La Nation Bénin...
Les maux du secteur des bars, cafés et
restaurants ont été passés au peigne fin à Porto-Novo, à la faveur d’une
journée de réflexion à laquelle a pris part la direction départementale de
l’Ouémé de la Police républicaine.
Les serveuses de bars désormais appelées
hôtesses de bars seront bientôt enrôlées dans une plateforme électronique sur
l'ensemble du territoire national. Elles auront dorénavant une carte
professionnelle qui les identifie comme telles. C’est entre autres les
recommandations de la journée de réflexion organisée, à Porto-Novo, par
l'Association novatrice des promoteurs de bars, cafés et restaurants du Bénin
(Anoprobacar - Bénin). Cette rencontre vise à passer au peigne fin les maux qui
minent cette corporation et adopter des recommandations pour donner un nouveau
souffle au secteur et aller de l'avant pour le bien-être des acteurs. Une
centaine de membres de l’association ont pris part à la rencontre qui s’est
déroulée à la Piscine municipale de Porto-Novo. A l’occasion, trois thématiques
clés ont été développées. Il s’agit de la gestion du personnel des bars, cafés
et restaurants; de la gestion financière et des taxes du secteur. Ces
différentes communications ont permis aux participants de mieux cerner les contours
de leur secteur d’activité.
A l’occasion, le commissaire de deuxième classe
Camille Adjanohoun, commissaire adjoint du commissariat de Police du cinquième
arrondissement de Porto-Novo, représentant le directeur départemental de la
Police républicaine de l’Ouémé, a mis l’accent sur certains problèmes du
secteur en l’occurrence la gestion du personnel, la rémunération et le respect
des textes qui organisent le secteur d’activité. Pour le commissaire adjoint du
commissariat de Police du cinquième arrondissement de Porto-Novo, la question
de la rémunération est souvent le point d’achoppement entre les acteurs des
bars, cafés et restaurants. L'employeur et l'employé ne s’entendent souvent pas
trop sur ce volet. Alors que, selon le
commissaire Camille Adjanohoun, la bonne rentabilité d'une entreprise est
tributaire d’un bon traitement du personnel. Le représentant du directeur
départemental de la Police républicaine de l’Ouémé, a profité de l’opportunité
pour inviter les acteurs au respect des textes du secteur et à l’assainissement
de la corporation. Ceci, selon lui, au regard de certaines déviances
comportementales observées sur le terrain. Cet assainissement est important
pour éviter des sanctions éventuelles.
La Police sensibilise
Pour sa part, Joseph Bognon, le doyen de la
corporation à Porto-Novo, a partagé avec ses jeunes collègues, ses expériences
acquises depuis 1978 jusqu'à ce jour. Il leur a donné des conseils. Selon lui,
il y a de l’argent dans les bars, cafés et restaurants si le promoteur sait
bien s’organiser. Mieux, selon lui, on ne s’improvise pas promoteur ou agent de
bar. C’est une profession qui s’apprend. Le doyen Joseph Bognon a sensibilisé
l’assistance à l’importance de se conformer aux textes de la République. Il a
mis l’accent sur deux pièces administratives importantes que tout bar, café et
restaurant doit avoir. La première pièce capitale est l’autorisation
d’ouverture et la seconde, la licence de vente d’alcool dans le bar, café ou
restaurant. Le promoteur qui détient ces deux papiers administratifs et est en
règle du payement de ses taxes est à l’abri de beaucoup d’ennuis en cas de
survenance de situations malheureuses dans son lieu de travail.
Le président Dieudonné Agbodjinou, alias Tonton
Gentil se dit très satisfait de cette journée de réflexion qui a ouvert les
yeux à beaucoup d'entre eux. Il a annoncé une série de réformes qui verront le
jour très bientôt pour un début d’assainissement du secteur et le bien-être des
acteurs.