La Nation Bénin...
le président de la HAAC[/caption]Pour répondre aux plaintes déposées à son encontre, le directeur général du quotidien L’Audace Info, Romuald Alingo, a été auditionné, ce jeudi 17 mai par la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (Haac). Après avoir écouté le mis en cause, les conseillers ont infligé au journal une sanction d’un mois de suspension.
« Le quotidien L’Audace Info est suspendu pour un mois à compter du lundi 21 mai au mercredi 20 juin (inclus). Il est formellement interdit au journal de paraître pendant cette période ». C’est la délibération des conseillers de la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (Haac) au terme de l’audition du directeur général de ce journal, Romuald Alingo. Cette audition intervient suite au rapport de la Commission de la carte de presse, de l’éthique et de la déontologie qui a connu des dossiers de plainte relatifs audit quotidien. Ces plaintes ont été déposées pour propos diffamatoires par le directeur général de Tiens Dscom, Evra Sossoukpè ; le directeur général de la société Enerdas Bénin, Faustin Dahito ; le directeur de la société Etc Nelly Ohouens et le directeur de la Sogéma, Armand Gansè. Lesdits propos ont été proférés dans des publications datant de 2016. A ces griefs de diffamations, s’ajoute le plus récent publié en février 2018 contre le président de la République et qui a amené la Haac à prendre une mesure conservatoire contre le quotidien L’audace Info, le 18 février dernier.
Les conseillers de la Haac ont fustigé le manque de professionnalisme prononcé dans le traitement des informations, la légèreté dans la gestion de la rédaction, le défaut de dépôt légal des publications et l’acharnement sans preuve du journal contre des personnes. Reconnaissant la justesse et la gravité de tout ce qui lui est reproché, le directeur général du quotidien L’Audace Info, Romuald Alingo, a sollicité la clémence des conseillers. Ceux-ci, après s’être concertés, ont décidé de la suspension du journal pour une durée d’un mois. « Je promets devant tous les conseillers ici présents, que de telles situations ne se répéteront plus », s’est engagé Romuald Alingo.
Par ailleurs, il lui est fait obligation de présenter des excuses publiques aux plaignants dans les cinq premières publications qui suivront la levée de la suspension, et ce, avec titre à la Une, dans les mêmes conditions que les articles diffamatoires.