La Nation Bénin...
Il
est noté un faible taux de pénétration du marché de l’assurance au Bénin. Bien
qu’elle contribue à la croissance économique, la culture de l’assurance est
loin d’être la chose la mieux partagée. Une préoccupation qu’aborde Léa
Houessou, spécialiste en assurance et directrice générale adjointe chez Dayo Bénin,
courtier en assurance. Elle évoque par ailleurs l’opportunité que pourraient
constituer pour le secteur les nouveaux marchés modernes érigés en toute
sécurité au cœur de certaines villes du pays.
La
Nation : Le marché de l'assurance au Bénin est loin d'être l'un des plus
dynamiques. La culture de l'assurance y est très peu développée. Quel regard,
en tant que spécialiste et responsable d'une société en la matière, portez-vous
sur cet univers?
Léa
Houessou : L’assurance au Bénin comme dans la plupart des pays de la région est
encore peu développée. De nombreuses personnes et parfois certaines entreprises
ne perçoivent pas l’importance et la nécessité de se protéger contre les
risques auxquels elles sont quotidiennement exposées. Il y a également les
expériences négatives vécues par les clients, qui entraînent une perte de
confiance.
Il
est primordial de mieux informer les populations pour qu’elles aient confiance
aux produits d’assurances. Mon rôle en tant que courtier est de rendre ces
services accessibles et compréhensibles.
Quels
sont les leviers sur lesquels agir pour voir cette culture se renforcer et
insuffler du dynamisme à ce secteur ?
Pour
encourager plus de personnes à souscrire à une assurance, il est essentiel de
les sensibiliser et de leur montrer l'importance de cette protection. En tant
que courtier, nous mettons un point d’honneur à expliquer de manière simple et
claire aux clients comment l’assurance peut les soutenir en cas de difficultés,
qu'il s'agisse de santé, de biens ou d'activités professionnelles. Il est tout
aussi important que les produits que nous proposons soient parfaitement adaptés
aux besoins spécifiques de chaque client. Nous nous engageons également à
rendre l’accès à l’assurance plus simple et rapide, en facilitant la
souscription et en accompagnant nos assurés à chaque étape et plus encore, lors
du règlement des sinistres.
Notre
priorité est de veiller à ce que les indemnisations soient traitées rapidement
et efficacement, permettant ainsi à tous, quel que soit leur niveau, de
bénéficier de la sécurité qu’offre l’assurance et de retrouver une stabilité en
cas de sinistre.
La
progression très lente du taux de pénétration dénote le faible développement du marché de l’assurance au
Bénin. Sachant sa contribution à la croissance économique d'un pays, comment
faire de ce service un moteur du développement du Bénin ?
Pour
faire de l'assurance un moteur de développement, il est crucial de montrer aux
populations que l’assurance protège leurs biens et leurs personnes. Cela les
aide à mieux faire face aux imprévus. L’État joue un rôle très important en
rendant certaines assurances obligatoires. Par exemple, aujourd'hui, les
assurances comme l'automobile, la responsabilité civile des chefs d'entreprise,
l'assurance tous risques chantier, ainsi que la santé sont obligatoires.
Cependant, il est souhaitable que l’Etat renforce les mécanismes de contrôle.
Les
marchés du pays pourraient constituer une niche à explorer par le secteur des
assurances. Malheureusement, les spécialistes estiment que les investissements
des acteurs ne sont pas sécurisés pour une couverture des risques. Quelle
appréciation en faites-vous ?
Il
est vrai que les risques dans les marchés béninois n'étaient pas couverts
auparavant, car ces marchés ne respectaient pas tous, les normes nécessaires.
Et vous savez, lorsque le risque est trop élevé, l’assureur hésite à s’engager.
Mais aujourd'hui, nos marchés sont bien construits et répondent aux standards
requis. Cela pourrait constituer des opportunités à explorer. Nous nous
efforçons de proposer des solutions d’assurance adaptées aux commerçants afin
de sécuriser leurs biens. Il est essentiel que ces assurances répondent aux
besoins spécifiques de leurs activités et de leur environnement pour une
protection efficace et accessible.
Il
est aussi important que les commerçants sachent qu'en cas de sinistre, ils
pourront être indemnisés rapidement.
Les
marchés modernes érigés un peu partout dans le pays constituent-ils une
solution au développement du secteur des assurances ?
Bien
sûr. Si ces marchés sont bien exploités, ils contribueront au développement de
notre secteur. Les nouveaux marchés, mieux organisés, représentent une réelle
opportunité pour proposer des assurances adaptées. En tant que courtier, je
suis convaincue qu'en assurant les biens, les boutiques et même les
marchandises des commerçants, nous pouvons mieux les protéger contre les
pertes. Cela permet non seulement de sécuriser leurs activités, mais aussi de
faire croître le secteur de l’assurance en répondant à des besoins réels.
Vous
venez d'être promue directrice adjointe de la société d'assurance Dayo, comment
entendez-vous faire d'elle un véritable acteur de ce secteur ?
En
tant que directrice adjointe chez Dayo et courtier, mon objectif est de
rapprocher l’assurance des populations et des entreprises pour leur simplifier
la vie. Nous proposons des solutions d’assurance simples et accessibles à tous
en utilisant la technologie moderne et efficace pour faciliter la souscription
et la gestion des contrats.
Nous
mettons un point d'honneur à assurer le règlement rapide et efficace des
sinistres; garantissant à nos clients une indemnisation dans les délais. En
plus, il est important de souligner qu’en nous confiant la gestion de leurs
polices d’assurances, cela n’implique aucune incidence financière sur leurs
primes. Au contraire, nous leur offrons un accompagnement personnalisé et
veillons à ce qu'ils obtiennent les meilleures solutions d'assurances tout en
protégeant leurs intérêts.
Nous
sommes un partenaire de confiance, engagé à aider nos clients, tant les
entreprises, les individus que les familles à mieux se protéger et à sécuriser
leur avenir■