La Nation Bénin...

Lutte contre la mortalité maternelle : Esperanza University signe un partenariat avec des cliniques privées

Société
Par   Eric TCHOGBO, le 27 mars 2018 à 06h33
[caption id="attachment_28532" align="alignnone" width="1024"]Esperanza University signe un partenariat avec des cliniques privées[/caption]

Dans le souci de prévenir la mortalité maternelle au Bénin, le fondateur de l’Ecole supérieure de l’entrepreneuriat et de la prospérité (Esperanza University), Pierre d’Alcantara Zocli a signé, ce lundi 26 mars à Cotonou, un partenariat avec l’association des cliniques privées du Bénin. C’était au terme de la cérémonie de lancement des travaux d’un séminaire sur le thème : « Prévention de la mortalité maternelle ».

« La mauvaise santé d’une femme crée autant de détresse, de désastre, de souffrances, et de dégâts dans une famille que la mortalité maternelle. Et même plus que la mortalité maternelle », a déclaré, hier, Pierre d’Alcantara Zocli, fondateur de l’école supérieure de l’entrepreneuriat et de la prospérité (Esperanza University). Un peu pour dire que chacun de nous a connu une fois au moins une proche décédée en donnant la vie.
C’est ainsi que tous les jours, poursuit-il, le monde enregistre à chaque instant un décès de femme des suites d’un accouchement compliqué. Citant l’Organisation mondiale de la Santé (Oms), il affirme qu'en 2016, 830 femmes environ sont mortes de causes évitables liées à la grossesse et à l’accouchement. Cette situation, insiste-t-il, ne peut être corrigée seulement par le secteur public.
C’est pourquoi, Pierre d’Alcantara Zocli a initié un partenariat avec les cliniques privées du Bénin, les gynécologues privés du Bénin, l’Association béninoise pour la promotion de la planification familiale (Abpf) afin que le secteur privé puisse mieux apporter sa contribution dans la réduction de la mortalité maternelle au Bénin. Pour ce faire, un plan d’action commun destiné à la prévention de la mortalité maternelle doit être élaboré au terme du séminaire qui prend fin le 30 mars prochain sur le thème : « Prévention de la mortalité maternelle ».
Selon Pierre d’Alcantara Zocli, plusieurs raisons justifient cette initiative. Il s’agit, entre autres, d’un souci de diversifier ses produits dans le monde des affaires, d’apporter une réponse à des voix et détresses intérieures face à la santé de la femme, d’enrichir les dynamiques collaboratives à travers le partenariat Sud-Sud, et enfin de corriger une injustice en Afrique et au Bénin.
Quand le service public est grippé, les services aux populations, sont donnés par le privé, souligne-t-il. Il est important que le privé bénéficie des mêmes capacités de renforcement que le public pour qu’ensemble on rende service à la population. Le plan d’action permettra que les deux secteurs mutualisent leurs moyens au service de la femme en réduisant le taux de décès maternel.
Après avoir salué l’engagement du fondateur d’Esperanza, le directeur exécutif de l’Abpf,, a insisté sur l’implication du secteur privé dans l’offre de services aux populations. L’un de piliers pour réduire la mortalité maternelle, estime-t-il, c’est la planification familiale. C’est pourquoi, rappelle-t-il, l’Abpf travaille étroitement avec le fondateur d’Esperanza. Il a invité les acteurs du secteur privé à se mettre ensemble pour l’élaboration des stratégies visant à redonner au secteur privé le rôle qui est le sien dans l’offre de soins de santé au Bénin.
Le président de l’Association des cliniques privées du Bénin, Dr Latif Moussé, a rassuré les participants de l’implication du réseau des cliniques privées, des cabinets privés, du réseau des sages-femmes du Bénin, et de tous les établissements de soins privés pour l’offre de service de soins de qualité aux populations. Il s’agit d’une implication précoce, dynamique pour harmoniser les points de vue sur les différents centres d’intérêt réciproques, pratiques et surtout pragmatiques soutenus par les expériences des acteurs du secteur privé qui a ses particularités.
Théophilus Vodounou, président de Green village foundation (Donnons espoir aux couches vulnérables), a prodigué quelques conseils aux sages-femmes et gynécologues en général. Pour lui, les femmes doivent avoir accès au service de professionnels qualifiés, avant pendant et après l’accouchement, les agents de santé doivent être formés en soins d’urgence obstétrique, les centres de santé et cliniques doivent avoir des équipements chirurgicaux adéquats pour gérer les complications, les systèmes de soins maternels doivent être renforcés et les communautés mobilisées et formées pour améliorer les accouchements.