La Nation Bénin...
Helvetas
et Eco-Bénin, deux organisations de la Société civile, ont procédé, jeudi 2 mai
à Grand-Popo, au lancement officiel des activités de leur nouveau projet
dénommé EcoDelta et dédié à l’insertion socioprofessionnelle des jeunes et des
femmes de la réserve du Delta du Mono, dans l’écotourisme. La cérémonie
présidée par Yacinthe Gbaye au nom de l’Agence de développement de
l’Enseignement technique (Adet), tutelle institutionnelle du projet, a
enregistré la présence d’une délégation du Grand-Duché de Luxembourg,
partenaire technique et financier, mais aussi des représentants des cinq
communes bénéficiaires.
EcoDelta
aborde la phase de concrétisation de ses activités. Le projet mis en oeuvre
depuis février 2024 a annoncé, ce jeudi, le démarrage officiel de ses activités
prévues pour se déployer jusqu’en janvier 2026 sur financement du Grand-Duché
du Luxembourg. A travers cet acte, Eco-Bénin et l’organisation internationale
suisse Helvetas, en charge du pilotage du projet, ont décidé de le mettre un
peu plus en lumière. Occasion pour les bras exécutants ainsi que les
communautés impactées d’en savoir un peu plus. Le projet vise, à terme, à
professionnaliser quelque 230 jeunes dont 35 % de femmes dans sept différents
métiers liés à l’écotourisme. Ceci, en vue d’offres plus attractives aux
visiteurs de la réserve transfrontalière du Delta du Mono, assure Barnabé Agalati,
chef du projet. Au titre des métiers concernés, on pourrait retenir les métiers
d’écoconstruction, de guide touristique, de transformation de coco, de cuisine
et restauration, d’agence de voyage, de poterie, de vannerie et de batelier.
Seulement que ces opportunités sont destinées aux jeunes de Bopa, Comé,
Grand-Popo, Ouidah et Kpomassè, soit cinq communes prises en compte dans la
présente phase du projet EcoDelta.
Tourisme écologique et entreprenariat
Exprimant sa gratitude au nom du groupement intercommunal du Mono, Romain Agbadja reconnait que le projet vient à point nommé en apportant, selon lui, des solutions efficaces et innovantes mettant en avant le tourisme écologique et l’entreprenariat dans le secteur. EcoDelta placé sous la tutelle de l’Agence de développement de l’Enseignement technique (Adet) intègre non seulement la stratégie nationale mais aussi les démarches du Bénin pour la création sous peu d’une école des métiers du tourisme, de l’hôtellerie et de la restauration. Yacinthe Gbaye, directeur des Opérations de l’Adet, confirme que l’un des objectifs poursuivis à travers le projet est de développer un modèle innovant de formation et d’insertion des jeunes et des femmes à travers un parcours d’écotourisme dans le Delta du Mono. Il est question, insiste-t-il, d’offrir aux jeunes et aux femmes des outils et des ressources devant leur permettre de réaliser pleinement leur potentiel. Joseph Senninger, au nom du Grand-Duché du Luxembourg, relève que l’approche du Bénin préserve le bien-être de la flore, de la faune et la vie des communautés du Delta du Mono. A l’en croire, ce sont cette vision et le sérieux des acteurs qui ont motivé le financement de son pays. Et pour la bonne conduite du projet et l’atteinte des objectifs poursuivis, David Brider, directeur de Helvetas Bénin, promet que la vingtaine d’années d’expériences en matière de formation qualifiante et d’appui à l’entreprenariat de sa structure sera mise au service des Béninois. Les interventions de l’Ong Eco-Bénin, soutient le Suisse, ne peuvent que garantir le succès au projet EcoDelta. Mais pour Gauthier Amoussou, coordonnateur national d’Eco-Bénin, la cérémonie qui a réuni les différentes structures étatiques et non gouvernementales impliquées dans la mise en œuvre du projet est l’occasion pour plaider l’élargissement du projet à toutes les communautés de la réserve transfrontalière du Delta du Mono. Lequel espace s’étend du Bénin jusqu’au Togo, pays voisin.