La Nation Bénin...
Au service des aveugles et malvoyants au Bénin, l’Ong
Bartimée a célébré en différé, vendredi 10 novembre dernier à Cotonou, avec
cette couche vulnérable les journées internationales de la cécité et de la
canne blanche. Au menu des manifestations, des communications sur le rôle et
l’utilité de la canne blanche.
Comme tout individu, la personne handicapée de vue a besoin
de se déplacer. Pour ce faire, la canne blanche a un rôle important à jouer.
C’est cette utilité qui a été rappelée lors de la célébration en différé des
journées internationales de la cécité et de la canne blanche.
Situant la célébration dans son contexte, Marthe Lohou,
directrice exécutive de l’Ong Bartimée, a fait savoir qu’elle porte sur le
thème ‘’L’utilité de la canne blanche pour la mobilité de la personne
handicapée de vue’’. Ce thème, a-t-elle poursuivi, sera décliné en deux
communications présentées par des personnes handicapées visuelles. La première
porte sur la définition de la canne blanche à travers son sens et son respect
et la deuxième sur l’intérêt de son utilisation pour le porteur.
A travers la première communication, Prisca Tossou, a
défini la canne blanche comme un bâton pliant et dépliant de couleur blanche
« qui facilite le déplacement et la libre circulation de la personne
handicapée de vue, qu’elle soit non voyante ou malvoyante ». C’est en
Angleterre, qu'elle a vu le jour, suite à l’ampleur des accidents impliquant
cette catégorie de personnes, a-t-elle rappelé. Elle a été reconnue par les
Nations Unies en 1960, selon elle. La date du 15 octobre lui est dédiée pour sa
célébration à travers le monde et est inscrite dans les documents juridiques.
Ainsi en est-il du code de la route qui la reconnaît. Loin d’être magique,
a-t-elle ironisé, la canne blanche doit être reconnue et respectée par tous
pour faciliter la libre circulation des personnes handicapées de vue.
Pour sa part, Julien Kpédji, une référence dans l’univers
des personnes handicapées de vue, a insisté sur l’intérêt de l’utilisation de
la canne blanche pour son porteur. A l’en croire, cet intérêt réside dans
l’inclusion sociale. « Lorsqu’un service social de base existe, tout le
monde doit pouvoir en jouir sans discrimination », a-t-il relevé. La route
faisant partie des services sociaux, elle doit permettre la circulation de
tous. La canne blanche est le symbole de reconnaissance de la cécité dont la
journée internationale est le 12 octobre. « Quand on voit dans la
circulation un détenteur de la canne blanche, on doit le reconnaître comme une
personne à besoins spécifiques qui partage la route comme tout autre
usager », a-t-il martelé. Faisant comprendre quelques gestes de la part du
porteur de la canne blanche, il a indiqué que lever la canne et la balancer à
droite et à gauche expriment « un besoin de je veux traverser la
voie ». Un tel geste est comme un panneau de signalisation signifiant
‘’Stop’’ et le conducteur de moto ou de véhicule qui circule doit permettre à
la personne de traverser. « Dans notre contexte béninois, cela n’est
jamais respecté », a-t-il déploré. Lorsque la canne est simplement levée,
cela signifie ‘’je veux un taxi’’, a-t-il complété, tout en regrettant que les
routes ne soient pas inclusives et que les trottoirs soient occupés.
A l’occasion, une chanson de plaidoyer pour l’insertion
professionnelle des personnes handicapées a été présentée.
Symbole de reconnaissance de la cécité, la canne blanche indique que son porteur est une personne à besoins spécifiques