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Acma 3 dans le Borgou et la Donga: Les collectivités locales s’approprient le contenu du programme

Société
Les partenaires du programme Acma 3 engagés pour la réussite de l’initiative Les partenaires du programme Acma 3 engagés pour la réussite de l’initiative

Conviés à une rencontre, mardi 5 septembre dernier à la préfecture de Parakou, les maires et les secrétaires exécutifs des communes du Borgou et de la Donga se sont approprié le contenu de la phase 3 du programme de l’Approche communale pour les marchés agricoles (Acma 3). Ils sont mieux imprégnés du rôle qui leur incombe désormais dans l’amélioration de la production agricole au niveau de leurs communes respectives. 

Par   Maurille GNASSOUNOU A/R Borgou-Alibori, le 11 sept. 2023 à 07h36 Durée 3 min.
#Acma 3 #collectivités locales
Pour s’informer des rôles qui sont les leurs, en vue d’un meilleur rendement agricole au niveau de leurs communes, les maires et les secrétaires exécutifs du Borgou étaient à la préfecture de Parakou, mardi 5 septembre dernier. C’est à la faveur d’un atelier d’appropriation du contenu de la phase 3 du programme de l’Approche communale pour les marchés agricoles (Acma 3) organisé à leur intention par l’International Fertilizer Development Center (Ifdc).
Les travaux ont été ouverts par le secrétaire général de la préfecture de Parakou, Sanni Bio Bayé. Au regard de l’enjeu que représente ce programme qui se propose de relever de grands défis dans l’intérêt des communautés, il a invité tous les acteurs à se mobiliser pour jouer pleinement leur rôle. C’est pour l’atteinte des objectifs, précise-t-il.
« Nous nous attendons à ce que les objectifs et la stratégie d’intervention du programme soient bien compris par les autorités préfectorales, communales, de même que par les autres parties prenantes », a quant à lui précisé le chef de programme Acma 3, Ousmane Ouédraogo. Il espère également voir les participants avoir une même compréhension de la mission attendue des communes et de l’intercommunalité dans la mise en œuvre du programme.
En capitalisant les acquis des phases précédentes, l’Acma 3 entend apporter son appui aux acteurs agricoles pour relever les défis auxquels ils sont confrontés. Lesquels entravent le développement de leur secteur. Ce sera, en mettant l’accent sur la résilience accrue des systèmes de production. L’objectif poursuivi est de booster davantage le développement local, en veillant au renforcement des capacités des producteurs, transfor-mateurs et commerçants. Les cibles concernées sont surtout les jeunes de 18 à 35 ans et les femmes. 
Dans la nouvelle réforme apportée au processus de la décentralisation au Bénin, une place importante est accordée à la mobilisation des ressources. Ce qui suppose une production accrue de la richesse à partir des différentes filières ou spéculations agricoles qui occupent beaucoup plus les jeunes et les femmes dans les localités. D’où, comme l’ont reconnu la plupart des participants, le bien-fondé de ce programme.
Financé par l’ambassade du Royaume des Pays-Bas près le Bénin, l’Acma 3 a une durée de 5 ans. Il intervient dans les Collines, la Donga et le Borgou. Ses 7 filières prioritaires sont le maïs, le manioc, le soja, l’arachide, l’élevage des petits ruminants, l’élevage de la volaille et le maraîchage. Il est mis en œuvre par un consortium dirigé par l’Ifdc.

L’engagement des partenaires de la Donga
 
Comme à Parakou, mardi, au profit de leurs collègues et homologues des communes bénéficiaires du Borgou, selon le cas, les secrétaires exécutifs, les maires et les responsables financiers, acteurs et partenaires du programme Approche communale pour les marchés agricoles, phase 3 (Acma 3), des communes de Djougou, Bassila, Copargo, Ouaké ont pris part, jeudi dernier, à l’atelier d’appropriation de la nouvelle phase dudit programme. Il a mobilisé aussi les membres de l’Association des communes de l’Atacora-Donga (Acad). C’était à la préfecture de Djougou. Le programme Acma 3 démarré le 1er décembre 2022 pour s’achever le 30 novembre 2027 a pour objectif de faciliter un changement systémique visant durablement l’accroissement des revenus et la création d’emplois soutenus par l’émergence d’un secteur privé agricole et agroalimentaire. Les acteurs de la Donga ont réaffirmé leur engagement à soutenir le programme pour l’atteinte des objectifs.
Il est financé par l’Ambassade du Royaume des Pays-Bas près le Bénin et mis en œuvre par l’Ifdc, Care Bénin et l’Institut Royal des Tropiques-Kit. Sa vision est de soutenir une économie locale dynamique et inclusive générant des revenus et emplois et contribuant durablement à la sécurité alimentaire et nutritionnelle, dans un contexte de changements climatiques. Le programme emploie diverses stratégies pour l’atteinte de ses objectifs dont la responsabilisation des acteurs, la diversification des champs d’apprentissage, la résilience accrue des systèmes de production aux changements climatiques, la bonne gouvernance des organisations des acteurs, l’éradication des inégalités liées au genre et l’inclusion systématique des femmes et des jeunes dans tous les domaines de résultats, l’inclusion financière, les modèles d’affaires et la résilience des acteurs aux changements climatiques. 
Idrissou Yaya, maire de Djougou, a salué l’initiative et encouragé les participants à bien assimiler les différentes communications. Dramane Ouolou, maire de Ouaké, président de l’Association des communes de l’Atacora-Donga (Acad), se rappelle la ferveur avec laquelle ce programme a été lancé à Parakou. « Nous avons eu la chance d’écouter les témoignages combien élogieux et satisfaisants des bénéficiaires d’Acma d’autres régions de notre pays. Tous ces témoignages nous donnent des raisons de croire que les communes de l’Atacora et de la Donga vont enfin connaître le développement. Nous sommes des communes essentiellement agricoles et ce programme nous intéresse à plus d’un titre. C’est pourquoi, je réitère notre engagement à l’accompagner », a promis Dramane Ouolou. Au nom de tous les maires, il a suggéré que le programme s’implémente dans les communes avec le suivi des cadres techniques. 

De belles perspectives

La responsable du dévelop-pement de l’entrepreneuriat, Rassidatou Moustapha, représentant le chef programme Acma 3, a décerné un satisfécit au préfet de la Donga pour son accompagnement dans l’aboutissement du processus. « Nous n’avons aucun doute, au regard de la qualité des hommes et des femmes d’engagement que vous êtes, qu’au terme de cet atelier les objectifs annoncés seront atteints. Que les participants aient une bonne compréhension du rôle attendu des communes et de l’intercommunalité dans la mise en œuvre du programme Acma 3… », souhaite Rassidatou Moustapha. Il s’agit pour les communes de faciliter l’accès aux ressources productrices au profit des femmes, des jeunes et des minorités vulnérables, de faciliter la sécurisation des ressources foncières au acteur agricole, de collaborer avec le programme sur la question de prévention et de résolution des conflits fonciers. L’association des communes se chargera de mobiliser les autorités communales autour des activités du programme …
Issiaka Moussa Yaya, secrétaire général, représentant le préfet, se dit très heureux de compter les communes de la Donga parmi celles où intervient Acma 3. Ledit programme, confie-t-il, cadre bien avec le Programme d’action du gouvernement. Il offre la possibilité de création d’emplois pour la jeunesse des différentes communes. Une jeunesse confrontée au phénomène migratoire dans un contexte d’extrémisme violent. « Acma 3 vient à point nommé pour accompagner les valeureux exploitants du secteur agricole de notre département. Nous espérons qu’avec les accompagnements de ce programme, nos vaillants producteurs, transformateurs et commerçants des produits agricoles, nos éleveurs de volaille, de petits ruminants, nos maraîchers verront leurs capacités renforcées pour une meilleure productivité et une forte commercialisation », rassure Issiaka Yaya.   
Acma 3 ambitionne de toucher 200 000 acteurs économiques à travers les pôles d’entreprises agricoles (Pea) appuyés et au moins 50 milliards de francs Cfa de la valeur des produits agricoles (transformés ou non) et des intrants commercialisés. Il entend créer 5 000 nouveaux emplois au profit des jeunes et des femmes dans la zone d’intervention et faciliter au moins 5 milliards de francs Cfa de crédits au bénéficie des acteurs économiques des chaines de valeurs promues…