La Nation Bénin...
Nommés en novembre 2015 par la Fifa, les membres du Comité de normalisation (Conor) du football béninois ne s’accordent aucun répit. Pour ne pas faillir à la mission qui leur a été assignée, ils travaillent activement. Après leurs rencontres avec les différents acteurs du football béninois et l’organisation de la journée de réflexion en perspective, le président Rafiou Paraïso et les membres de son bureau ont déjà à cœur l’effectivité des championnats de réconciliation au niveau des différentes catégories.
Au nombre des tâches assignées par la Fifa aux membres du Conor, figure l’organisation des championnats sur le plan national. Dans quelques jours, elle sera une réalité. En témoignent les dispositions qui sont en train d’être prises dans ce sens.
«Le Comité de normalisation du football béninois ne veut pas naviguer à vue. Nous sommes sérieux et prenons aussi au sérieux le public sportif béninois. Dans le chronogramme qui a été établi, il est prévu qu’après avoir écouté tous les acteurs, nous devons forcément aller à une journée de réflexion. Nous sommes en train de la préparer activement. C’est la deuxième étape de la mission qui nous a été assignée. Ensuite, nous organiserons les championnats au niveau des différentes catégories », a expliqué le président Rafiou Paraïso, pour justifier la course contre la montre à laquelle se livre sa structure. Ainsi, la rédaction des cahiers de charges a déjà commencé. «Nous avons demandé à la direction technique nationale et son équipe de faire diligence, en proposant au Conor les cahiers de charges pour les différentes catégories de championnats devant favoriser tous les acteurs dans cette mission de réconciliation», a insisté le président du comité.
Les différents championnats ne devraient plus tarder à commencer. En témoignent les formalités d’inscription qui ont démarré depuis plusieurs jours. Les clubs ont jusqu’à ce jour, vendredi 29 janvier à 13 heures, comme dernier délai, pour se manifester.
Avant le retrait de l’agrément à la Fédération béninoise de football intervenu vendredi 27 mars 2015, des championnats étaient en cours. La Ligue 1 était à sa 10e journée et la Ligue 2 à sa 7e journée. A en croire le président du Conor, Rafiou Paraïso, ces championnats ne peuvent plus se poursuivre. Il faudra tout recommencer.
«C’est depuis 2010, que la crise a commencé. Des clubs ont été laissés en rade. Si nous voulons réussir véritablement la réconciliation et éviter qu’il y ait encore des frustrations, nous devons appeler tout le monde. Et d’ailleurs, c’est à cela que nous nous attelons. Il est de bon ton que nous puissions ramener tout le monde. Le mode de championnat et les modalités de leur organisation feront l’objet de débats qui permettront à chacun des acteurs, de se retrouver afin que de façon consensuelle quelque chose puisse être engagée», a-t-il indiqué.
L’objectif est que le football béninois reparte sur des bases saines et qu’il n’y ait plus des crises à répétition. Si des crises arrivaient à survenir, qu’elles ne paralysent plus le football béninois. Par exemple, la situation qui règne au niveau de la Fifa, n’a jamais constitué une entrave à l’organisation des matches des éliminatoires de la Coupe du monde, Russie 2018. « Si nous avons chacun le souci de la réconciliation, des concessions pourront être faites», a confié Rafiou Paraïso. Il croit que cette concession se fera à travers l’organisation de ces championnats qui permettront de reconstituer le corps électoral.
Une chose est certaine, on ne saurait aller à l’assemblée générale, sans l’organisation de ces championnats. Et cela, tous les acteurs l’ont unanimement reconnu.
A l’heure de la réconciliation entre les membres de la grande famille du football béninois, aucun club n’aura donc intérêt à ne pas s'impliquer ces championnats. Pour peu que ses responsables acceptent que d’autres décident à leur place, le moment venu.¦