La Nation Bénin...
Un
nouveau variant du Monkeypox (Mpox) appelé variole simienne sévit en République
démocratique du Congo depuis le début de l’année 2024 : 11 000 cas constatés
dont 450 décès. Une rapide propagation dans plusieurs régions du monde que
l’Oms appelle à freiner au risque de devoir déclarer une urgence de santé
publique de portée internationale.
Plus
de 20 pays sont touchés cette année par le Mpox dont la France avec 98 cas
déclarés au mois de juin. L’apparition d’un variant plus agressif de la maladie
en Afrique centrale avec des symptômes plus sévères et une mortalité supérieure
inquiète et interpelle l’Oms. Déjà, en juillet 2022, l’épidémie de variole du
singe (Monkeypox), rebaptisée Mpox par l’Oms, était qualifiée d’urgence
sanitaire mondiale, après sa propagation dans 75 pays du monde. Une alerte qui
avait été levée en mai 2023 et qui pourrait bien être reconduite vu les
nouveaux épisodes mondiaux de contagion.
La
transmission du virus de la variole du singe se produit principalement par
contact direct avec le sang, les fluides corporels ou les lésions cutanées des
animaux infectés. Découverte pour la première fois chez les singes en 1958 dans
des laboratoires de recherche au Danemark, la maladie devient virale avec un
premier cas humain identifié en République démocratique du Congo en 1970
précisément. Depuis, des épidémies sporadiques ont été signalées principalement
en Afrique centrale et occidentale. La variole du singe ou Mpox est une maladie
qui se transmet à l’homme par morsure, griffure ou consommation de petits
rongeurs. Ensuite, elle se propage d’humain à humain en contact prolongé (face
à face), ou par contact direct avec les fluides corporels d'une personne
infectée. Avant l’épidémie de 2022, la variole du singe n’était pas
particulièrement identifiée comme une maladie sexuellement transmissible. La
maladie commence généralement par la fièvre, des maux de tête, des douleurs
musculaires et des ganglions lymphatiques enflés. Ensuite, une éruption cutanée
apparaît, souvent sur le visage avant de se propager à d'autres parties du
corps. Les lésions cutanées passent par plusieurs phases avant de former des
croûtes et de tomber. La maladie dure généralement deux à quatre semaines.
Pour prévenir l'infection par la variole du singe, il est crucial de pratiquer une bonne hygiène personnelle et d'éviter tout contact avec les animaux susceptibles d'être infectés. Il importe aussi de se laver régulièrement les mains avec du savon et de l'eau, éviter de toucher les animaux malades, et utiliser des équipements de protection individuelle lorsqu'on prend soin des personnes ou des animaux malades. Il n'existe, à cette date, aucun traitement spécifique pour la variole du singe. Les soins de soutien sont essentiels pour aider à gérer les symptômes et prévenir les complications. Cela inclut l'administration de médicaments pour soulager la fièvre et la douleur, l'hydratation adéquate, et le traitement des infections bactériennes secondaires si nécessaire. Des vaccins contre la variole humaine offrent une certaine protection croisée contre la variole du singe, et leur utilisation est envisagée dans les zones à haut risque.
La
variole du singe représente une menace croissante pour la santé publique
mondiale. La récente recrudescence de cas dans plus de 20 pays souligne
l'importance de la vigilance, de la sensibilisation et des mesures de
prévention rigoureuses. Il est impératif que les autorités sanitaires et les
communautés travaillent ensemble pour contenir cette maladie et prévenir une
propagation plus large.