrès réalisés dans les localités de Karo, Nikki Kpérou, Sanson et dans le quartier de Yarakinnin à Parakou, et j’ai été impressionné par l’engagement des notables, des hommes et des femmes, déterminés à travailler ensemble pour une communauté de paix mais aussi à s’organiser pour mobiliser tout seul de l’épargne interne pour leur propre prospérité », a déclaré Simon Asoba. Il précise que le projet Kadjogbé Fou Itounou (Vivons et travaillons ensemble pour la paix), conduit par CRS et ses partenaires Caritas Parakou et Caritas Dassa, est un exemple de l’engagement de l’Usaid dans le nord et le centre du Bénin pour un financement d’un coût total de 620 000 000 F cfa.

Le préfet du Borgou se réjouit aussi de cette initiative portée par CRS qui est en parfaite adéquation avec le programme d’action du gouvernement en son pilier 1 à savoir, ‘’Renforcer la démocratie, l’Etat de droit et la bonne gouvernance’’, et cadre également avec les Objectifs de développement durable (Odd) qui visent à ‘’promouvoir l’avènement de sociétés pacifiques et ouvertes aux fins du développement durable, assurer l’accès de tous à la justice et mettre en place, à tous les niveaux, des institutions efficaces, responsables et ouverte’’. « Je voudrais vous rassurer de l’engagement de mon collègue préfet des Collines, des maires, des communes bénéficiaires et moi, à accompagner la mise en œuvre du projet pour qu’il impacte véritablement les bénéficiaires», a indiqué Djibril Mama Cissé, préfet du département du Borgou. Son collègue Saliou Odoubou, préfet du département des Collines salue donc la pertinence du projet épousant l’assertion de Jean Jaurès : « Aujourd’hui, l’affirmation de la paix est le plus grand des combats » avant de souhaiter qu’à travers ce projet, le vivre ensemble qu’on reconnait aux deux départements, et au Bénin en général puisse être renforcé. Pour Dénis Oba Chabi, maire de la commune de Savè, ce projet vient à point nommé, surtout après les violences électorales de ces dernières années, pour expliquer aux uns et aux autres, la nécessité et l’obligation de vivre ensemble, en paix, dans une cohésion totale. « Cela va de l’intérêt de tout le monde », a-t-il ajouté.