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Protection des enfants migrants: Les porteurs du Coral évaluent le chemin parcouru

Société
Par   Maryse ASSOGBADJO, le 01 mars 2018 à 08h29
[caption id="attachment_28222" align="alignnone" width="1024"]Protection des enfants migrants: Les porteurs du Coral évaluent le chemin parcouru[/caption]

Les porteurs du projet de protection des enfants migrants le long du corridor Abidjan-Lagos (Coral) ont fait un bilan des activités mises en œuvre, au cours d’un atelier qui s’est déroulé, du lundi 26 au mercredi 28 février. La rencontre a permis aux participants venus de cinq pays d’Afrique d’évaluer les acquis de la première phase du projet et de faire des projections pour sa deuxième phase.

Le projet de protection des enfants migrants le long du corridor Abidjan-

Lagos (Coral) mise sur la sécurité des enfants en situation de mobilité pour réduire les risques liés à la migration. Il s’emploie, en effet, à réduire leur vulnérabilité et à améliorer leur accès à des opportunités de développement. Onze mois après le lancement de sa première phase, d’importants acquis ont été enregistrés. C’est ce qui ressort de l’atelier bilan et de planification dont les travaux ont pris fin hier et qui a réuni les parties prenantes : Terre des hommes, Mouvement africain des enfants et jeunes travailleurs (Maejt) et Jeunesse action dans le domaine de la protection des enfants concernés par la mobilité (Enda).
En termes d’impacts, 6686 personnes ont été aguerries sur les risques liés à la migration précoce et dangereuse et les conditions d’une migration sûre et sécurisée. A cela s’ajoute la mise en route de mécanismes devant aboutir à la signature d’accords inter-Etats qui prennent en compte la protection des enfants concernés par la mobilité.
Le projet Coral intervient en Côte d’Ivoire, au Ghana, au Togo, au Nigeria et au Bénin. Pour sa première phase, il a enregistré dans les cinq pays, 5893 enfants concernés par la mobilité dont 3018 filles et 2875 garçons.
La cheffe de délégation de Terre des hommes Golfe de Guinée, Patricia Elisabeth Pierre, précise que : « Le projet s’est investi de la mission de la réduction des risques et du développement d’opportunités dans la migration, de façon à contribuer à mettre en place des espaces migratoires pour une migration maîtrisée, sécurisée, régulière et génératrice d’opportunités ».
Pour le représentant du ministre en charge de la Famille, Bruno Gbêhinto, la mise en œuvre du Coral revêt un enjeu pour les Etats africains. « Les enfants migrants se déplacent par contrainte. Le processus de ce projet est un appel de nos nations qui savent que la protection de l’enfant est l’affaire de tous », conçoit-il.
Il exhorte les parties prenantes à une synergie d’actions en faveur de la protection des enfants concernés par la mobilité. « Chaque fois que nous développerons ensemble des stratégies, chaque enfant migrant trouvera des solutions à ses problèmes », exhorte-t-il.
Une approche que partage la délégation Terre des hommes. « L’enjeu de la migration nous invite à renforcer les plaidoyers en direction des décideurs afin d’améliorer les lois, les politiques et les stratégies et de les rallier à la cause des enfants migrants », lance Patricia Elisabeth Pierre.
Dans le souci d’impacter un plus grand nombre d’enfants en situation de mobilité, les porteurs du projet prévoient entre autres actions, la poursuite de la construction des « points espoirs » où les enfants bénéficient d’une attention soutenue et une caravane des enfants et des jeunes pour un plaidoyer le long du corridor.