La Nation Bénin...
Le
thé chinois regorge de bienfaits et de vertus peu connus du grand public. Le
centre culturel chinois de Cotonou en a dévoilé quelques-uns à l’occasion d’une
soirée d’échanges, de démonstration et de dégustation consacrée au thé.
Deuxième
boisson la plus consommée au monde après l’eau, le thé chinois est à la fois
une boisson et un médicament. De ses vertus, on ne parle plus. Le centre
culturel chinois de Cotonou et l’institut Confucius, à l’occasion d’une soirée
consacrée au thé chinois, à sa culture, sa consommation, ses vertus et arts, a
partagé avec un large public, l’essentiel à savoir de cette précieuse boisson
qui, depuis des millénaires, traverse le temps, se répand, se bonifie et
s’adopte. A l’occasion, le professeur Julien Augustin Sègbo, directeur de
l’institut Confucius de l’Université d’Abomey-Calavi, fin connaisseur de thé
chinois a expliqué l’essentiel à retenir dudit thé.
C’est
à l’ère de la dynastie Tang du VIIe siècle, que le thé était devenu une partie
intégrante de la vie chinoise, renseigne-t-il. Des méthodes de culture
spécialisées, des préparations cérémoniales et une signification culturelle
s'étaient développées autour du thé, précise l’enseignant. La consommation de
thé étant importante en Chine et très présente dans leur tradition, elle a
amené à la création d'une cérémonie nommée Gong Fu Cha, indique
l’universitaire. Bien que la plupart des Chinois préfèrent toujours déguster du
thé chez eux, les salons de thé ont généré un bénéfice de plus en plus
important ces dernières années en raison de la tendance des boissons
fraîchement infusées de style nouveau. Les boissons à base de thé, infusées
avec du lait, des fruits et même du fromage à la crème, ont conquis le cœur de
nombreux jeunes consommateurs chinois, indique par ailleurs le professeur
Julien Augustin Sègbo.
Pour
ce qui est des vertus thérapeutiques des thés chinois, ils contiennent de la
caféine et bien plus encore. Ces tisanes peuvent fournir de très petites
quantités de minéraux tels que le potassium, le phosphore, le magnésium, le
sodium, le cuivre et le zinc. « Le thé est également une source de fluor, mais
la quantité peut varier en fonction du type de thé et de la quantité d'eau
utilisée pour le préparer », relève Julien Augustin Sègbo. Des substances
naturelles appelées polyphénols se trouvent dans les thés contenant de la
caféine et les tisanes. Ces substances sont des antioxydants, des composés qui
peuvent aider à réduire le risque de certaines maladies chroniques. De plus,
des recherches révèlent que les thés verts offrent une plus grande quantité
d'antioxydants par rapport à la plupart des autres thés, indique cet expert des
thés chinois.
Impact sur la santé
Certaines
études montrent que la caféine et les catéchines, un type de polyphénol,
présents dans le thé peuvent soutenir la perte de poids, précise le professeur
Julien Augustin Sègbo. Les buveurs de thé maintiennent aussi leur santé
cardiaque. En effet, des recherches ont montré un risque réduit de maladies
cardiaques chez les personnes qui boivent régulièrement du thé vert ou du thé
noir, laisse-t-il entendre. Consommer du thé est recommandé. En abuser peut
mettre la santé en danger. « De grandes quantités de caféine peuvent entraîner
de la nervosité, de l'agitation et perturber votre sommeil», prévient-il. Des
nausées, des douleurs abdominales, des brûlures d'estomac, des étourdissements
et des douleurs musculaires sont également des effets secondaires possibles
d'une consommation excessive de caféine. Autre effet des thés chinois mis en
lumière par le conférencier, leur effet amaigrissant. Il évoquera aussi les
techniques de préparation, et même la méthode pour servir le thé afin d’en
déguster la teneur et la substance dans les règles de l’art édictées par les
ancêtres chinois, ceci relevant même d’un geste social de convivialité.
Le thé chinois ne se consomme pas comme n’importe quelle autre boisson. Il y a un « rituel » prescrit, partagé à l’occasion à travers une démonstration offerte par des étudiantes de l’Institut Confucius. En plus des témoignages de Julien Augustin Sègbo, d’anciens étudiants béninois en Chine sont venus soutenir la thèse des bienfaits de ces thés dont la réputation va au-delà des frontières chinoises. Et puisque parler du thé sans en consommer ne fait pas partie de la tradition chinoise, place a été ensuite faite à la dégustation du précieux breuvage.