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Volontariat et autonomisation des femmes: L’AnpE renforce l’engagement citoyen à Ségbana

Culture
L’AnpE renforce l’engagement citoyen à Ségbana L’AnpE renforce l’engagement citoyen à Ségbana

A Ségbana, l’Agence nationale pour l’emploi (AnpE) a organisé, mercredi 21 mai dernier, un atelier interactif visant à promouvoir le volontariat et à lancer un programme dédié à l’éducation des femmes. Cette initiative a été saluée par les autorités locales, qui y voient un levier d’insertion professionnelle, d’égalité et de développement communautaire.

Par   Isidore Gozo, le 27 mai 2025 à 06h57 Durée 2 min.
#autonomisation des femmes

Ségbana s’engage dans une nouvelle ère de volontariat à travers une séance de sensibilisation tenue, mercredi 21 mai dernier. Initiée par l’AnpE, cette séance s’inscrit dans une dynamique nationale valorisant le volontariat comme un outil d’engagement, de renforcement des compétences et de cohésion sociale. Devant une assemblée attentive, Colombe Doyigbé, directrice des Ressources humaines en charge du volontariat à l’AnpE, a présenté les différentes formes que peut prendre le volontariat. Elle a expliqué qu’il peut être formel, lorsqu’il est encadré par l’État à travers des programmes structurés comme le volontariat d’échanges et de mobilité, le Projet Talents Africains à l’International (Tai), ou encore le Programme d’appui au développement des écosystèmes nationaux de volontariat en Afrique (Denva). Il peut aussi être non formel, porté par des associations et organisations de la société civile, ou encore traditionnel, ancré dans les pratiques coutumières des communautés. Dans tous les cas, elle a insisté sur le fait que le volontariat reste un engagement libre, non rémunéré, fondé sur la volonté de contribuer à l’intérêt général.

Raymonde Lao, cheffe de l’antenne départementale de l’AnpE dans l’Alibori, a,  pour sa part, souligné que le volontariat permet d’acquérir des compétences essentielles facilitant l’insertion professionnelle, tout en renforçant l’esprit de solidarité. Elle a encouragé les jeunes à considérer le volontariat non pas comme une charge, mais comme une réelle opportunité de croissance personnelle et collective.

Le maire de Ségbana, Orou Zimé Bio Tian, très engagé dans cette initiative, a exprimé sa satisfaction face à la forte mobilisation, notamment celle des femmes. Il a tenu à déconstruire certaines idées reçues en affirmant que le volontariat n’est ni une corvée ni un engagement réservé à ceux qui disposent déjà de ressources. Selon lui, chacun peut y prendre part, quelles que soient ses conditions sociales ou économiques. « Le volontariat n’est pas une servitude. Il ne faut pas être riche ou déjà employé pour s’y engager. C’est une opportunité pour chacun de contribuer au développement de notre commune et du pays », a-t-il déclaré. Il a également invité les participants à relayer l’information autour d’eux, soulignant que l’exemple des volontaires déjà actifs dans la commune doit inspirer une nouvelle dynamique. « Nous sommes tous appelés au volontariat, moi y compris ! », a-t-il ajouté.

Promotion de l’éducation des femmes

Un des moments marquants de cette journée a été l’annonce du Programme de volontariat pour la promotion de l’éducation des femmes. Ce projet ambitieux vise à favoriser l’accès des femmes à l’éducation, renforcer leurs capacités et combattre les discriminations ainsi que les violences basées sur le genre.

Face aux craintes exprimées par certains participants, Colombe Doyigbé et Raymonde Lao ont précisé que ce programme ne cherche pas à créer des tensions ni à bouleverser les équilibres sociaux, mais à encourager un meilleur partage des responsabilités dans un climat de respect mutuel. Elles ont insisté sur l’importance d’inclure les femmes dans les dynamiques de développement, sans opposer les rôles, mais en les complétant.

La rencontre a également bénéficié du soutien de plusieurs personnalités locales, dont Garba Amadou, président du collectif des artisans de la commune, Ousmane Ousseni, président des Organisations de la société civile, et Imorou Assouma, représentant de l’Imam central. Leur présence a renforcé la portée de l’événement, soulignant l’adhésion des acteurs communautaires à cette initiative.

En marge des échanges, les jeunes mobilisés ont participé à une formation animée par Tchindro Monguede, président du Conseil d’administration de l’Ong Cirprodec. Cette session, centrée sur les techniques de communication et la gestion de projets, vise à doter les futurs volontaires d’outils concrets pour réussir leurs missions sur le terrain.