La Nation Bénin...
Le
Centre National d'Investigations Numériques (CNIN) attire l’attention de la
population sur la flambée de cas de sextorsion utilisant l’Intelligence
Artificielle (IA) pour générer de fausses vidéos. Le centre rappelle les
risques juridiques pour les auteurs et diffuseurs de ces contenus et émet des
recommandations fermes pour prévenir ces attaques.
Le Centre National d'Investigations Numériques (CNIN) observe avec inquiétude une nette augmentation des signalements de sextorsion au cours des derniers jours. La particularité de cette vague est l'utilisation massive de l'Intelligence Artificielle. En effet, la majorité des vidéos à caractère sexuel qui circulent et servent de moyen de chantage sont des créations générées par des IA, rendant la distinction entre le vrai et le faux de plus en plus difficile.
Face
à cette menace, le CNIN rappelle que la loi est claire : si les personnes dont
les visages ont été utilisés à leur insu portent plainte, les individus ayant
partagé ces contenus, même sans en être les auteurs, seront tenus responsables
devant la justice. Partager une image ou une vidéo calomnieuse générée par IA
est donc un acte punissable.
Pour
se prémunir contre ces pratiques malveillantes, le centre exhorte la population
à la plus grande vigilance. Il est donc important d'éviter de partager des
photos personnelles avec des inconnus et, plus généralement, de ne jamais
cliquer sur des liens suspects reçus par messagerie ou par email, qui
pourraient être des tentatives de hameçonnage ou d'installation de logiciels
espions.
Enfin,
le CNIN apporte son soutien aux victimes et les encourage vivement à ne pas
céder à la menace et au chantage des cybercriminels. Au lieu de payer une
rançon, il est impératif de porter plainte en envoyant un courriel détaillé à
l'adresse dédiée : plaintes@cnin.bj. Une action rapide et officielle est la
meilleure manière de lutter contre ces extorsions.
CNIN