17e Journée mondiale contre la rage: Appel à intensifier la vaccination

La rage est un véritable problème de santé publique et il urge d'oeuvrer à son éradication. Placée sous le thème «La rage : tous pour 1, une seule santé pour tous », la célébration cette année de la 17e édition de la Journée mondiale de lutte contre la rage est une occasion capitale pour rappeler la menace que représente cette maladie pour la vie humaine et les communautés.

Alain Orounla, préfet du Littoral, souligne que la santé de l’homme est étroitement liée à son cadre de vie et à tout ce qui s’y trouve. Il précise que certains agents pathogènes d’origine animale sont responsables chez l’homme de maladies graves, voire mortelles comme la rage. Pour venir à bout de cette maladie, il convient de mutualiser les efforts. Alain Orounla rassure les uns et les autres de son engagement et de sa détermination à faire de la lutte contre la rage, une priorité dans son département

La notification des cas de décès liés à la rage au Bénin n’est pas encore systématique mais les chiffres sont assez alarmants. Benjamin Hounkpatin, ministre de la Santé, informe qu’entre 2019 et 2022, 25 vies de Béninoises et de Béninois ont été tragiquement perdues pour cause de rage. De janvier 2023 à ce jour, il a été enregistré 29 cas de décès. L’autorité souligne que la santé de l’homme et la santé animale sont liées et il urge d’agir ensemble pour éradiquer le mal. Pour ce faire, propose-t-il, il est important d’améliorer le niveau de connaissance de la communauté sur la maladie meurtrière qu’est la rage, de sensibiliser la communauté à la base et toute la population en général à l’adoption des mesures adéquates en cas de morsure par les animaux de compagnie. 

Vaccination

« Nous devons aussi éduquer, sensibiliser, encourager l’action en faveur de la prévention de la rage par la vaccination des animaux qui est cruciale dans la lutte contre cette maladie. Nous devons donc saisir l’opportunité de la campagne de vaccination en cours dans notre pays pour faire vacciner tous les animaux de compagnie notamment les chiens, les chats et les singes», a convié Benjamin Hounkpatin en précisant que la vaccination est un pilier fondamental de la stratégie pour éliminer la rage.

Procédant au lancement de la Journée, Gaston Dossouhoui, ministre de l'Agriculture, de l'Elevage et de la Pêche, note qu’au Bénin, la population de chiens errants dépasse les animaux sous contrôle et l’objectif du gouvernement est de vacciner au moins 70 % d’animaux de compagnie. Il renseigne que la campagne de vaccination qui a démarré en août dernier, a déjà permis de vacciner 33 mille têtes d’animaux dans 35 communes.  Gaston Dossouhoui rappelle qu’il y a une équipe de vétérinaires, de médecins qui sillonnent les contrées pour vacciner les animaux. Par ailleurs, il invite les citoyens à signaler l’emplacement de tous les animaux de compagnie de leurs localités afin qu’ils soient tous vaccinés?