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Fête de la Tabaski 2025: Une célébration sous le signe de la compassion et du partage

Société
Un appel à la communauté musulmane et à l’ensemble du peuple béninois à cultiver l’amour, la  compassion, la tolérance et le pardon Un appel à la communauté musulmane et à l’ensemble du peuple béninois à cultiver l’amour, la compassion, la tolérance et le pardon

Les fidèles musulmans ont célébré, vendredi 6 juin dernier, l’Aïd-el-Kébir, communément appelée Tabaski, dans un esprit de ferveur religieuse, de solidarité et d’unité nationale. À Cotonou, la place Idi d’Akpakpa a été pris d'assaut par de nombreux fidèles venus participer à la prière solennelle dirigée par l’imam Ibourahima Soumanou. Cette fête a été marquée par des messages forts portés par les autorités religieuses et politiques, appelant à la paix, au pardon et à la continuité du développement du pays. 

Par   Isidore Gozo, le 10 juin 2025 à 08h34 Durée 2 min.
#Tabaski 2025

Dès les premières heures de la matinée, des milliers de fidèles se sont rendus à la place Idi pour la prière de l’Aïd à Akpakpa. À 9 heures précises, l’imam Ibourahima Soumanou, de la mosquée centrale de Joncquet, a entamé la prière collective, brève mais empreinte de solennité. Dans son sermon, il a rappelé le sens profond de cette fête à savoir :  la soumission à Dieu et le souvenir de l’acte de foi d’Abraham, prêt à sacrifier son fils en obéissance au Très-Haut. Ce sacrifice, où l'enfant fut remplacé par un bélier par la volonté divine, est devenu un symbole central de la foi musulmane. L’imam a souligné que « chaque goutte de sang versée en ce jour de Tabaski, chaque poil de la bête sacrifiée, est une source de bénédiction et de récompense divine », affirmant ainsi la portée spirituelle incommensurable de cet acte. Il a également rendu hommage à Abraham, à son fils Ismaël et à leur lignée, premiers bénéficiaires des bénédictions liées à ce rite ancestral.

Dans son message, l’imam Soumanou a aussi lancé un appel à la communauté musulmane et à l’ensemble du peuple béninois à cultiver l’amour, la compassion, la tolérance et le pardon. Ces valeurs, selon lui, doivent guider les comportements au quotidien, au sein des familles comme dans la société tout entière. « Que cette fête bénie soit l’occasion de promouvoir la culture de l’amour, fondée sur la compassion et le vivre-ensemble. C’est ainsi que nous pourrons affronter les défis de notre nation et poursuivre notre marche vers le progrès », a-t-il déclaré. Il a aussi émis le vœu que le développement amorcé par le régime actuel se poursuive dans la paix, appelant à la continuité des acquis et à la stabilité politique.

Présent à la cérémonie, le ministre d’État chargé du Développement et de la coordination de l’action gouvernementale, Abdoulaye Bio Tchané, a salué l’esprit de communion qui a prévalu lors de cette célébration. Dans son intervention, il a mis en lumière les trois piliers fondamentaux que cette fête incarne : le sacrifice, la solidarité et la paix. « Le sacrifice est au cœur de cette célébration, comme l’a rappelé l’imam. Mais il y a aussi la solidarité entre nous tous, visible ici à travers cette grande assemblée, et enfin la paix entre croyants», a-t-il affirmé. Pour le ministre, ces valeurs sont les fondations d’une société harmonieuse et prospère. Il a invité les Béninois à s’en inspirer pour renforcer la cohésion nationale et consolider les acquis du développement. « Si nous construisons notre société sur ces trois piliers, alors il ne fait aucun doute que notre pays continuera à avancer dans la bonne direction », a-t-il conclu.

Au-delà de sa portée religieuse, la Tabaski est aussi une fête de partage. Les familles béninoises se sont réunies autour du repas traditionnel pour célébrer ensemble ce jour béni. Les plus démunis ont également été associés à la fête grâce aux dons de viande et aux actes de charité réalisés par les fidèles. Dans tout le pays, cette journée a été vécue dans une atmosphère de joie et de retrouvailles.