Animation de la vie politique: Les Evêques invitent à préserver l’unité nationale

La fièvre est montée d’un cran dans les états-majors des formations politiques, et les déclarations pleuvent de part et d’autre, selon la coloration politique des acteurs. Sans doute, cette réalité n’a pas échappé aux Evêques du Bénin. Au terme de sa 71e session plénière ordinaire, la deuxième de l’année pastorale 2023-2024, tenue du 16 au 19 janvier 2024, la Conférence épiscopale du Bénin (Ceb) a attiré l’attention des acteurs sur la nécessité de préserver l’unité nationale.

Le communiqué de la Ceb indique que tout au long de leurs assises, les Evêques ont abordé plusieurs sujets d’intérêt commun, notamment sur les plans ecclésial, sociopolitique et sécuritaire. « Sur le plan politique, en cette période où il s’observe diverses manifestations et prises de positions implicites ou explicites dans de nombreuses localités et instances de notre pays, les Evêques du Bénin invitent tous les acteurs politiques, quels que soient leurs bords, à toujours viser l’intérêt supérieur de la Nation, dans leurs prises de positions et décisions », renseigne Mgr Roger Houngbédji, archevêque de Cotonou, président de la Conférence épiscopale du Bénin. Pour un climat politique apaisé et propice, la Conférence épiscopale du Bénin prie pour la classe politique. « Que l’Esprit saint, Esprit de sagesse et de crainte de Dieu, leur inspire toujours les bonnes paroles, les bonnes actions et les meilleures orientations, en vue du bien de tous, de la décrispation de l’atmosphère politique, en veillant surtout à la préservation de la paix et de l’unité nationale », peut-on lire dans le communiqué sanctionnant les travaux de cette 71e session plénière ordinaire.

Cet appel des Evêques du Bénin intervient dans un contexte marqué par une surchauffe des esprits sur le plan politique, où divers sujets d’intérêt sont en jeu. Des échanges entre le Chef de l’Etat, patron de la mouvance présidentielle, à la décision de la Cour constitutionnelle sur la relecture de certaines dispositions du code électoral, passant par le retour dans l’opinion nationale du débat sur une probable révision de la Constitution, le champ politique s’abreuve de matières qui, bien souvent, donnent lieu à des rivalités. Observateurs sans doute avertis de la chose politique sous nos cieux, les Evêques tirent la sonnette d’alarme pour qu’en dépit des contradictions inhérentes à toute action humaine, encore plus le terrain politique, que l’intérêt supérieur de la Nation soit préservée. Une certitude, le mercure n’est pas prêt de tomber, car chaque jour rapprochera davantage les acteurs des échéances électorales, précisément les élections générales de 2026.