La Nation Bénin...
Lancée
officiellement, vendredi 23 mai, l’initiative « Afridance » se présente comme
un événement culturel majeur à Cotonou. Le 25 octobre prochain, plus de 3 000
danseurs sont attendus sur l’esplanade de l’Amazone pour réaliser la plus
grande chorégraphie de danse africaine jamais enregistrée. À travers cette
performance inédite, le Bénin entend célébrer la richesse des cultures
africaines tout en véhiculant un message fort de paix, d’unité et de fierté
continentale.
Présenté
lors d’une conférence de presse, vendredi dernier à Cotonou, le projet «
Afridance » vise non seulement à faire entrer le pays dans le Livre Guinness
des records, mais aussi à affirmer le rôle central de la culture dans la
construction d’une identité africaine commune. La sélection des participants
interviendra trois mois après l’ouverture des inscriptions.
Ousmane Hassan, président du comité d’organisation, a exprimé sa fierté face à la portée symbolique de ce projet. « Afridance est un acte de foi en notre capacité à nous unir malgré nos différences. Dans un monde souvent divisé par les conflits et les incompréhensions, cette chorégraphie géante portera un message puissant : la culture et la danse sont des ponts qui peuvent nous rassembler. Plus qu’un spectacle, Afridance est un cri d’espoir, une preuve que la paix est possible si nous choisissons de marcher ensemble », a-t-il souligné. Il a également insisté sur la dimension sociale et inclusive de l’événement. « Nous ne voulons pas seulement battre un record, mais nous voulons aussi créer un moment de communion où chaque participant, quel que soit son âge ou son parcours, trouve sa place. Afridance, c’est le Bénin qui rayonne et l’Afrique qui se lève fièrement », ajoute-t-il.
Une chorégraphie pour tous
Pour
Carmélita Siwa, directrice artistique d’Afridance, la danse est bien plus qu’un
art. C’est, à l’en croire, une école de vie. « Elle enseigne la discipline, la
patience, le respect des autres. Elle nous invite à écouter le rythme
collectif, à harmoniser nos mouvements, mais aussi nos cœurs », a-t-elle noté.
Elle a précisé que la chorégraphie a été conçue pour être accessible à tous,
avec un enchaînement de 3 à 5 minutes, inspirée de chansons populaires sur
TikTok, afin que chacun puisse s’y reconnaître. « Le 25 octobre, peu importe
votre origine, votre âge ou votre expérience, la danse sera notre langage
commun », a affirmé Carmélita Siwa. Dans les jours à venir, une vidéo
officielle de la chorégraphie sera publiée sur les plateformes d’Afridance. Les
candidats devront envoyer une vidéo d’eux-mêmes en train de reproduire la
séquence pour être sélectionnés.
William
Codjo, directeur général de l’Agence de développement des arts et de la culture
(Adac), a salué l’initiative et réaffirmé le soutien de son institution. «
L’Adac soutient pleinement Afridance, car ce projet illustre parfaitement la
puissance du patrimoine immatériel comme levier de croissance. La culture, et
particulièrement la danse, a un rôle économique mais aussi social immense »,
a-t-il fait savoir. Il a mis en avant la dimension stratégique de l’événement,
tant sur le plan identitaire que sur le plan touristique. « Des initiatives
comme Afridance renforcent l’identité culturelle, attirent les investissements
touristiques et positionnent le Bénin comme un carrefour de créativité en
Afrique», précise William Codjo.
Le 25 octobre, l’esplanade de l’Amazone accueillera un spectacle inédit, réunissant amateurs et professionnels, jeunes et moins jeunes, dans un même élan artistique. Ce rassemblement exceptionnel vise à battre un record mondial et à offrir un symbole fort de cohésion et de célébration collective. Afridance s’annonce déjà comme un moment fort de la vie culturelle béninoise et africaine, renforçant l’image d’un Bénin ouvert, créatif et rassemblé. Un appel est donc lancé à tous les amoureux de la danse : enfants, jeunes, adultes, femmes, hommes, élèves, étudiants, fonctionnaires, commerçants, artisans, artistes, sportifs ou retraités.