La Nation Bénin...
Jacques
Migan, haut-commissaire à la prévention de la corruption, a été reçu en
audience, ce jeudi 15 mai, par Aurélie Adam Soulé Zoumarou, ministre du
Numérique et de la Digitalisation. Cette rencontre a été l’occasion de mettre
en avant les avancées du Bénin en matière de lutte contre la corruption et de
souligner l’importance de la digitalisation en tant que levier pour renforcer
la transparence et l’intégrité des pratiques administratives.
Le
Bénin, grâce aux nombreuses initiatives et réformes lancées par le gouvernement
depuis 2016, enregistre des progrès remarquables dans plusieurs domaines,
notamment la lutte contre la corruption. Ces résultats, fruit d’une volonté
politique forte, sont aussi portés par des initiatives du Haut-commissariat à
la prévention de la corruption (Hcpc) qui œuvre à l’amélioration des mécanismes
de contrôle et de prévention. Cependant, l’objectif affiché est d’aller plus
loin, en mettant pleinement la digitalisation au service de la lutte contre les
actes de corruption et de mauvaise gouvernance.
C’est
dans ce contexte que Jacques Migan, haut-commissaire à la prévention de la
corruption, a été reçu en audience, ce jeudi 15 mai, par Aurélie Adam Soulé
Zoumarou, ministre du Numérique et de la Digitalisation. Au cours de cette
rencontre hautement stratégique, la ministre a été sollicitée pour accélérer la
dématérialisation de certaines procédures administratives clés, notamment
celles liées à la déclaration de patrimoine des cadres de l’administration
béninoise. « En ce qui concerne la déclaration de patrimoine des hauts
responsables de l’État, nous avons demandé que cette démarche administrative
soit dorénavant dématérialisée. Nous souhaiterions que la procédure de
déclaration se fasse désormais en ligne, pour éviter les cas de fraudes ou de
manipulations », a déclaré Jacques Migan au sortir de l’audience. De la même
manière, la dématérialisation des marchés publics est perçue comme une solution
indispensable pour garantir la transparence et l’équité des transactions au
niveau de l’administration. Pour le haut-commissaire à la prévention de la
corruption, en éliminant les interventions humaines susceptibles d’influencer
les décisions au niveau de la commande publique, l’administration gagnerait en
crédibilité et en efficacité. « Nous avons aussi demandé que toutes les
procédures relatives aux marchés publics en République du Bénin soient dématérialisées »,
a-t-il affirmé.
Percevant le numérique comme un allié de taille pour éradiquer les infractions ou crimes sous-jacents entravant le développement du pays depuis des décennies, le haut-commissaire a exhorté le gouvernement à s’inspirer du Danemark, l’un des pays les mieux notés en matière de lutte contre les crimes économiques et financiers. « Si le Danemark fait aujourd’hui partie des pays les mieux notés en matière de lutte contre la corruption, c’est parce que les Danois ont très vite compris l’importance de la digitalisation dans le cadre de l’assainissement de la gouvernance », a-t-il conclu.