La Nation Bénin...
Le
village Kota, situé à quelques kilomètres de la ville de Natitingou, sur le
tronçon menant à Kouandé dispose d’un patrimoine touristique au paysage
pittoresque qui le distingue. Destination bien appréciée des touristes, les
chutes de Kota méritent plus d’attention pour combler pleinement ses visiteurs.
Les
chutes de Kota dans la commune de Natitingou séduisent les visiteurs locaux ou
étrangers. Ce patrimoine touristique continue d’émerveiller avec son paysage
naturel garni d’arbres, de fleurs, de montagne, d’une cascade d’eau qui chute
de la montagne, créant un espace naturel de natation. Mais attention, il faut
savoir nager avant de tenter cette aventure, l’eau étant profonde par endroits.
Toutes choses que maîtrise bien le guide actif, depuis 2020, sur le site pour
orienter les visiteurs dans leur randonnée touristique.
Trois
circuits s’offrent pour la visite. La grande chute d’eau de la montagne, sous
contrôle pour éviter les accidents par noyade. La cachette de Kaba, grand
guerrier reconnu comme un héros national et résistant africain à la
colonisation, selon l’histoire. La cachette de Kaba sur le parcours est
présentée aux visiteurs. Et l’on découvre aussi la petite chute où les enfants
peuvent rester comme sous un robinet naturel. L’eau ne tarit pas, sauf que le
débit est très faible à des périodes données à cause des changements
climatiques. Le site est magnifique et attire les touristes. Il faut penser à
le rénover pour mieux en tirer profit. C’est une mine touristique et une source
potentielle de ressource financière pour la commune de Natitingou.
Dans
le contexte actuel marqué par l’insécurité au nord-ouest du Bénin, limitant la
visite au parc Pendjari, le site des chutes de Kota constitue une alternative
pour le tourisme.
Pour
ce faire, il convient de redonner à ce lieu son attrait d’antan. Une grande
paillote pour accueillir les visiteurs qui pouvaient s’y restaurer et des
bungalows pour leur séjour faisaient animer le site au niveau des chutes de
Kota. Des infrastructures encore visibles sur le site, mais inutilisables. Les
bungalows sont en état d’abandon et la paillote a été consumée par un incendie
survenu en décembre 2021.
Jérôme
Warakaté, ressortissant du village Kota Monongou, se souvient de la période où
ce patrimoine touristique était vraiment animé. « Au début, quand les visiteurs
venaient, il y avait l’hébergement. En 2011, lorsque le service de
l’hébergement marchait, il y avait la restauration sur place. Les visiteurs
avaient la possibilité de dormir, au cours de leur séjour, dans les bungalows.
Aujourd’hui, le seul qu’il reste sur le site est celui du gérant, utilisé par
le gardien et le cuisinier », fait savoir Jérôme Warakaté.
Redonner vie à ce patrimoine touristique
Le
site de Kota a besoin d’être rénové. C’est le plaidoyer du sieur Warakaté. Il
fait office de guide pour renseigner les visiteurs qui défilent, les week-ends,
pour découvrir les chutes. « Les visiteurs ne sont plus réguliers. Ils viennent
les samedis et dimanches, mais pendant les vacances, le site grouille de monde.
Les gens d’ici ne viennent pas comme cela, mais plutôt des étrangers en
provenance de l’Europe et des États-Unis viennent découvrir le site », détaille
Jérôme Warakaté. Ces derniers l’encouragent à rester afin de mieux promouvoir
le site de son village, comme il en a l’habitude sur sa page Facebook, pour
redonner vie à ce patrimoine, informe-t-il. Ceux qui m’encouragent, ce sont les
visiteurs. Ils me motivent chaque fois que je les guide. Je sais nager et je
leur montre par exemple là où c’est profond. Je suis ici depuis 2020. J’en
profite pour tailler des pierres sur le site que je propose aux visiteurs comme
souvenirs de Kota, raconte le guide.
Il plaide pour la rénovation du site afin de faciliter l’expansion du tourisme local. Il suggère l’aménagement de la voie d’accès et celle du circuit, la réhabilitation des bungalows, la création d’un service de restauration sur le site et des jeux pour attirer les visiteurs. Les autorités peuvent, poursuit-il, recruter un guide pour travailler en permanence sur le site. « Si les autorités peuvent rénover le site, les gens viendront visiter, car il y en a qui me posent la question de savoir s’ils peuvent y dormir. Mais je leur réponds que le site est momentanément fermé. Il y a la possibilité de redonner vie au site. L’eau coule et le site est magnifique. La rénovation va les attirer davantage », a suggéré Warakaté. La préoccupation actuelle, dit-il, est comment valoriser le site. Selon lui, l’idée a été agitée en février 2021, avec la promesse de faire des aménagements. Tout visiteur qui quitte Kota, propose Jérôme, peut aller apprécier les Tatas à Koussou dans la commune de Boukombé. Il y a de quoi faire un tour dans le département de l’Atacora pour des randonnées touristiques, même si l’accès au parc n’est plus autorisé.