La Nation Bénin...
«
Fleur d’automne » est un ouvrage poétique de l’auteur béninois Carmen Edison
Adjovi, paru aux éditions Savanes du continent et dévoilé au public, le 28 mars
2024 en marge de la Journée internationale de lutte contre l’endométriose.
L’objectif de cette parution, au-delà de l’alchimie du verbe, est de soutenir
les femmes souffrant d’endométriose.
« Postulons que nous jouxterons la géographie des intimes, que la circonférence du néant est la juste mesure du prochain sourire de l’enfant ! Si nous gardons la foi chevillée au vœu que, du Père-Lachaise au Panthéon, un ‘‘assin’’ n’est chez lui que chez lui, nous sommes peut-être Edison Adjovi, c’est-à-dire un poète vivant ». C’est par cette prosodie de Jasmin Ahossin-Guezo que s’érige la dernière de couverture de l’œuvre littéraire « Fleur d’automne ». Une fort belle façon d’inciter le lecteur à pénétrer l’univers masculin mais délicat de l’auteur, au travers de sa plume poétique.
«
Fleur d’automne » est en effet un recueil de 32 poèmes étendus sur 157 pages.
La une de couverture illustrée par Sènami Donoumassou laisse s’épanouir une
rose mature, perchée sur sa tige verte et parée de ses épines. L’on peut voir
poindre doucement à son ombre, juchée sur une branche de la tige qui la
soutient, un petit bouton de rose sur le point d’éclore comme pour signifier un
nouvel espoir pour ces femmes portant le fardeau de l’endométriose, seules et
dans le silence.
L’auteur
Carmen Edison Adjovi, analyste financier résidant en France, parle de son
expérience avec l’endométriose : « J’avais une amie qui disparaissait sur
plusieurs jours sans donner de nouvelles et qui réapparaissait plus tard. J’ai
cherché à comprendre ce qui en était la cause. Elle a fini par m’avouer, non
sans réticence, qu’elle souffrait en réalité de l’endométriose, une maladie due
au déplacement de la muqueuse utérine qui crée d’énormes douleurs et qui
l’avait conduite à changer de régime alimentaire et subir plusieurs opérations
». Il poursuit : « Mon amie souffrait beaucoup. Elle n’arrivait plus à avoir
une vie professionnelle et sociable stable. Cette pathologie la faisait
dépenser énormément et le drame est qu’il n’y a pas de remède connu pour en
guérir». Son exposition impuissante à la douleur de son amie, l’a profondément
interpellé. Edison Adjovi se lance donc dans une aventure : celle de contribuer
à sensibiliser les femmes à l’endométriose y en reversant 70 % net des revenus
issus de la vente de son ouvrage. « Cette collecte ira à l’endroit des
associations EndoEspoir du Bénin et EndoAction de la France. Nous avons la
chance d’avoir acquis à cette cause plusieurs partenaires en Europe et au
Bénin. Nous ferons une tournée de sensibilisation dans trois régions au Bénin
pour démystifier ce mal. » précise Edison Adjovi. Pour lui, les hommes, autant
que les femmes, doivent se sentir concernés par cette maladie chronique encore
tabou au Bénin, mais qui touche leurs mères, leurs filles et leurs épouses.
Pour cette initiative noble, l’auteur a reçu une reconnaissance du Rotary club
Paris à travers le prix ‘‘Servir’’.
Selon
Endomaitrise, 176 millions de femmes sont atteintes de l’endométriose dans le
monde. Le délai de diagnostic moyen de la maladie est de 6 à 10 ans■