Commune de Natitingou dans le département de l’Atacora. S’approvisionner en essence au niveau des différentes stations-service devient un casse-tête chinois pour les usagers de la route. Un fait de plus en plus criant qui fait réfléchir, surtout lorsqu’il faut perdre plus de deux heures à espérer le carburant dans les rangs. C’est pourtant l’exercice quotidien auquel les usagers de la route sont habitués dans cette ville, malgré l’existence d’une kyrielle de stations-service. Au total, sept grandes stations dont une en cessation d’activité auxquelles s‘ajoutent deux petites stations. Mais elles ne disposent pas du carburant en quantité suffisante pour satisfaire les demandes. Pire, ces différents points de vente d’essence connaissent de rupture la plupart du temps. Les usagers sont contraints de passer d’un point de vente à un autre avant de constater la disponibilité du carburant. Mais c’est sans compter avec la longue file de demandeurs à satisfaire par les pompistes.
C’est le cas par exemple dans la journée de ce mardi 29 août. Une seule station-service dispose de carburant pour tout acheteur qui ne veut pas payer au prix de 1 000 francs le litre chez les vendeurs du secteur informel. Ces derniers vendent le litre d’essence dans la ville de Natitingou à 1 000 francs. Un prix qui augmente lorsqu’on se retrouve dans des localités éloignées du centre-ville. De bonnes affaires pour ces derniers depuis quelques jours. Selon leurs explications, le bidon de vingt-cinq litres est cédé à 24 000 francs chez les grossistes. C’est ce qui explique cette flambée. Beaucoup d’usagers de la route se tournent désormais vers les stations, mais elles ne disposent pas du carburant pour satisfaire la forte demande. L’impact de cette situation se fait ressentir au niveau des transports en commun. Il faut débourser plus qu’il n’en faut pour se déplacer face à la flambée du kpayo. Une situation qui nécessite des dispositions adéquates de la part des promoteurs de stations-service pour faciliter la mobilité des citoyens.