La Nation Bénin...
Le sourire aux lèvres, les responsables des partis politiques habilités ont pris, courant la semaine dernière, leurs chèques délivrés par la Commission électorale nationale autonome. Un sourire qui en dit long sur l’utilité et l’importance du nerf de la guerre, une bouffée d’oxygène pour les partis politiques ainsi renfloués. C’est surtout là une expression du nouveau cadre défini pour le système partisan béninois. Il y a des contraintes, mais aux malus se trouvent juxtaposés des bonus dont le financement public est l’un des aspects. Au bout de l’effort, donc le réconfort, le nerf de la guerre sans lequel le fonctionnement des partis est livré à tous les aléas.
On revient de loin. De l’opacité qui caractérisait le financement du système partisan béninois, avec les avatars qui y sont attachés, à la lumière d’aujourd’hui. C’est le jour et la nuit, avec en filigrane, on s’en doute, des pratiques peu orthodoxes hier auxquelles doivent succéder des exigences vertueuses aujourd’hui. Fini le temps des partis qui se révélaient être des patrimoines de leurs géniteurs, qui œuvraient à en assurer le financement, souvent par des moyens peu catholiques. Il ne faut pas avoir peur des mots pour qualifier cet état de fait ! A ranger au rebut de notre histoire politique.
Vertu insufflée donc au processus de financement, mais aussi dans la gestion des fonds alloués, des fonds soumis aux règles strictes de comptabilité publique. Le gain d’une telle évolution, positive du reste, revient à la démocratie béninoise. Un grand pas est ainsi franchi dans le processus de revalorisation du système partisan qui passe également par sa libération des influences de puissances financières extérieures.
Cela étant, le tout n’est pas le financement. Reste l’édification, nécessaire, au militantisme. L’utilisation de ces fonds doit concourir en effet au renforcement du système partisan, chose attenante à des partis aguerris, surtout aux bases solides.