La Nation Bénin...
A l’instar du Festival international de Théâtre du Bénin (FITHEB), le Bénin se vendra mieux et sans doute plus cher sur le marché sous-régional, régional et international des arts et de la culture à travers un autre évènement d’envergure, le Festival international de musique du Bénin (FIMuB). Les préparatifs sont en cours à cet effet et le comité chargé d’en assurer l’organisation a été officiellement installé hier jeudi 5 mars à Cotonou par le ministre en charge de la Culture Jean-Michel Abimbola.
Le Bénin compte vendre davantage sa musique, ses arts, sa culture… et mettre ainsi des devises au service du tourisme. C’est la raison d’être du Festival international de musique du Bénin (FIMuB), prévu pour se tenir au cours du deuxième trimestre de l’année en cours et dont le comité d’organisation a été officiellement installé hier. Par cet acte, le ministère en charge de la Culture qui en est le porteur, lance sur le terrain, les acteurs identifiés à cette fin pour donner corps à ce projet. Les choses devraient aller désormais un peu plus vite, dit le ministre Jean Michel Abimbola.
En installant dans leurs fonctions les membres du comité d’organisation et des cellules d’appui à l’organisation du FIMuB, il leur a clairement signifié les attentes placées en eux. Lesquelles attentes doivent faire de ce festival, une jumelle du FITHEB et offrir au Bénin une meilleure visibilité culturelle. «Ce festival est un grand rendez-vous d’échanges au cours duquel plusieurs artistes nationaux et internationaux presteront devant un public composé majoritairement de professionnels des arts et de la culture», annonce déjà le ministre en charge de la Culture.
Il lui prédit ensuite pour objectif, «d’aider à la création d’un grand marché de la musique et du disque au Bénin» afin de positionner le pays sur une plate-forme du patrimoine culturel musical africain et mondial. Nobles objectifs sans doute, et qui justifient le fait que la plupart des acteurs de la musique béninoise aient été sollicités pour apporter leur pierre à l’édifice. Qu’ils soient responsables d’associations d’artistes de la musique moderne ou traditionnelle, promoteur culturel, managers, artistes de renom, directeurs techniques, cadres et personnels aussi bien du ministère en charge de la Culture et de ses directions sous tutelle, nul n’a été oublié dans la mise en place du comité d’organisation du FIMuB.
Un instrument de diplomatie culturelle
A travers le FIMuB, le Bénin se propose de «créer une synergie entre les professionnels de la musique, dans la perspective d’un partenariat en vue de la valorisation et de la promotion des produits issus de la chaîne de production musicale». Pour ce faire, les initiateurs dudit festival entrevoient de rassembler les meilleures créations musicales nationales et internationales afin de faire du Bénin, «le plus grand marché africain de la musique».
Mais ce n’est pas pour autant que le festival voudrait se résumer à un rendez-vous musical. Bien au contraire, projette Richmir Totah, son directeur exécutif, «c’est un festival qui se veut grand», et qui, pour se faire, tranche avec la routine, surtout en ce qui concerne son volet intellectuel. Pour lui alors, il faut faire du festival, un cadre de brassage culturel, un marché des arts et un projet porteur. Ces nombreuses ambitions, le directeur exécutif du FIMuB pense qu’on peut les tenir, eu égard à l’expérience et à l’engagement de ceux qui se sont vus confier sa gestion. Au nom de l’équipe en charge de l’organisation, Richmir Totah promet alors d’insérer ce festival dans le calendrier des grands rendez-vous culturels du continent». Mieux, il émet le vœu que le FIMuB soit pour le Bénin, un instrument de diplomatie culturelle qui lui permet de se vendre, et sur lequel peuvent se greffer d’autres secteurs, notamment celui du tourisme pour s’oxygéner et se faire valoir.