La Nation Bénin...
Amener les jeunes à se prendre en charge à travers des créations artistiques dans le but de contribuer à la création d’emploi au niveau communal, montrer l’importance des arts dans le développement local, promouvoir le marché d’art sur le plan communal, offrir des opportunités culturelles aux meilleurs jeunes sur les plans national et international. Ce sont les objectifs majeurs du Marché international des arts du Bénin et d’Afrique (MIABA) dont les activités, démarrées depuis quelques jours, prennent fin le 28 mai prochain.
L’association contes et légendes d’Afrique noire (CLAN) a fait depuis une dizaine d’années, de la promotion de l’art au quotidien, et de sa participation au processus de réduction de la pauvreté au Bénin, une préoccupation majeure. Elle se bat pour arriver à cette fin et l’illustre de fort belle manière à travers le Festival international de marionnettes, contes et humours (FESTIMACH) qu’elle organise depuis 2006 à Grand-Popo et qui se tient tous les deux ans. Cet évènement a surtout permis de « révolutionner le secteur culturel et d'unir des marionnettistes, conteurs et humoristes issus de plusieurs pays de la sous-région et la Finlande». Mais cela ne semblait pas suffisant aux yeux de Georges Agbazahou, président de l’association CLAN et de ses compères. Ceux-ci ont donc entrepris une autre initiative, toujours dans la perspective de «promouvoir la culture béninoise et de la porter toujours sur la scène internationale». C’est de ce dernier vœu qu’est né depuis 2010, le Marché international des arts du Bénin et d’Afrique (MIABA).
Cette année, l’évènement se dévoilera à travers deux temps forts. Le premier a déjà eu droit de cité, du 13 au 16 mai dernier à la Maison des jeunes de Natitingou. Il portait notamment sur un atelier de formation des jeunes sur le Batik. L’objectif visé ici, c’est d’apprendre aux jeunes ciblés, comment préparer les couleurs pour donner de la valeur aux tissus africains, aux tee-shirts, rideaux, pantalons… «bref donner une autre imagination culturelle et artistique à nos modes vestimentaires», soulignent les initiateurs qui y voient déjà, une manière d’aider ces jeunes à « s’inspirer de leur environnement culturel pour réaliser des décorations artistiques».
Acte2 : Grand-Popo
La deuxième activité de MIABA aura lieu à Grand-Popo en marge des festivités de la fête patronale «Nonvitcha». Elle portera entre autres sur des expositions d’arts, concerts de la danse africaine traditionnelle, atelier, spectacles de la danse, marionnette et échasse et enfin le sport. Il s’agira concrètement, selon le président du CLAN, Georges Agbazahou, «de propulser de jeunes artistes au devant de la scène culturelle et artistique». Le MIABA compte alors mobiliser autour d’eux, aussi bien au niveau national qu’international, des artistes plasticiens, musiciens, chanteurs, artisans, percussionnistes et danseurs qui viendront des pays comme le Togo, le Mali, le Burkina Faso et la Finlande. L’évènement s’annonce aussi comme une opportunité de brassage artistique et culturel qui sera renforcée et favorisée par des autorités politico-administratives. Cette seconde phase qui démarre ce vendredi 22 mai, va durer jusqu’au 28 mai prochain.