La Nation Bénin...
‘’Imparfaits,
libres et heureux’’ est un ouvrage du médecin psychiatre Christophe André.
L’auteur français qui s’est assigné comme mission de rendre la psychologie
accessible à tous a su bien évidemment remporter le pari à travers le grand
succès connu par ses œuvres. Le présent ouvrage à découvrir dans cette note de
lecture a d’ailleurs remporté le prix Psychologies Magazine du
Mieux-Vivre.
Ne
plus se soucier de l’effet que l’on fait sur les autres, Agir sans craindre ni
l’échec ni le jugement. Ne plus trembler à l’idée du rejet et trouver
tranquillement sa place au milieu des autres. C’est l’ambition principale du
livre ‘’Imparfaits, libres et heureux’’. Et cette ambition, l’auteur prend
patience au fil des pages, des chapitres et des sections à lui donner savamment
vie. Le lecteur conscient de sa quête aimera voyager dans l’univers coloré,
unique et altruiste du guide qui veut l’aider à construire son estime de soi,
la réparer et la protéger.
Publié
aux éditions Odile Jacob, ‘’Imparfaits, libres et heureux’’ est un essai de 470
pages subdivisé en cinq grandes parties de 46 chapitres encadrés par une
introduction et une conclusion.
La
première partie aborde la notion de l’estime de soi. Selon Christophe André,
l’estime de soi nous est naturelle. L’estime de soi, c’est ce mélange des
regards et des jugements que je porte sur moi-même. C’est aussi un autre
mélange ; celui du jugement à propos de moi et du jugement de moi sous le
regard des autres puisque l’estime de soi n’a de sens que dans le cadre de
relations sociales. L’auteur fait donc transparaître deux types d’estime de
soi, la bonne qui est l’idéal et les estimes de soi vulnérables (la basse et la
fausse).
Les
caractéristiques d’une bonne estime de soi
Une personne dotée d’une bonne estime de soi sait s’apprécier et prendre sa place. Elle est émotionnellement stable, vit une harmonie entre qui elle est avec des intimes et en public. Elle est autonome parce qu’elle se départit des standards et de la pression sociale. A contrario, une personne dont l’estime de soi est en souffrance aura tendance à procéder à des choix de vie contraires à ses aspirations. De plus, elle vivra un sentiment d’imposture permanent, demandera difficilement de l’aide et affichera une dépendance excessive aux normes.
Pour
l’auteur, toute bonne estime de soi commence d’une part par l’acceptation de
soi. L’acceptation de soi améliore le bien-être émotionnel et facilite le
changement personnel. Il faut accepter son passé, il faut accepter que le pire
peut arriver, il faut accepter ne pas tout contrôler etc. La maxime de l’acceptation, ce n’est pas «accepter ou agir », c’est «accepter puis
agir ». Il faut éviter de se juger et apprendre plutôt à pratiquer
l’autocritique utile, faire la différence entre les faits et notre
interprétation et surtout éviter les conclusions précipitées. D’autre part, il
est capital d’avoir avec soi-même des rendez-vous intimes, se parler. Il faut
protéger son estime de soi des influences toxiques de la publicité et des
pressions sociales car notre paix intérieure en dépend. Il faut se donner le
droit de s’affirmer et agir pour évoluer.
«
L’action est l’oxygène de l’estime de soi. L’immobilité la fragilise, le mouvement
la sauve…Pour remettre dans nos vies, le mouvement même de la vie, il y a des
craintes à repousser, des habitudes à bousculer, des règles à appliquer: Ne
plus avoir peur de l’échec, ne plus dépendre du succès, ne plus croire en la
perfection… » selon Christophe André.