Agir pour le dialogue interreligieux et la promotion de la paix dans une région encline à diverses sortes de tensions. C’est ce qui a motivé le choix du thème de la 8e rencontre des journalistes et communicateurs catholiques de l’Afrique de l’Ouest dénommée « Refresher Program » et qui se tient pour la première fois à Cotonou. Au total, 80 participants provenant de 9 pays à savoir le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Mali, le Nigeria, le Sénégal, la Guinée, le Togo et le Bénin ont répondu à l’appel de l’Association béninoise des communicateurs et journalistes catholiques (Abcj/Kta) et sont en atelier de réflexion sur le thème : « Dialogue interreligieux et promotion de la paix en Afrique de l’Ouest : Contribution des communicateurs et des professionnels des médias ».
En effet, ces assises qu’organise le Bénin en collaboration avec l’Union catholique africaine de la presse, section du Burkina Faso (Ucap-Burkina), visent à renforcer les capacités des communicateurs et professionnels des médias catholiques sur le dialogue interreligieux et mettre en exergue leur contribution, comme facteur de promotion de la paix dans la sous-région.
« Ensemble, nous allons explorer comment les communicateurs catholiques peuvent contribuer à bâtir des ponts et à promouvoir le vivre-ensemble entre adhérents de différentes communautés religieuses », a déclaré Reine Azifan, présidente du comité d’organisation, qui soutient qu’au-delà des moments de réflexion, les assises de Cotonou sont aussi une occasion de partage et de fraternité, qui resteront inoubliables pour les différentes délégations.
Pour Mgr Bernard de Clairvaux Toha, chargé du dialogue interreligieux au sein de la Conférence épiscopale, le dialogue est essentiel pour la promotion de la paix. La pluralité des croyances, la diversité religieuse en Afrique de l’Ouest, ne devrait pas être source de conflit, et les fils et filles de l’Eglise doivent s’approprier leurs rôles et jouer au mieux leur partition. Mgr Bernard de Clairvaux Toha exhorte les participants à s’inspirer de St Laurent, un martyr dont l’Eglise fait mémoire, en ce jour de lancement des travaux de la 8e édition de la rencontre annuelle des journalistes et communicateurs catholiques de l’Afrique de l’Ouest à Cotonou.
« Le dialogue interreligieux est un enjeu fondamental de la région et comme communicateurs, vous avez les capacités et aussi la responsabilité d’évaluer et de discerner tout ce qui peut favoriser la convivialité dans l’espace public médiatique et spécialement sur les plateformes des réseaux sociaux », a insisté le Dicastère pour la Communication du Saint Siège, Paolo Ruffini, dont l’adresse à l’endroit des participants a été lue par Guy Constant Ehoumi, président de l’Association béninoise des communicateurs et journalistes catholiques (Abcj/Kta). « Je souhaite donc que la tâche d’éducation, partie intégrante de la mission des communicateurs chrétiens, soit effectivement une responsabilité partagée de tous en faveur du dialogue », a ajouté le Dicastère pour la Communication du Saint Siège.
En rappelant que l’Eglise catholique a inscrit le dialogue avec les autres religions depuis Vatican II dans son agenda 11, Alexandre Le Grand Rouamba, président de l’Ucap-Burkina, a indiqué que dans un contexte international marqué par une escalade des tensions entre courants religieux et une tendance à l'intolérance, en ces périodes marquées par le terrorisme et les conflits socio-politiques, la contribution des journalistes et communicateurs pour le dialogue et la promotion de la paix est attendue.
Entre autres sous-thèmes au cœur des travaux de Cotonou, on retient : « Défense et protection des frontières à l’ère de la crise sécuritaire : défis pour les forces de défense et de sécurité » ;
« Inculturation : opportunités et limites pour la foi » ; « Solidarité africaine face à l’extrémisme religieux : quel rôle pour les médias et communicateurs ? » ; « Famille, protection de la vie et promotion de la paix : éducation des jeunes à la paix et à la protection de la vie » ■