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Dyspareunie: Entre causes médicales, facteurs psychologiques et solutions adaptées

Santé
Tychique NOUGBODE Tychique NOUGBODE

La dyspareunie, ou douleurs pendant les rapports sexuels, est une réalité pour de nombreuses femmes. Ses causes peuvent être physiques, psychologiques ou relationnelles, nécessitant une prise en charge adaptée. Entre traitements médicaux, rééducation périnéale et soutien psychologique, il existe des solutions pour retrouver une sexualité épanouie. A travers cette interview, Tychique NOUGBODE, expert en santé publique en service au Cnhu-Hkm aborde cette problématique sans tabou.

Par   Lhys DEGLA, le 14 févr. 2025 à 07h01 Durée 3 min.
#Dyspareunie #Santé

Quelles sont les principales causes physiques ou médicales de la dyspareunie chez la femme ?

Les causes de la dyspareunie peuvent être morphologiques, comme l’atrophie vaginale ou les cicatrices post-chirurgicales (épisiotomie, accouchement dystocique). Elle peut également être due à des séquelles d’un vagin traumatisé, résultant de déchirures ou d’une hyperactivité sexuelle. Parmi les causes physiologiques, la sécheresse vaginale est un facteur fréquent. Enfin, certaines infections sexuellement transmissibles (bactériennes, parasitaires ou virales) peuvent être responsables de douleurs lors des rapports.

Quels facteurs psychologiques ou émotionnels peuvent également contribuer à ces douleurs ?

Plusieurs éléments psychologiques peuvent aggraver ou déclencher la dyspareunie. Le stress, l’anxiété ou la peur de la pénétration sont des facteurs courants. Des expériences traumatisantes passées, comme des abus ou des violences sexuelles, peuvent également entraîner des douleurs. Un manque de confiance en soi lié à l’image corporelle, ainsi que des problèmes relationnels ou un déficit de communication dans le couple, peuvent influencer négativement la perception du rapport sexuel et provoquer des tensions musculaires involontaires.

Quels sont les signes ou symptômes qui devraient inciter une femme à consulter pour des douleurs pendant les rapports sexuels ?

Une consultation médicale est recommandée en cas de douleurs persistantes ou récurrentes lors de la pénétration. Une sensation de brûlure, de tiraillement ou de coupure, ainsi que des saignements inhabituels après les rapports, doivent également alerter. Si les douleurs s’intensifient progressivement ou surviennent sans cause apparente, un avis médical est nécessaire pour en identifier l’origine et proposer un traitement adapté.

Quels sont les traitements médicaux disponibles pour soulager la patiente ?

Le traitement dépend de la cause sous-jacente. En cas de sécheresse vaginale, des traitements hormonaux à base d’œstrogènes locaux (crèmes ou ovules) peuvent être prescrits. Si une infection est détectée, des antibiotiques ou antifongiques sont nécessaires. Pour les douleurs inflammatoires, des anti-inflammatoires ou analgésiques peuvent être recommandés. Enfin, pour les cas de vaginisme ou de rétraction vaginale, une thérapie par dilatateurs vaginaux peut être envisagée.

Les causes de la dyspareunie peuvent être morphologiques, comme l’atrophie vaginale ou les cicatrices post-chirurgicales (épisiotomie, accouchement dystocique). Elle peut également être due à des séquelles d’un vagin traumatisé, résultant de déchirures ou d’une hyperactivité sexuelle. Parmi les causes physiologiques, la sécheresse vaginale est un facteur fréquent. Enfin, certaines infections sexuellement transmissibles (bactériennes, parasitaires ou virales) peuvent être responsables de douleurs lors des rapports.

Quels facteurs psychologiques ou émotionnels peuvent également contribuer à ces douleurs ?

Plusieurs éléments psychologiques peuvent aggraver ou déclencher la dyspareunie. Le stress, l’anxiété ou la peur de la pénétration sont des facteurs courants. Des expériences traumatisantes passées, comme des abus ou des violences sexuelles, peuvent également entraîner des douleurs. Un manque de confiance en soi lié à l’image corporelle, ainsi que des problèmes relationnels ou un déficit de communication dans le couple, peuvent influencer négativement la perception du rapport sexuel et provoquer des tensions musculaires involontaires.

Quels sont les signes ou symptômes qui devraient inciter une femme à consulter pour des douleurs pendant les rapports sexuels ?

Une consultation médicale est recommandée en cas de douleurs persistantes ou récurrentes lors de la pénétration. Une sensation de brûlure, de tiraillement ou de coupure, ainsi que des saignements inhabituels après les rapports, doivent également alerter. Si les douleurs s’intensifient progressivement ou surviennent sans cause apparente, un avis médical est nécessaire pour en identifier l’origine et proposer un traitement adapté.

Quels sont les traitements médicaux disponibles pour soulager la patiente ?

Le traitement dépend de la cause sous-jacente. En cas de sécheresse vaginale, des traitements hormonaux à base d’œstrogènes locaux (crèmes ou ovules) peuvent être prescrits. Si une infection est détectée, des antibiotiques ou antifongiques sont nécessaires. Pour les douleurs inflammatoires, des anti-inflammatoires ou analgésiques peuvent être recommandés. Enfin, pour les cas de vaginisme ou de rétraction vaginale, une thérapie par dilatateurs vaginaux peut être envisagée.

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Dans quels cas la physiothérapie ou la rééducation périnéale peut-elle être recommandée ?

La rééducation périnéale est particulièrement indiquée pour les femmes souffrant de vaginisme ou de contractures musculaires du périnée. Elle est également bénéfique après un accouchement difficile ou une chirurgie vaginale, permettant d’améliorer la souplesse et le contrôle des muscles pelviens.

Quels conseils d’hygiène intime ou de mode de vie peuvent aider à réduire ces douleurs ?

Il est recommandé d’éviter les savons agressifs ou les douches vaginales, qui peuvent perturber l’équilibre naturel de la flore intime. Privilégier des sous-vêtements en coton et éviter les vêtements trop serrés permet de réduire les irritations. Une bonne hydratation et une alimentation équilibrée jouent également un rôle dans le bien-être intime. Enfin, la pratique d’exercices de relaxation aide à diminuer le stress et favorise un relâchement musculaire bénéfique.

L’utilisation de lubrifiants ou d’hydratants vaginaux est-elle efficace pour gérer la dyspareunie ? Si oui, lesquels recommandez-vous ?

Oui, les lubrifiants et hydratants vaginaux peuvent être une aide précieuse. Il est conseillé d’opter pour des lubrifiants à base d’eau ou de silicone, qui améliorent le confort pendant les rapports. En cas de sécheresse chronique, les hydratants vaginaux à base d’acide hyaluronique sont particulièrement recommandés. En revanche, il est préférable d’éviter les lubrifiants contenant des parfums ou des agents irritants, qui peuvent aggraver l’inconfort.

Comment communiquer avec son partenaire lorsqu’on souffre de dyspareunie, afin de préserver l’intimité et la complicité ?

La communication est essentielle pour préserver l’équilibre du couple. Il est important d’expliquer la situation avec bienveillance et sans culpabilité. Explorer ensemble des alternatives à la pénétration peut aider à maintenir une intimité sans pression. Encourager la patience et la compréhension du partenaire est crucial pour éviter la frustration et renforcer la complicité. Si nécessaire, une consultation en couple auprès d’un spécialiste peut aider à trouver des solutions adaptées.

À quel moment est-il pertinent de consulter un psychologue ou un sexologue en complément d’un suivi gynécologique ?

Un accompagnement psychologique ou sexologique peut être bénéfique lorsque la dyspareunie est liée à un stress, un traumatisme ou une anxiété profonde. Si la douleur affecte la relation de couple ou l’estime de soi, un suivi spécialisé peut aider à mieux comprendre et gérer ses impacts. En cas de blocage persistant, malgré un suivi médical, la thérapie cognitivo--comportementale ou la sexothérapie peuvent apporter des solutions complémentaires.

La dyspareunie ne doit pas être une fatalité. Grâce à une prise en charge adaptée, qu’elle soit médicale, psychologique ou relationnelle, il est possible de soulager ces douleurs et de retrouver une sexualité épanouie. Consulter un professionnel de santé est la première étape pour comprendre l’origine du problème et mettre en place des solutions efficaces.