La Nation Bénin...
La capitale économique du Bénin accueille, du 24 au 26 novembre prochain, un atelier régional d'apprentissage collectif Bénin-Rdc-Sénégal, consacré à la co-construction de produits de connaissance de la mise en œuvre de la Facilité régionale pour les enseignants en Afrique (Rtia). Il s’agit également pour les pays d’apprendre des pratiques pédagogiques des uns et des autres.
Réaliser un inventaire des meilleures pratiques et des leçons apprises sur les différentes activités de l’Initiative francophone pour la formation à distance des maîtres (Ifadem) soutenue à travers l'Initiative régionale des enseignants pour l'Afrique (Rtia) de l'Union européenne. C’est l’objectif de l’atelier régional d'apprentissage collectif Bénin-Rdc-Sénégal ouvert, ce lundi à Cotonou.
La session de trois jours, réunit des cadres congolais, sénégalais et béninois à divers niveaux dans l’enseignement. « Nous sommes réunis aujourd'hui autour d'un projet porteur de sens : un projet qui s'inscrit dans une vision partagée de la qualité éducative, fondée sur la conviction que le développement d'un pays, d'un continent, repose aussi sur ses enseignants », explique Sandrine Plateau, ambassadrice du Royaume de Belgique près le Bénin, dont le pays soutient l’initiative.
Cet atelier régional marque la deuxième étape d'un parcours en trois temps. La co-construction des connaissances pendant les trois jours, fait suite à l'inventaire des bonnes pratiques mené à distance. Ainsi, les innovations, les leçons apprises, les pratiques numériques expérimentées dans un pays vont enrichir d’autres pays. « Au cours de cet atelier, vous aurez l'opportunité de co-construire des produits de connaissance sur la base de l'enquête qualitative réalisée précédemment, vous imprégner de l'expérience du Bénin et de son environnement école à travers des échanges approfondis avec des acteurs locaux et la visite de quelques écoles… Ce qui permettra de consolider les données empiriques issues du terrain et d'approfondir l'analyse partagée des pratiques », ajoute Blaise Acakpo, représentant le ministre des Enseignements maternel et primaire (Memp). En plus de documenter les bonnes pratiques, souligne l’ambassadrice de Belgique, la rencontre va également alimenter les politiques publiques et inspirer d'autres initiatives à travers le continent.
L’Union européenne (Ue) soutient l’initiative régionale.
Stéphane Mund, son ambassadeur au Bénin, rappelle qu’«investir dans la formation continue d'enseignants, c'est investir dans l’avenir de nos sociétés, dans la cohésion, dans la mobilité sociale et dans la prospérité… ».
Suivant les chiffres dévoilés, globalement, le programme Ifadem a contribué à l'étape actuelle de sa phase d'extension, à la formation complète de plus de 8 500 enseignants, ainsi qu'un nombre important de tuteurs et superviseurs au niveau déconcentré. A l'issue de la phase actuelle, en 2026, l'objectif est de porter, selon les autorités béninoises, le nombre d'enseignants formés à environ 11 000 en tout, et plus de 1 000 directeurs d'école.
La nouvelle phase d'Ifadem mise en œuvre conjointement avec la République démocratique du Congo et le Sénégal, entend stimuler une dynamique régionale et internationale, favorisant des échanges entre pairs, le partage d'expériences et la convergence des pratiques. Afin de nourrir cette dynamique, un parcours d'apprentissage collectif en trois étapes a été conçu, visant à capitaliser les expériences et à structurer la production de connaissances communes.
Les participants ont été invités à y accorder plus d'intérêt et une attention soutenue, pour participer activement aux débats, mutualiser leurs expériences et faire des propositions concrètes pouvant permettre d'aller plus loin avec le programme.
Les officiels procédant à l’ouverture des travaux de l’atelier régional