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Recrudescence inquiétante de la variole du singe: Un variant plus virulent menace

Santé
La variante simienne de la variole du singe La variante simienne de la variole du singe

Un nouveau variant du Monkeypox (Mpox) appelé variole simienne sévit en République démocratique du Congo depuis le début de l’année 2024 : 11 000 cas constatés dont 450 décès. Une rapide propagation dans plusieurs régions du monde que l’Oms appelle à freiner au risque de devoir déclarer une urgence de santé publique de portée internationale. 

Par   Lhys DEGLA, le 13 août 2024 à 08h00 Durée 3 min.
#variole du singe

Plus de 20 pays sont touchés cette année par le Mpox dont la France avec 98 cas déclarés au mois de juin. L’apparition d’un variant plus agressif de la maladie en Afrique centrale avec des symptômes plus sévères et une mortalité supérieure inquiète et interpelle l’Oms. Déjà, en juillet 2022, l’épidémie de variole du singe (Monkeypox), rebaptisée Mpox par l’Oms, était qualifiée d’urgence sanitaire mondiale, après sa propagation dans 75 pays du monde. Une alerte qui avait été levée en mai 2023 et qui pourrait bien être reconduite vu les nouveaux épisodes mondiaux de contagion.

La transmission du virus de la variole du singe se produit principalement par contact direct avec le sang, les fluides corporels ou les lésions cutanées des animaux infectés. Découverte pour la première fois chez les singes en 1958 dans des laboratoires de recherche au Danemark, la maladie devient virale avec un premier cas humain identifié en République démocratique du Congo en 1970 précisément. Depuis, des épidémies sporadiques ont été signalées principalement en Afrique centrale et occidentale. La variole du singe ou Mpox est une maladie qui se transmet à l’homme par morsure, griffure ou consommation de petits rongeurs. Ensuite, elle se propage d’humain à humain en contact prolongé (face à face), ou par contact direct avec les fluides corporels d'une personne infectée. Avant l’épidémie de 2022, la variole du singe n’était pas particulièrement identifiée comme une maladie sexuellement transmissible. La maladie commence généralement par la fièvre, des maux de tête, des douleurs musculaires et des ganglions lymphatiques enflés. Ensuite, une éruption cutanée apparaît, souvent sur le visage avant de se propager à d'autres parties du corps. Les lésions cutanées passent par plusieurs phases avant de former des croûtes et de tomber. La maladie dure généralement deux à quatre semaines.

Prévention et traitement

Pour prévenir l'infection par la variole du singe, il est crucial de pratiquer une bonne hygiène personnelle et d'éviter tout contact avec les animaux susceptibles d'être infectés. Il importe aussi de se laver régulièrement les mains avec du savon et de l'eau, éviter de toucher les animaux malades, et utiliser des équipements de protection individuelle lorsqu'on prend soin des personnes ou des animaux malades. Il n'existe, à cette date, aucun traitement spécifique pour la variole du singe. Les soins de soutien sont essentiels pour aider à gérer les symptômes et prévenir les complications. Cela inclut l'administration de médicaments pour soulager la fièvre et la douleur, l'hydratation adéquate, et le traitement des infections bactériennes secondaires si nécessaire. Des vaccins contre la variole humaine offrent une certaine protection croisée contre la variole du singe, et leur utilisation est envisagée dans les zones à haut risque.

Voir aussi: Lutte contre les maladies tropicales : La Cedeao distingue le Bénin

La variole du singe représente une menace croissante pour la santé publique mondiale. La récente recrudescence de cas dans plus de 20 pays souligne l'importance de la vigilance, de la sensibilisation et des mesures de prévention rigoureuses. Il est impératif que les autorités sanitaires et les communautés travaillent ensemble pour contenir cette maladie et prévenir une propagation plus large.