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Promotion de l’art: Huit acteurs culturels émérites distingués

Culture
François Sourou Okioh continue de faire parler de lui, plus de  quarante ans après son film « Ironu » François Sourou Okioh continue de faire parler de lui, plus de quarante ans après son film « Ironu »

La reconnaissance peut être source de stimulation et d’émulation. Ulrich Adjovi le sait bien. Son festival ne se dédie plus uniquement à la promotion de l’art. Il le consacre aussi à la célébration du mérite.

 

Par   Josué F. MEHOUENOU, le 25 févr. 2025 à 05h56 Durée 2 min.
#Promotion de l’art

Hermas Gbaguidi pour le théâtre, Edi Sessi pour la mode, Apollinaire Agbazahou en littérature, Francis Nicaise Tchiakpè, alias Tchif pour les arts Visuels, Marcel Gbeffa en danse, un prix spécial musique traditionnelle et gospel pour Félix Didolanvi, alias le pêcheur, Sèna Joy pour la musique et enfin, pour le cinéma, François Sourou Okioh. Le Festival international des arts du Bénin, pour sa troisième édition, a décidé de reconnaître le mérite de ces femmes et hommes des arts et de la culture qui ont fait parler d’eux au fil du temps pour les uns, qui sont pionniers dans leurs domaines pour les autres, et pour quelques-uns, des actions d’éclat qu’il sied de rendre publiques et de distinguer. Au nombre des pionniers, François Sourou Okioh. Le pape du cinéma béninois comme l’ont surnommé ses apprenants et la jeune génération de cinéastes continue de faire parler de lui, plus de quarante ans après son film « Ironu ». Cette superproduction dont les conditions de réalisation ont été enseignées dans de nombreuses écoles de cinématographie vaut à son auteur, le prix Cinéma du Finab 2025. La qualité de l’œuvre, sa direction artistique exceptionnelle, la narration captivante qui l’accompagne, le jeu d’acteur… La capacité à repousser les limites dont a fait preuve François Sourou Okioh en pleine période révolutionnaire, les thèmes abordés dans l’œuvre, les émotions fortes, le succès et les critiques élogieuses qui ont accompagné « Ironu » au fil du temps sans oublier l’engagement social ont contribué à décerner ce prix à ce cinéaste, célébrant ainsi son talent et son impact sur le monde du cinéma.

Plusieurs de ces critères ont milité également en faveur de la distinction de l’auteur et metteur en scène Hermas Gbaguidi. Homme de métier, de scène et des lettres ayant formé et façonné plusieurs générations de l’univers du théâtre, il s’est vu lui aussi honoré pour la pédagogie et la transmission du savoir, le leadership dans le secteur culturel, des projets d’envergure, la capacité à fédérer les acteurs du milieu culturel autour d’objectifs communs, l’impact local et international de son action dans le secteur. Pour l’ensemble, ces acteurs dont le mérite a été salué ont contribué à dynamiser la scène culturelle locale en organisant des événements, en soutenant de jeunes talents, ou en mettant en place des initiatives qui renforcent le rayonnement culturel de leur communauté. Leur talent n’est pas du reste. Leurs œuvres ont eu un effet transformateur sur la société et un impact significatif sur les tendances du temps. Ils ont suscité et accompagné des vocations, de sorte que dans leurs domaines respectifs, ils ont laissé un impact. Autant de choses pour lesquelles il est paru opportun pour Ulrich Adjovi et le Finab de les porter au pinacle.