La Nation Bénin...
Le
Trésor public français a rendu public, ce 22 juillet, un bulletin économique
qui apprécie la croissance économique de la zone de l’Union économique et
monétaire ouest-africaine (Uemoa) avec des perspectives économiques
prometteuses.
Le Trésor public français fait une publication présentant des analyses de fond sur les enjeux économiques et financiers de l’Afrique de l’Ouest. La publication projette que la croissance économique ouest- africaine devrait rebondir en 2024 à 3,2 % après avoir légèrement ralenti en 2023. Le bulletin révèle que la zone Uemoa demeure la plus dynamique avec un taux de croissance projetée à 6,6 % en fin d’année dernière, tiré notamment par les performances du secteur extractif et la poursuite des investissements publics. Ces perspectives économiques favorables restent néanmoins soumises à de nombreux défis et risques qui ont été également mentionnés. On remarque que l’endettement demeure globalement stable autour de 60 % et relativement viable dans la plupart des pays de l’Uemoa bien que la question de la soutenabilité à moyen terme de certaines dettes se pose, notamment au Sahel et au Ghana, non membre de l’Uemoa, où la restructuration de la dette est en bonne voie. Les pays restent par ailleurs confrontés à des besoins de financements importants alors que les conditions d’accès aux marchés se sont tendues depuis début 2023. On note aussi que le changement climatique pourrait affecter les progrès économiques. Le bulletin fait remarquer dans ce sens que le déploiement d’une stratégie climat à l’échelle de la Cedeao se heurte à la question du financement des engagements climatiques. C’est dans cet objectif que le Fonds monétaire international (Fmi) et la Banque mondiale ont récemment organisé en Côte d’Ivoire et au Bénin des tables rondes avec les principaux bailleurs internationaux et bilatéraux afin que les financements mis en place par ces deux institutions servent de catalyseurs à de nouveaux appuis financiers. La persistance des tensions internationales constitue également un risque qui a ravivé les pressions inflationnistes et causé des perturbations de l’offre à l’instar des approvisionnements en intrants pour le secteur agricole et l’industrie agroalimentaire. Le bulletin apprécie la transformation structurelle des économies qui se poursuit bien que lente sous l’impulsion de stratégies industrielles nationales qui visent avant tout à augmenter la valeur ajoutée des exportations. Des efforts sont engagés pour mettre en place un cadre incitatif aux investissements du secteur privé, qui se traduit notamment par la mise en place de plateformes industrielles à l’instar de la zone industrielle de Glo-Djigbé au Bénin, le soutien au développement de secteurs d’avenir avec l’économie numérique en Côte d’Ivoire, ou de filière automobile au Ghana. Aujourd’hui, plusieurs pays se bousculent pour prendre activement part à cette transformation structurelle. La Chine, l’Inde et d’autres pays émergents s’y sont lancés avec des flux d’investissements étrangers directs (Ide) vers l’Afrique de l’Ouest et ciblés sur certains secteurs d’intérêts.