La Nation Bénin...

Sauvons l’esprit de la Conférence nationale, c’est sous ce titre qui est aussi une exhortation et peut-être un cri d’alarme que le père Rodrigue Gbédjinou vient de publier son nouveau livre sur la Conférence des Forces vives de la nation de février 1990. Pour deux raisons au moins, ce cri qui est d’actualité, devrait trouver un écho dans l’esprit de tout Béninois, selon un résumé fait par l’écrivain, Jovincio Kpèhounsi.
Ce mercredi 28 février, il y a vingt-huit ans, le rideau tombait sur la Conférence des Forces vives de la nation. Autour de cette longue période où certitude et déception se sont succédé, un nombre important d’ouvrages ont été commis par plusieurs auteurs. Ces derniers ont souvent insisté, non sans raison, sur les faits, pour les graver dans les mémoires. Cependant, les faits procèdent des idées et des impératifs sociaux du moment. C’est à ces idées qu’est consacré un nouvel ouvrage du père Rodrigue Gbédjinou, pour en faire le rappel. Il s’agit de Sauvons l’esprit de la Conférence nationale.
Selon un résumé du livre fait par Jovincio Kpèhounsi, ce nouvel ouvrage a été écrit pour redire dans quelles circonstances, et surtout dans quel esprit la Conférence nationale de février 1990 s’est tenue. Ce rappel, qui est une commémoration et un appel au bilan, est aussi une invitation à l’action responsable, une invitation à se souvenir du passé, à s’en inspirer pour un engagement conséquent face aux problèmes d’aujourd’hui et aux exigences de demain. C’est d’ailleurs pour cela que le sous-titre de l’ouvrage, précise le résumé est encore plus éloquent : « Le défi pour aujourd’hui et demain ».
Cet anniversaire de la Conférence nationale survient également à un moment où la cohésion et l’harmonie nationales sont éprouvées. Or, en période de crise, les peuples se retournent vers leur propre passé, pour puiser dans le trésor des leçons que leurs souffrances d’antan leur ont laissées, les réponses à leurs inquiétudes actuelles. C’est pourquoi, ce livre du père Rodrigue Gbédjinou est une invitation à la fidélité aux idées et convictions qui ont fait le fondement de la Conférence nationale de février 1990. C’est aussi un appel à revenir aux principales résolutions que la nation béninoise a prises au Plm Alédjo, il y a vingt-huit ans.
Dans tous les cas, il faut que le peuple béninois se tourne vers son passé, vers la Conférence nationale, qui est au cœur de l’histoire politique du Bénin, et qui est peut-être le cœur de la démocratie en cours aujourd’hui dans le pays et qui d’ailleurs a fait école dans la sous-région-ouest africaine.
Aussi, reste-t-il à souhaiter que ce nouvel ouvrage soulève chez un large lectorat, une volonté de réel engagement pour l’esprit démocratique, tel qu’il est issu de la Conférence nationale?